PARACHA KORA'H
Cette paracha nous relate la revolte de Kora'h.
Kora'h s'est eleve contre la nomination de Aharon, la frere de Moshe, a la fonction de
Cohen Gadol. Il mettait en cause l'origine divine de cette nomination et pretendait que Moshe reservait les meilleurs postes a sa
famille.
Apres la fin tragique que connut cette histoire, D-ieu ordonna a Moshe de planter en terre un
baton pour chaque tribu, les noms des tribus etant indiques sur leurs batons respectifs.
Il allait faire par un signe quelle tribu il avait designe pour assumer le role de Cohen :
"Vehaya haich acher evra'h bo, mateou yifra'h" "Et l'homme que j'aurai designe, son baton
fleurira".
Le lendemain, le baton d'Aharon avait fleuri : "Et voici que le baton d'Aharon, pour la maison
de Levi, avait fleuri, des fleurs etaient sorties, des bourgeons avaient germes et des
amandes avaient poussees".
Une question se pose : Puisque deja le baton avait fleuri, cela etait suffisant. Pourquoi a-t-il fallu que ce miracle
respecte un ordre naturel : des fleurs, des bourgeons et des fruits. Et si les amandes
etaient necessaires, D-ieu n'aurait-il pas pu les faire pousser sans qu'il n'y ait aussi
besoin de fleurs ?
Une question similaire peut se poser par rapport a l'evenement qui s'est produit a
Guibon, ou le soleil s'est fige peu avant son coucher afin de laisser le temps a Yeochoua de
vaincre les peuplades cananeennes.
D-ieu n'aurait-il pas pu tout simplement faire en sorte que Yeochoua gagne la guerre plus
rapidement et que le soleil continue sa course normalement ?
Quelle importance y-a-t-il a ce que les amandes aient pousse selon un ordre naturel, et quelle
importance y-a-t-il a ce que la guerre ait pu continuer normalement ?
On constate ici une volonte de D-ieu d'unir la nature et le miracle au sein d'une meme action.
Il desire que la nature et le divin forment un tout. Il n'est pas suffisant que le divin soit
une entite en soi et la nature une autre entite, meme dependante du divin, mais Il desire au
contraire que la nature elle-meme ne soit qu'un vehicule de la volonte divine.
De la nous apprenons plusieurs enseignements :
De meme que D-ieu agit dans le sens de l'union entre le surnaturel et le naturel, il doit en
etre de meme de notre service personnel vis-a-vis de D-ieu. Nous devons unir la
soumission, lie a l'ordre divin, surnaturel, avec la comprehension, liee a l'ordre naturel.
Le fondement du service divin est la soumission, l'annulation de soi-meme vis a vis de D-ieu.
Mais ceci n'est pas suffisant. D-ieu demande egalement de nous l'effort de comprendre les
sujets de la Torah et des commandements dans notre intellect, et de les ressentir dans notre
coeur.
Un autre enseignement important qui derive de notre paracha est que chacun de nous doit avoir
conscience que tout nous vient de D-ieu, sous forme de benediction, et que notre role est
simplement de creer le "recipient" destine a receuillir cette benediction divine.
Pour autant, ce recipient est necessaire, et il ne faut pas se contenter de savoir qu'il existe
une benediction divine distribuee avec largesse.
Nous devons vraiment receuillir cette benediction, par nos actions naturelles, afin
de pouvoir servir D-ieu comme il se doit,
etudier Sa Torah et accomplir Ses mitsvot, dans la largesse et la detente.
Bonne semaine a tous,
Chlomo
chlomo@libertysurf.fr