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RABBI AKIBA

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 Il y a 2000 ans naissait Rabbi AKIBA.

 

* Ce que l’on sait des origines de Rabbi Akiba ben Yossef c’est que son père s’appelait Yossef. Rabbi Akiba avait une âme extrêmement sainte. Mais c’est de façon impure qu’il vint au monde. Son père Yossef était un prosélyte qui descendait de Sisra. Il descendait de l’union entre Sisra, le général  des armées de Yavin roi de kanaan et de yaël la femme de Héver le Kénite.

Pendant les 40 premières années de sa vie, Rabbi Akiba était ballotté par les forces du mal. Il aurait travaillé dans sa jeunesse, chez un homme très fortuné de Jerusalem, un certain Kalba Saboua dont la fille RAHEL, aurait contre la volonté de son père, quitté l’opulence pour se marier avec Rabbi Akiba. Le couple aurait vécu dans le dénuement extrême au point de dormir sur la paille. Rabbi Akiba lui fit la promesse suivante : Si je deviens riche un jour, je t’offrirai un « JERUSALEM CHEL ZAHAV» (c’était le nom d’un bijou en or sur lequel était gravé le dessin de la ville de JERUSALEM).

    Rahel encourageait son mari et lui disait : « va au Beth Hamidrach étudier la Thora ! ».Tout le temps que rabbi Akiba étudia la Thora, il ne demanda jamais la charité ni n’accepta de recevoir de dons ou d’aumônes de qui que se soit. Chaque jour, il ramassait un fagot de bois. Il en vendait la moitié, et cet argent servait à l’entretien de sa famille. De l’autre moitié il allumait un feu pour se réchauffer. Rahel dit à rabbi Akiba : « Va apprendre à la yéchiva ! » Il écouta son épouse, il quitta leur foyer pour se rendre à la yéchiva de rabbi ELIEZER et de rabbi YEHOCHOUA .

N’oublions pas de dire que plus tard, Rabbi Akiba offrit vraiment à son épouse la « Jerusalem d’or » dont il lui avait parlé. Quand ses enfants lui faisaient remarquer qu’il montrait à Rahel une tendresse si excessive que les gens s’en moquaient, Akiba leur répondit : « Je ne veux pas écouter ! Elle a beaucoup souffert avec moi, lorsque j’étudiais la Thora ».

Pendant 13 ans, Rabbi Akiba fréquenta l’école de Rabbi Eliezer sans que celui-ci le remarquât. Rabbi Akiba fit de tels progrès dans la Thora qu’à la fin on ne pouvait se séparer de lui : Un jour, Rabbi Akiba arriva en retard à l’Ecole ; il dut s’asseoir dehors. Or, une question de Halakha fut posée dans la salle. Les disciples dirent alors : « La Halakha se trouve dehors ! » Comme une autre question se posait, les disciples s’écrièrent : « La Thora est à l’extérieur ! » A la troisième question, ils déclarèrent, en termes plus précis : « c’est à l’extérieur qu’est Rabbi Akiba ! » On lui fit alors place, et il vint s’asseoir.

   24 ans après avoir quitté son foyer Rabbi Akiba revint dans sa ville accompagné de 24000 élèves. Rabbi Akiba était un des plus grands rabbins du Talmud. Or tous ces étudiants périrent au cours des 33 premiers jours du Omer parce qu’ils ne se témoignaient pas de respect mutuel. Leur mort créa un vide spirituel, jusqu’à ce que Rabbi Akiba enseigne la Thora à 5 nouveaux Talmidim : Rabbi CHIMON bar YOHAÏ* Rabbi MEÏR* Rabbi YOSSI* Rabbi NEHEMIA* et Rabbi YEHOUDA*. Ces grands Tsadikim sont les TANAÏM ; ils sont les rabbins de la MICHNA.

Akiba ouvrit une école à Bné Brak et devint membre du Sanhédrin ce qui l’obligeait de se rendre souvent à Yavné.

Akiba a ouvert une nouvelle voie aux études sacrées. Dans la Thora, disait-il, rien n’est superflu – on n’y trouve pas un mot, pas une syllabe, pas une lettre, pas un signe qui n’ait sa raison d’être.

En vue de permettre aux juifs qui ne comprenait plus l’hébreu, l’accès de la bible, il favorisa une nouvelle traduction grecque de l'Ecriture, entreprise d’un prosélyte Aquilas.

Rabbi Akiba n’était pas seulement un profond érudit, il était aussi un homme d’action. Il n’hésita pas à entreprendre de longs et pénibles et périlleux voyages dans l’intérêt du judaïsme. C’est ainsi qu’il se rendit à Rome, à la tête d’une délégation juive, pour obtenir des autorités un allègement aux accablantes  mesures qui frappaient les juifs.

 

Rabbi Akiba devint très riche à la fin de sa vie. L’argent venait de partout.

 

Akiba était aussi un grand patriote. Il prit une part prépondérante dans les préparatifs d’une dernière insurrection organisée par BAR KOKHBA contre les romains. Ce soulèvement, l’un des évènements les plus étonnants en vérité de l’histoire du monde qui se termina pour nous juifs d’une manière tragique.              

 

Les Sages du Talmud étaient en général des gens réalistes ; leur pensée était toujours logique et assez sceptique face aux impulsions extrémistes des patriotes. Et pourtant Rabbi Akiba soutint BAR KOKHBA. Lorsque Rabbi Akiba vit Bar Kokhba il s’écria : « Celui-là est le Roi Messie ». Le Zohar nous informe que Akiba et Bar Kokhba avait une racine commune issue de CHELA troisième fils de YEHOUDA. Le cœur a des raisons que la raison n’a pas.  Rabbi Yohanan ben Torta contemporain de Rabbi Akiba lui disait : « Akiba ! il te poussera de l’herbe sur les joues avant que le Messie n’arrive.   Les romains écrasèrent la révolte, mais non sans mal.

Comprenant que c’était dans leur religion que les juifs puisaient leur force, ils interdirent aux juifs l’étude de la Thora.

Au mépris de la mort, Akiba continua à enseigner à ses élèves.

 

Un juif du nom de papos ben yéhouda vint le trouver et lui demanda : Akiva ! n’as tu point peur des autorités ? Il lui répondit par une allégorie : « Un jour, le renard ayant observé que les poissons se mouvaient anxieusement dans l’eau : Pourquoi, leur demanda-t-il êtes vous inquiets ? Parce que nous craignons les filets des pécheurs-  Et bien venez au bord du rivage, nous vivrons ensemble en paix. Quoi répondirent les poissons, si nous ne sommes en sécurité dans l’eau qui est notre élément naturel comment pourrions nous l’être sur terre. Notre élément vital c’est la Thora ajouta Rabbi Akiba ; l’abandonner ce serait nous livrer à la mort. Les romains arrêtèrent et le jetèrent en prison. Papos fut aussi arrêté. Lorsque Rabbi Akiba vit Papos il lui demanda : Papos, qui t’a amené ici ? Et celui-ci répondit : Heureux Rabbi Akiba, qui t’es fait arrêter pour la cause de la Thora ! Malheur à moi, Papos, qui me suis fait emprisonner pour des futilités.                                                                                       

 

Rabbi Akiba, âgé de 120 ans fut amené à Césarée pour être jugé devant le chef romain. Lorsqu’on fit sortir Rabbi Akiba pour l’exécuter, c’était l’heure de réciter le « chéma »

Ses bourreaux torturaient son corps avec des peignes de fer, et lui, il acceptait le joug du royaume des cieux. Ses disciples lui demandèrent : Notre maître, jusque là ? – Toute ma vie, leur répondit-il, je me suis affligé à propos de ce verset « de toute mon âme » et à présent que cette occasion se présente, ne l’accomplirais-je point ?

« ECOUTE ISRAEL, HACHEM, NOTRE D’ , HACHEM EST UN »

Une voix céleste se fit entendre et déclara : - Heureux Rabbi Akiba car ton âme s’est envolée en disant EHAD.

 

Les anges se présentèrent devant D’ et demandèrent : « Est-ce cela la Thora ? Est-ce là son salaire ? C’est de ta main qu’aurait dû mourir Rabbi Akiba et non pas par la main des hommes.

« La vie est leur lot ». répondit le Saint Béni Soit-Il. Le lot des justes et leur récompense ne leur sont point donnés dans ce monde-ci mais dans la terre de vie, dans le monde qui vient.

 

Quand Moshé posa à D’ la même question : Est-ce cela la Thora ? Est-ce là son salaire ? Tais-toi ! lui ordonna le Saint Béni Soit-Il. Tel est mon plan. L’intelligence et les pensées de l’homme ne sont pas à même de saisir les pensées du Créateur.

 

Le disciple de Rabbi Akiba, qui était aussi son serviteur, Rabbi Yehochoua Hagarsi, fut séparé de son maître la veille de Yom Kipour ? Et il retourna chez lui. . . .Le prophète Elie se présenta à lui pour lui dire que son maître Akiba est mort en prison.

Ils se mirent en route. Là-bas, ils trouvèrent les gardes endormis. Ils prirent le corps de Rabbi Akiba ; toute la nuit ils le transportèrent et arrivèrent dans la région de Tibériade. Une grotte s’ouvrit devant eux, ils déposèrent Rabbi Akiba sur la litière et sortirent.

 

Quand Rabbi Akiba fut exécuté à Césarée, la nouvelle parvint à Rabbi Yéhouda Ben BAVA et à Rabbi HANANYA BEN TARDION. Ils se déchirèrent les vêtements en déclarant :

 

« Frères, écoutez-nous ! Rabbi Akiba n’a été mis à mort que pour nous avertir que des décrets terribles nous attendent. Effectivement, 12 mois après la mort de Rabbi Akiba, cette prophétie s’accomplit.

 

Avec Akiba périrent 9 autres rabbins célèbres. Après ces malheurs des célèbres Tanaïm disciples de Rabbi Akiba pourvus de la SEMIKHA donnée par Rabbi Yehouda ben Bava gagnèrent le nord du pays ; ils se rendirent en Galilée pour assurer à Oucha la continuité spirituelle de Yavneh : Rabbi Meïr, Rabbi Yehouda ben Ilaï , Rabbi Chimon Bar Yohaï, Rabbi Yossi Ben Halaphta et leurs collègues. Ils sont les Sages de la Michna :

 

On dit dans la Guemara :

- Une michna anonyme : de Rabbi Meïr

-       Un Sifra anonyme : de Rabbi Yehouda

-       Un Sifri anonyme : de Rabbi Chimon

-       Un Seder Olam anonyme : de Rabbi Yossi

 

Yissy ben Yehouda avait l’habitude d’énumérer les mérites de nos sages. De Rabbi Akiba il disait : « C’est un trésor bien cloisonné » c’est à dire un trésor qui possède de nombreux compartiments, de sorte que tout ce qu’on y introduit est gardé séparément de façon ordonnée et non pêle – mêle.

 

RABBI AKIBA DISAIT :

 

En vertu de quel verset de la Thora un Sanhédrin qui a rendu une sentence capitale doit observer ce jour là un jeûne total ? C’est à cause du verset suivant : « Ne faîtes point de repas près du sang ».

« Tu aimeras ton prochain comme toi même » Rabbi Akiba enseigne : Voilà la grande règle, dans la Thora.

                                           

                                                         * * *

Deux personnes faisaient route ensemble ; l’une d’elles avait une outre d’eau ; si toutes les deux en boivent, elles risquent de mourir. Si une seule en boit, elle arrivera à un endroit habité. Ben Petouri enseignait que toutes les deux en boivent et meurent ; mais Rabbi Akiba enseigna : La Thora dit : « Et ton frère vivra avec toi ». Cela signifie que ta vie passe avant celle de ton prochain.

                                         

* * *

On voulut attribuer à Rabbi Akiba la fonction de Gabaï Tsedaka ; c’est à dire celui qui regroupe les dons et les distribue aux nécessiteux. Rabbi Akiba alla prendre conseil auprès de sa femme qui lui dit : Accepte cette charge, mais si tu te fais insulter et mépriser ne te mets pas en colère pour autant et ne garde pas rancune de ces affronts.

            * * *

En matière de justice, il ne faut pas tenir compte de la situation matérielle. « Tu n’avantageras pas le pauvre dans son procès ».

                                                         * * *

Rabbi Akiba disait : « On ne travaille pas avec l’argent voué aux besoins des fondations pieuses, ni avec les fonds réservés à la charité ».

                                                         * * *

Rabbi Akiba avait une fille à qui les astrologues avaient prédit que le jour où elle se marierait, un serpent la mordrait et lui ferait perdre la vie. Le jour de son mariage elle retira l’épingle d’or qui retenait son voile et la planta dans la muraille. Au matin elle découvrit avec stupéfaction qu’un serpent mort transpercé par le bijou sortait en même temps. Rabbi Akiba lui demanda qu’elle bonne action elle avait fait pour être sauvée de la mort ?  Elle raconta : Un pauvre est venu hier et alors que tout le monde était affairé avec les préparatifs du mariage, je me suis levée et lui ai apporté ma propre part de nourriture. Et Rabbi Akiba conclut : LA TSEDAKA SAUVE DE LA MORT.                                            

                                               

Il disait encore : Même les indigents en Israel doivent être considérés comme des aristocrates déchus ; car ils sont les descendants d’Abraham, d’Itshak et de Jacob.

 

Rabbi Akiba enseignait : Il faut dire sans cesse : Tout ce que D’ fait, il le fait pour le bien.

 

                                                         

Rabbi Akiba disait : « Fais plutôt de ton Chabbat un jour ordinaire, mais ne sois pas l’obligé de tes créatures ».

Il disait encore : C’est un bon signe que de trouver agréable ce que l’on a;  ne pas le trouver agréable est de mauvaise augure.

         * * *

« Si l’homme et la femme ont une conduite méritoire, ils ont avec eux la présence divine ; Sinon, le feu les dévorera ».

Quel est celui qui est riche ? Rabbi Akiba répondit : C’est celui qui a une épouse belle par sa conduite.

Rabbi Akiba railla un jour trop fortement les pécheurs. Le Satan se montra alors à lui, sous la forme d’une femme qui était qui était au sommet d’un arbre. Rabbi Akiba grimpa à l’arbre ; mais quand il fut à mi-hauteur, le Satan cessa son expérience : Si dans le ciel on ne m’avait pas retenu en criant : Attention à Rabbi Akiba et à sa Thora, je l’aurais voué à la confusion.

Un homme qui avait l’habitude de donner beaucoup de Tsedaka, entreprit un voyage en bateau. Une tempête s’éleva et le bateau sombra.     Rabbi Akiba, qui avait assisté au naufrage, alla au Beth Din témoigner que cet homme s’était noyé et qu’il y avait lieu de permettre à sa femme de se remarier pour lui éviter le statut « d’agouna ». Avant qu’il ait eu le temps de témoigner voilà que cet homme arriva et se présenta devant Rabbi Akiba. – Mon fils ne t’es-tu pas noyé ? Comment t’en a ressorti ? – C’est la charité que j’ai fait  - Comment le sais-tu ? demanda Rabbi Akiba. – Lorsque je suis tombé au fond de la mer, dans l’abîme, il y eut un grand vacarme et j’entendis dire : Remontons vite cet homme à la surface car il donne beaucoup de tsedaka.

Rabbi Akiba s’exclama : « Béni soit celui qui a choisi la Thora et les paroles de nos sages, comme il est dit : « Répands ton pain à la surface des eaux car, à la longue, tu le retrouveras ! » (Proverbes).                           

Un jour alors qu’il se rendait au cimetière, Rabbi Akiba rencontra un homme dévêtu, noir comme le charbon, qui portait un grand fagot de bois et courait à toute allure. Akiba l’arrêta. Pourquoi peines-tu de cette façon ? Si tu es un esclave je vais te racheter et te rendre ta liberté. – Par pitié laisse moi partir – Je suis un défunt et on m’envoie chaque jour ramasser des fagots qui servent à me brûler. – Que faisais-tu dans ce monde questionna Akiba. – J’étais percepteur, mais je favorisais les riches, je les flattais et tournais les choses à leur avantage, alors que les pauvres je les tyrannisais. – Peut être sais-tu par les anges chargés de te punir s’il y a un espoir d’annuler l’épreuve qui t’a été infligée. Questionna Akiba – Ils ont dit que si j’avais un fils qui récite le kadich en public on me libérerait. Lorsque je suis mort, ma femme était enceinte et j’ignore si c’était un garçon. Rabbi Akiba lui demanda son nom, le nom de son épouse et celui de sa ville. La veuve de ce défunt avait eu un garçon ; il n’avait même pas été circoncis. Rabbi Akiba s’empressa de circoncire l’enfant. Il lui enseigna un peu de Thora le « CHEMA ISRAEL »  « la birkat hamazone ». Quand l’enfant se renforça en Thora

Il lui apprit à dire le kadich que l’enfant dit en public et le père fut libéré du Guéhénom. Le père apparu en rêve à Rabbi Akiba et lui dit : « Sois en paix Akiba, tu m’as apporté le repos et m’a épargné des souffrances du Guéhénom ».

 

Rabbi Akiba avait constamment cette phrase de nos sages à la bouche : « L’homme doit toujours se dire : Tout ce que fais D’ il le fait pour le bien ! »

Un jour Rabbi Akiba était en voyage et arrivé dans une ville il chercha un endroit où passer la nuit, mais les habitants n’acceptèrent pas de l’accueillir. Rabbi Akiba se dit : Tout ce que fait D’ c’est pour le bien et il se prépara à passer la nuit dans les champs. Il avait avec lui, un coq, un âne et une lampe. Le coq devait réveiller Rabbi Akiba de bonne heure le matin. L’âne servait pour son transport. Et la lampe servait à l'éclairer. Un coup de vent éteignit la lampe;  un chat sauvage surgit des bois et dévora son coq et son âne devenait la proie d’un lion. Rabbi Akiba ne s’en affligea pas « Tout ce que fait D’ c’est pour le bien ». Cette nuit là une troupe se jeta sur la ville et emmenèrent ses habitants en captivité. Si la lumière avait été allumée ils l’auraient vue de loin et l’auraient à lui aussi fait prisonnier. Si le coq n’avait été dévoré, il aurait lancé son cri de même que l’âne aurait brait et les gens de la troupe l’auraient repéré.

Le gouverneur racha Turnus Rufus interrogea Rabbi Akiba : « Si votre D’ aime les pauvres, pourquoi ne leur donne-t-il pas leur subsistance ?

-       C’est, lui répondit Rabbi Akiba, pour que, grâce au mérite de la Tsedaka nous soyons sauvé du guéhénom ( la pauvreté dans ce monde c’est le guéhénom) .

-       Au contraire rétorqua le méchant, cette tsedaka doit au contraire vous conduire au Guéhénom. Je vais te l’expliquer par une allégorie : Un roi s’était mis en colère contre l’un de ses serviteurs. Il le fit jeter en prison avec l’ordre de ne lui donner ni à boire ni à manger. Mais quelqu’un lui apporta malgré tout à manger et à boire. Le roi ne se mit-il pas en colère ?

-       Je vais aussi te donner une allégorie adéquate, répondit Rabbi Meïr : Un roi s’était fâché contre son fils. Il le fit mettre en prison et donna l’ordre qu’on ne lui apporte ni nourriture ni boisson. Un homme apporta cependant à manger et à boire à son fils. Le roi ne voulait pas tuer son fils, il voulait le punir ; aussi remercia-t-il cet homme qui en cachette donna à manger à son fils. Or nous sommes appelés des fils « vous êtes des fils pour D’ ».

-       Turnus Rufus s’entêta : Vous êtes appelés ses enfants quand vous appliquez la Thora ; mais lorsque vous n’agissez pas ainsi vous êtes des esclaves et donc, celui qui fait la charité agit à l’encontre de la volonté du roi.

-       Rabbi Akiba répondit : Le Saint béni soit-Il lui-même déclare : « Ne faut-il pas partager ton pain avec l’affamé, et accueillir dans ta maison les malheureux complètement accablés » Quand faut-il accueillir chez soi ces malheureux ? C’est maintenant précisément, lorsque nous, Juifs, sommes persécutés et misérables ! Même en de telles périodes D’ nous dit : « Ne faut-il pas partager ton pain avec l’affamé ! »

 

Rabban Gamliel, Rabbi Elazar, Rabbi Yehochoua et Rabbi Akiba montèrent un jour ensemble à Jerusalem. Lorsqu’ils atteignirent HAR HATSOFIM (le mont Scopus) d’où ils purent voir le Temple détruit, ils déchirèrent leurs vêtements, selon la Halakha. En arrivant à la montagne du Temple, ils virent un renard qui s’échappait du Saint des Saints ; l’endroit le plus sacré, où seul le Cohen Gadol ne pouvait rentrer que le jour de Yom Kipour. Voyant cela, Rabban Gamliel, Rabbi Elazar et Rabbi Yeochoua se mirent à pleurer alors que Rabbi Akiba sourit.

Ses compagnons s’étonnèrent : Akiba, tu nous étonnes et nous rend perplexes ! Nous pleurons, et toi, tu souris !

Comment pourrions-nous ne pas pleurer ? Cet endroit si sacré est à présent dégradé et dévasté à un tel point que les renards s’y promènent. Le verset « . . sur la montagne de Tsion, où des renards circulent. . » s’est accompli !

C’est précisément pour cela que je souris répondit Akiba.

Deux prophètes OURIYA et ZAKHARIA. Le premier vécu au temps du premier Temple alors que Zakharia était contemporain du second Temple.  Que dit Ouriya : « Voici ce que dit D’ : Tsion sera labouré comme un champ et Jerusalem deviendra un amas de ruines. Et que dit Zakhariya : « A nouveau, des vieillards et des seront assis sur les places de Jerusalem. . .  « et il ajoute « . .les rues de la cité s’empliront de garçons et de fillettes qui s’ébattront sur les places. . »  Si la prophétie d’Ouriya s’est réalisée c’est la preuve qu’un jour les paroles consolatrices du prophète Zakharia se réaliseront  aussi . .Akiba, tu nous a consolés ! lui répondirent ses trois compagnons. 

Terminons ce texte avec la dernière Michna du traité YOMA, traité de Yom Kippour. « Heureux êtes-vous, Ô Israel ! Devant qui vous purifiez vous ? Et qui vous purifie ? Notre Père qui est aux cieux ! car il est dit : « Et J’épancherai sur vous des eaux pures afin que vous deveniez purs ; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations, Je vous purifierai.

 


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