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Sidra "CHOFTIM"
L'un de nos illustres Maîtres, le Rav David
SINTZHEIM, Premier Grand-Rabbin de France, avait dû s'exiler de chez lui à la suite de
persécutions dont nos coreligionnaires furent victimes à Strasbourg. Cela devait se
passer à la fin du XVIIIème siècle. Pendant son absence de chez lui, il ne cessa pas
pour autant d'écrire des commentaires sur le Talmud. Privé de sa bibliothèque, il
écrivit un ouvrage en se fiant à sa seule mémoire. Il intitula son uvre :
"MINH'AT AANI ", l'offrande du pauvre. Loin de moi toute idée de ma comparer à
ce géant, mais
me trouvant à l'extrême sud de la France, je ne puis m'empêcher de penser à la
pauvreté que l'on ressent quand on est séparé de ses livres.
Donc, me trouvant en vacances, loin de mes ouvrages de commentaires, je tiens néanmoins
à ce que vous ne soyez pas privés de l'enseignement que peut nous fournir la lecture
hebdomadaire de la Thora.
Le premier verset de cette paracha nous indique le devoir de disposer de juges et d'une
force de police " dans chaque aglomération". Ici, Moïse précise " juges
et policiers tu TE donneras
" voulant signifier que leur compétence embrassera
toute la sphère sociale et que NUL NE SAURAIT SE PLACER AU-DESSUS DES LOIS. On se
souvient que le Livre de RUTH commence par un verset pouvant être lu de deux manières :
1) " Et ce fut au temps où jugeaient les Juges
"
2) " Et ce fut au temps où l'on jugeait les juges
"
La suite du verset est ainsi traduite : "
il y eut la famine dans le pays
". Les commentateurs ajoutaient " malheur à la génération qui en vient à
juger ses juges ! ", car douter de la JUSTESSE DE LA JUSTICE n'engendre que des
troubles sociaux et des misères.
Poursuivant la lecture de ce que dit Moïse, nous voyons qu'il entend bien que ces juges
dont toute Cité doit être dotée, " doivent juger le peuple de manière juste
" et surtout ne doivent pas " se laisser corrompre, CAR LA CORRUPTION AVEUGLE
LES YEUX DES SAGES ".
Enfin, le mot " tsédek " (justice) est répété dans l'un, des versets :
" la justice, la
justice, tu rechercheras
" Ici, les commentateurs expliquent : " tu
rechercheras LA JUSTICE DE LA JUSTICE " (ou comme nous l'avons déjà dit, " la
justesse de la justice ".
Moïse, notre Maître, le Grand Législateur, nous a précisé en quelques versets les
règles fondamentales du fonctionnement de la justice dès l'installation du peuple
d'Israël en Terre Sainte. Tant il est vrai que sans un système judiciaire au-dessus de
tout soupçon et un corps policier pour exécuter les sentences, aucune société ne
saurait perdurer.
CHABBATH CHALOM !
Léon Masliah
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