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SIDRA " VAETH'ANNANE " - CHABBATH " NAH'HAMOU "

 Moïse poursuit son récit de ce qui s'est passé depuis l'Exode.

Notre sidra rend d'abord compte de la supplique de Moïse à l'Eternel, pour qu'il soit autorisé à traverser le Jourdain avec la jeune génération destinée à conquérir la Terre Promise, afin " que je voie cet heureux pays qui est au-delà du Jourdain, cette belle montage -Jerusalem (Rachi)-, et le Liban -ici, il s'agit du BETH HAMIKDACH (d'après la traduction araméenne d'Onkelos et le commentaire de Rachi, qui rapporte l'interprétation du traité YOMA (p. 39) du Talmud) " [Deutér. III, 25].

Jusqu'ici, les interventions de Moïse en faveur des enfants d'Israël en faute ou en rebellion, ont toujours été couronnées de succès. Exemple : "Dieu révoqua le malheur qu'il avait voulu infliger à son peuple " [ExodeXXXII, 14, après la faute du veau d'or].
Cette fois-ci, l'Eternel s'est refusé sèchement à déférer à la demande de Moïse : celui-ci peut balayer du regard l'ensemble du pays de Canaan du sommet de la Pisga, mais il doit mourir à l'extérieur d'Eretz-Israël.
Ensuite, Moïse reprend l'évocation des lois et préceptes qu'il a enseignés aux bené-Israël conformément aux directives divines : " Maintenant donc, ô Israël ! écoute les lois et les règles que je t'enseigne pour les pratiquer, afin que vous viviez et que vous arriviez à posséder le pays que l'Eternel, Dieu de vos pères, vous donne " [Deutér. IV, 1].

Les versets 6, 7 et 8 du chapitre IV sont particulièrement significatifs de la relation exceptionnelle existant entre Dieu et Israël :
- " Observez-les et pratiquez-les ! ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, car lorsqu'ils auront connaissance de toutes ces lois, ils diront : "elle ne peut être que sage et intelligente, cette grande nation ! "
- En effet, où est le peuple assez grand pour avoir une divinité accessible, comme l'Eternel, notre Dieu, l'est pour nous toutes les fois que nous l'invoquons?
- Et où est le peuple assez grand pour posséder des lois et des statuts aussi bien ordonnés que toute cette doctrine que je vous présente aujourd'hui ? "

Assumer sa mission hors du commun implique des devoirs dont Moïse ne minimise pas la difficulté. Mais, Israël ne peut s'y soustraire sauf à subir l'ire divine: l'exil, l'épreuve de l'idolâtrie et finalement la disparition.

Cependant, " Dans ta détresse, quand tu auras essuyé tous ces malheurs, après de longs jours tu reviendras à l'Eternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix. Car, c'est un Dieu clément que l'Eternel, ton Dieu, il ne te délaissera pas, il ne consommera pas ta perte, et il n'oubliera point l'alliance de tes pères, l'alliance qu'il leur a jurée. " [Deutér. IV, 30 et 31].
Par contre, l'observance des Mitzvoth ne générera que du bien : " Et tu observeras ses lois et ses commandements, que je te prescris aujourd'hui, pour ton bonheur et pour celui de tes enfants après toi, et afin que ton existence se prolonge sur cette terre que l'Eternel, ton Dieu, te donne A PERPETUITE " [Deutér. IV, 40].

Enfin, Moïse rappelle cet événement unique dans l'histoire de l'humanité, la Révélation au Sinaï et répète les termes des Dix Commandements.  A plusieurs reprises dans cette sidra, Moïse revient sur tout l'intérêt qu'a Israël -une fois installé en Canaan- à suivre le droit chemin tel que le demande l'Eternel, et sur le châtiment inéluctable qu'il encourt s'il s'en écarte : " Car tu es un peuple consacré à l'Eternel… Il t'a choisi pour lui être un peuple spécial entre tous les autres peuples qui sont sur la face de la terre…. C'est parce que l'Eternel vous aime… Si l'Eternel vous a distingués, ce n'est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous… mais il punit ses ennemis directement, en les faisant périr, et n'ajourne point, à l'égard de son contempteur, le paiement qui lui est dû. Tu observeras donc la loi et les décrets et les règles, que
je t'ordonne en ce jour d'exécuter " [Deutér. VII, 6, 7 8, 10].

CHABBATH CHALOM !

Léon Masliah lmasliah@club-internet.fr

N.B. Ce chabbath s'appelle " CHABBATH NAH'HAMOU ", car ce dernier mot est le premier de la haphtara tirée du livre d'Isaïe " Consolez, consolez mon peuple, dit votre dieu " [40, 1]. Après les 22 jours néfastes " BEIN HAMETSARIM " qui culminent le 9 AV, commencent sept Chabbatoth, dont les haphtaroth tirées de Livre du Prophète Isaïe, ne sont que des paroles de consolation et des prédictions heureuses pour Israël à la fin des temps.

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