MEMOIRES D'UN GOULETTOIS.

L'ENFANT DE LA GOULETTE.

PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT )

 Dans la série des portraits..

Mimi Vigano

                                                             A   MIMI VIGANO.

                                       A FRANCINE SA FEMME ET A SES FILLES .

Mimi, l’omni sport par excellence. Un brin  voyou. Le beau gosse italien, coureur de jupons. Polyglotte (arabe, français, italien ) danseur et gagneur. 'Rocker. Musclé à souhait.

Ma première rencontre remonte à l’époque de la natation. Il était l’adjoint de Joukov (Georges Meimoun -notre entraîneur dans plusieurs disciplines)et à ce titre, nous entraînait aux compétitions des 4 X 4 nages et aux matchs de water-polo. La pratique de plusieurs sports étant autorisée jusqu’en 1963.

Toutes les heures de la journée, du moins en été, étaient propices à des battements sur la grève ou alors des mouvements de bras levés au fond de l’eau sur de courtes distances. Nous formions, aussi, l’ossature de son équipe de beach- foot . Il nous encadrait d’une façon admirable. Il savait alterner rires et énervements. Nous le respections  et recherchions souvent sa compagnie.. Entraîneur et capitaine de notre équipe de hand, tantôt harponneur, tantôt goal nous formions un ensemble magique, unit. Nos combinaisons de jeu soulevaient l’enthousiasme de notre galerie. Toujours disponible et prêt à répondre à nos anniversaires ou boums, il était le “rocker” de notre bande. Sa carrière sportive s’est achevée  bien avant nous ; suprême consécration pour lui, il fit parti de notre six de volley en tant que ........remplaçant.

Un ami merveilleux, chaleureux, aimant sa femme, tous deux partis à un âge ou d’autres commencent à fonder une famille

Mon ami Mimi travaillait dans une imprimerie à Paris et j’ai eu le plaisir de le revoir en 1988,du coté du Bourget ou il habitait avec sa femme et ses deux magnifiques belles filles .  Certainement mariées. A tout à l'heure l'heureux.

                                   MAX FITOUSSI

1986.Porte de Clignancourt. Rue du Mont Cenis. 5 ième étage. J’appuie sur l’interphone. Une voix de femme. La porte vitrée s’ouvre. Je m’engouffre dans le hall. Deux ascenseurs, lequel prendre. A droite ou à gauche... au hasard... celui de droite. Mon paquet de gâteaux tremblote. Quelques gouttes de sueurs perlent sur mon front. L’ascenseur stoppe à l’étage indiqué. J’entends. Une porte  s’ouvre. Je cherche dans le noir. Lumière. Une silhouette longiligne. Je cherche mes mots. Je bafouille quelque chose d’inaudible. Max est devant moi. sans son légendaire bouc à la Lénine. Nous nous embrassons. 23 ans me séparent de ma dernière visite à Paris, rue de Tocqueville puis de la rue Montmartre. Il me présente sa douce femme Chantal et sa fille, Karen.

En 1957, l’année ou je l’ai connu sur le terrain municipal de Volley. J’étais encore cadet surclassé junior. Un tempérament de gagneur sans éclats de voix. tout était silence en lui ....qu’il perde ou qu’il gagne.

Dignité, force de volonté dans les grands et petits moments. , ressentait t'il comme nous, qui pleurions à une défaite ou à une victoire, nos émotions ? .Oui.... ! Tout comme bon goulettois.

J’étais son passeur et  n’eut d’autre passeur que moi dans l’équipe. Son smatch “assis en extension” était d’une grande beauté au point que l’ouverture de la page sportive volley, par le speaker aux informations de la télé nationale , présentait Max dans son envolée.

Avec ses gestes amples et ordonnés, il maniait le ballon avec une grande dextérité. Le terrain adverse était dans ses yeux.

Smatcheur et raccrocheur, il faisait les délices de nos supporters. Titularisé plusieurs fois en Équipe Nationale,  il  fit  presque le tour de l’Europe, du Maghreb et de l’Afrique. gratuitement aux frais de la princesse.

Je fus son compagnon de chambrée durant nos voyages à l’étranger. Maniaque, ordonné, économe (il fait la tournée de toutes les agences de voyage pour obtenir les meilleurs prix ), il continue de voyager. à ses propres frais tous les trois mois .La Tunisie est sa terre de vacances (Hammamet, contrat longue durée). Assureur dans une grande compagnie, arrivé à un poste très honorable. voyageant beaucoup à ce titre .....il a pris sa retraite anticipé ......il y à quelques mois  précédant sa femme Chantal qui consacre son temps à la recherche de son arbre généalogique.....elle  a trouvé des vikings  comme arrière -arrière -parents.

Sérieux, très intello, le roi des rapports d’assurance, Max a su garder le respect de ses amis et de ses adversaires.

Aujourd’hui, je téléphone souvent à mon ami. qui n’a pas oublié la Goulette ......les rires et les diatribes que nous évoquions assis du coté de chez Takett’s (un restaurant désaffecté).

"albertsimeoni" <albertsimeoni@wanadoo.fr>