AU
NOM DE TOUS LES MIENS….
NA.. NAH…. NAHMAN NAHMA MEHOUMAN
A nos jeunes lecteurs éparpillès de part le monde, A.S… l’ enfant de la
Goulette va recréer , une ambiance de fête ; celle d’une Bar Mitvah (
communion de son fils RIRI qu’il n’a pas eu.) avec couleur, musique
orientale ( Raoul Journo) dialogues
.
ACTE I…..
Dans la cuisine des Ben Chimon à la Goulette, 3m x 1 m soit 3 m2, évier et
doukhana comprise soit 0, 50 cm2 pour circuler et une seule personne à la
fois. Ce qui donnait à peu près ceci ( 5x5 pour nous ) lorsque ma grand-mère
se lavait les mains, nous attendions, en rang serré, son tour soit un quart
d’heure, vu que ma Meiha était de forte corpulence et lente dans sa démarche.
NRJ = Notes de RAOUL JOURNO sur radio.
‘Yè Lilliiiiiiiiiiiiiiiii mèhlèli jeinou…bèl awedia in sallah mèymtou
lè ichwèèèèèèh Wèn khèf alli khèmsè oul kmis yall…..
( 0 ma nuiiiiiiiiiiiiiiiit…..Comme il est beau….Avec l’orchestre …et
que D.ieu ne prive sa maman de sa présence …et 5x5 pour lui……)
C’est le disque…….Aaaaaaahhhhhhhhhhhhsbanaaaa…..lili…….éllah lè
yektallou yaddaaaaaa’
‘Et que D. ieu ne nous prive pas de cette habitude…)
Mèihè et compagnie, voisines et alliées, une petite armada de joyeuses
femmes, voisines, toutes volontaires et dévouées pour la bonne cause, le
combat qui se prépare avec les canouns et primus.. Toutes de hautes lignées,
aussi grosses, enflées ‘ enfessèes’ que des containers de gaz ( i tozzou
= toutes les cinq minutes l’odeur des ‘ fèves grillées et haricots séchés
sur leurs cordes à linges) sont par ordre de mérite les suivantes :
-Titine sakssakah ( tirelire) à la pkaila
-Tréiki ‘Gibbs ( elle avait de la barbe sur le menton) aux manicotes
-Haloumè dite hlilmèh = petite pâte =maigre. Salades.
-Tité Dourouatou = cinq sous donnes les moi) à la mandoline
-Tmaitma ( tomate son surnom= elle avait les joues toujours rouges= tension au
poison.
-Suzanne ‘Tyazoumid ‘ = suppôt, elle ressemblait à ce médicament mais
posé à l’envers = genre bouteille de coca.
-Meiha , je n’ai rien à dire sur elle chef d’orchestre.
-Mreigjè petite saucisse à la batterie de cuisine.
S’affairent comme des forcenées autour des twajen de bkailéh qui mijotent
sur des canouns, des poêles à frires, les mains dans les œufs à triturer
des 'mininès' géantes ( omelettes avec cervelles , Voir Hai trois étoiles
au pneu Michelin) ou a rouler des pâtisseries orientales.
Chacune d’entre elle avait une spécialité culinaire. Ou ‘Maklè = poêle’
twèjèn ( ragoûts).
La vaisselle était éparpillée partout même dans la chambre à coucher, en
ordre dispèrsé.
Dialogues pris sur le vif.
Meiha……. »Yè Traki…yè benti wène hattit èl breiiiiiiiikhs….. ?
« Eh.. Traki… ! Où as tu mis les briiiiiiiiiiicks…….. ? ( Ouf)
Tréki……» Mè jèlouououo…mè hchitéééééééémch..….. «
« Encoreeeee……. Je ne les ai pas farcieeeeeee.. »
Suzanne…» Yèrak mahchièèèèèèè…. » ( Que tu sois
farciiiiiiiiiiiie )
Tréki…… » Dyèîtli yè Tréki…., ? ( Tu m’as maudit…., ? )
Tmaitma….. » Chôôôô….bèch ..tethkhrassssmou.. ?
(Regardeeeeeeez….elles vont se disputer…,
Musique….. « Yè lililililililililil…mèhlèli sharrou…sharrou hrir….
»
« O ma nuuuuuuuit….comme ils sont beaux ses cheveux de soie° »
Taita rentre à l’improviste…elle invite les femmes à danser..
Eyè koumou yè nchè…..riririririririririri…yallè Riri……kobara ââlik…ijjè
en bouchou…meeeeeeeeeeemmm…él rihè lè jijie…..èl fèl oul
yasmine……
« Allez lever vous les femmes…ourrririririririrr sur RIRI..….Que je parte
en sacrifice…viens que je t’embrasse….…..meeeeeeeee…..Quelle bonne
odeur…..?le jasmin et l’oranger… »
(D’autant plus que le hatten vient de sortir des toilettes ( 1 x 1 juste la
place de la cuvette turque et lui par-dessus. La tête posée sur le mur
d’en face. Ce qui nous donne une vue d’ensemble aérienne, celle d’un
garçonnet accroupi tenant la corde de la portière du WC d’une main et
l’autre s’acharnant à l’aide d’un papier journal ‘ LA PRESSE DE
TUNISIE’ à se torcher en imprimant sur ses fesses, la rubrique nécrologique,
que son père Deidou lira, en ajustant ses binocles, sans trop se fatiguer,
les noms de famille des morts et des ressuscités des carrés Maurice et
Kamounè .Ne riez pas j’étais en mauvaise posture à cette époque.
Aline ( Whère are you) ce n’était pas une brosse à dents collective que
nous avions mais un morceau de journal usé que nous nous repassions au gré
de nos envies. Ce fossile /confetti est encadré en bonne place au-dessus de
mon lit. Je suis un peu conservateur.
‘Eyèèèèè….Zaira….éthkrèl..myènéh …..Darbek..yè…Fatouma…..
Takakakataktaka..ouririririririri…….bewcha..Riri….( une bise ..)
‘Alleeeeeeez….Zaira…..rentre avec nous….Vas y tambourine
…Fatouma..takakakakakakakakakakak….ouriririririririririr ..une bise
Riri..….Fatouma….’
On change de musique…..Naâma….
’Kaddèk babbour Salha…Kaddèk dadour…Msalha…Kaddèk zabour msalha…
ou blèch mérioul…Msalkhrââ…..ouènah yendi mengouz....Salha/…
.
‘Tu es un bateau Salha….tu es un nounours..…balai..….tu es comme une
fleur …et sans chemisette….balaimerde….et moi j’ai le mengouz
…Salha….’
( Je ne connais pas toutes les paroles, j’ai donc inventé quelques notes et
paroles)
Une ambiance, mes amis avec des airs de Raoul et des embruns de fèves (Nao)
plus l’encens le Jaoui ( benjoin) a vous donner envie de ne plus faire de
communion.
Elle retourne….
Meihe…. » Tmaita….koss li èl batatatata….
( Tomate …coupes moi les pommmmes de terre…)
Tmeitma… » Yè Meiha… ? kassit èl torchi khèéééél….. ?
‘Eh…… ? .m’as tu coupé les variaaaantes… ?
Mèiha…… » Eye…. !.mnih i yaiche benti hattèm li fèl kassdria…
« Oui… ! ok…que tu vives ma fille mets les dans la grande bassine !)
Bref, deux jours qu’elles préparent les mets, les Yakoud ( Ta Hai) les
mininettes
Les salades vinaigrées et citronnées, les anti pastici…les ragoûts….
etc.….Les briks seront les dernières à être frites….Ouf….
Lundi .’Sur la Terrasse’
NB/ Mon imagination est très fertile donc les faits sont justes, les
conditions matérielles ne le sont . Il faut bien que je fasse rire la
galerie.