Cela consistait souvent, jamais de claques, à des coups de frottoir  lorsque nous fuyons sous le grand lit conjugale. Sans compter que bien souvent nous nous cognons la tête contre le contrefort en fer du sommier.
Nous les méritions, en vérité.

Franchir des clôtures dangereuses sous l'œil de maman était inconcevable.
Se bagarrer entre copains de palier était inacceptable. La maman de l'autre venait souvent se plaindre  de nos agissements de 'voyous', et donnait mille raisons à son rejeton. Je devenais donc le seul coupable pour avoir refusé une fonction  qui me déplaisait dans un jeu entre amis.

Et cela se terminait par  des rixes sans effusion de sang.

Ne pas obéir à un ordre, comme aller faire une course, était puni par un coup d'éventail sur les fesses. Ou alors d'une volée de coups avec la main plate sur le postérieur.

Mon oncle z'al avait pris l'habitude, selon qu'il était remonté par ma mère, de me tordre les doigts pour les faire craquer quant à ma grand-mère Meiha z'al, son hobby était de vouloir me coincer la tête  entre ses grosses fesses et le matelas.
Elle le disait mais elle ne l'a jamais fait.

Une fois, mon père excédé par les plaintes de maman nous enferma mon frère et moi dans les toilettes avec l'intention de nous 'racler'. Maman eut peur et depuis, elle n'osa plus lui rapporter nos méfaits et pour cause de sauvegarde de sa petite tribu.

Il y avait aussi les privations.
Il fallait que je fasse le ménage, comme astiquer les meubles, balayer et bien balayer, faire la vaisselle dés fois, ou alors monter la grosse bassine à linge à la terrasse, un simple refus voyait tous mes espoirs s'envoler pour aller rejoindre mes copains sur le terrain de jeu.
Tant que je ne remplissais ces devoirs ménagers et scolaires, je me retrouvais privé de sortie de jeu.
Cela à duré jusqu'à ma communion. Bar Mitsva.
Mon frère prit par la suite cette haute fonction honorable de domesticité  à ma place et ainsi de suite. Seuls mon jeune frère et ma sœur échappèrent aux diktats.

A l'école, les coups de baguette à 'école n'étaient pas légions. Sauf pour un seul instituteur connu pour sa trop grande sévérité. Il avait ce qu'il appelait son juge de paix. Une longue baguette carrée, noire faisant 60 cm environ.

Au moindre chuchotement durant le cours, l'élève était interpellé et devait se présentait devant lui.
Il lui intimait alors l'ordre de présenter sa paume. Ou alors les cinq doigts fermés à leurs extrémités. Et là, il annonçait la sentence, selon l'objet du délit. Si l'enfant essayait d'esquiver le coup, la sentence doublait. Il ne fallait surtout pas émettre de protestations.
Le tarif devenait encore plus lourd.

Un jour, excédé par cette pratique moyenâgeuse, un élève osa l'impensable.
Il brisa en deux  le juge de paix et l'affaire fit grand bruit.
Depuis, Monsieur Romieu, tel était son nom, fut mit à la retraite.

L'éducation nationale eut vent de ses 'corrections' car les plaintes des parents s'accumulaient.