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DEUX DICTONS TUNISIENS HISTORIQUES |
Oui, les deux dictons qui vont suivre s'appliquent le premier aux hommes et le second aux filles Touansa exclusivement. Les deux ont un rapport direct à des périodes de notre histoire. Voici le premier.
JABHA MIN EL HIND
(Il l'a amené de l'Inde)
Ce dicton se dit de tout homme qui gâte excessivement sa femmes, la dorlote, se conduisant avec elle comme si elle était une princesse…une précieuse.
J'ai entendu ce dicton plusieurs fois dans ma jeunesse à Hammam-lif ma ville natale que j'avais quitté en 1955 pour poursuivre mes études à l'Institut Central de l'ORT en Suisse. La dernière fois que je l'avais entendu c'était exactement dix ans plus tard dans un restaurant Tunisien de Belleville. En voici les circonstances. Quel rapport a ce dicton avec moi? Long mais simple. Apres avoir terminé mes études et mon service militaire j'étais retourné à Geneve où j'ai travaillé pendant deux ans à la fin desquelles je fus envoyé en Inde pour enseigner à l'école que l'ORT venait d'ouvrir pour la communauté Juive de Bombay. Vers la fin de la première année, l'école avait besoin d'un prof d'Hébreu et ne faut-il pas que se soit une fille célibataire pour cela? Cette fille appartient à la communauté Juive locale connue sous le nom de "Bnei-Israel"? Bref ce qui devait arriver arriva, et juste deux mois après son arrivée à l'école, elle s'est trouvé la pauvre sous la "Hupa". Voilà emballage à la Tunisienne... Khtofta.
L'année d'après, ma femme et moi débarquions à Paris pour nos vacances et comme il se doit, la visite de Belleville était de rigueur. Donc comme je l'avais dit plus haut, nous rentrions dans un restaurant Tunisien où bien sure, je commande des spécialités du pays. Au milieu de notre dégustation, la petite et ronde propriétaire s'approche de notre table et nous demande si on a aimé ce que nous avions commandé. Comme je luis avais répondu en Tounchi, elle s'adressa aussi à ma femme dans la même langue. Je l'arrête tout se suite en lui expliquant que ma femme ne la comprendra pas car elle de l'Inde. Il fallait voir son étonnement. Après s'être ressaisie, elle passa de table en table et me pointant du doigt elle répéta à chaque client la même phrase en Français: "Vous voyez ce couple là bas? Lui est Tunisien et se femme est Indienne" et elle ajouta en Arabe: " Jabha min el Hind… Jabha min el Hind":
J'étais depuis ce jour là devenu très curieux et voulait savoir l'origine de ce dicton bizarre. Il m'a fallu attendre plus de vingt ans pour avoir ma curiosité satisfaite. En voici la façon.
L'origine historique de ce dicton: Parmi les nombreux documents constituant la genizah du Caire se trouvent plusieurs lettres se rapportant au commerce avec l'inde. L'une d'elle… celle qui nous intéresse, mentionne le fait que le 7 Octobre 1132, un Juif Tunisien dénommé "Abraham ben Yiju" avait vécu en Inde durant 17 ans pour commerce. Il épousa une femme Indou (non Juive) et l'avait ramené en Tunisie à son retour. Pour votre information, Yiju en Inde est l'équivalant du prénom Ezra. Donc son nom correct et Abraham ben Ezra. De plus, 1132 c'est le 12eme siècle… la période du Rambam et celle de ce dicton.
Vous pouvez facilement imaginer la surprise de nos Touancha à l'apparition de cette étrange créature… Différente physionomie, différente couleur de peau, différent accoutrement. Pour sure, leur première réaction devait être: "Adoubay chnoua hada…achkoun hadi…Allah Yestor. Leur deuxième réaction devait être de courir dans les rues annonçant le retour de l'enfan prodige et le fait qu'il a ramené avec lui une femme de l'Inde …Jabha min el Hind… Jabha min il Hind…Jabha min el Hind. C'est à mon avis ce qui a du se passer et l'expression Jabha min el Hind fut par la suite retenu et convertie comme une remarque dérisoire prononcée a l'encontre d'un homme qui gatte sa femme, ou d'une femme qui se prend pour une princesse.
Comme vous l'avez constaté, ce n'est pas seulement Yiju qui a ramené une femme de l'Inde, mais aussi votre serviteur Jojo… Khofha ouJabha min el Hind, mais la miène est Juive. Passons maintenant au second dicton.
BINT COUTIRESSE (La fille de Coutiresse)
Ce dicton se dit des filles qui montrent qu'elles n'aiment pas faire les travaux de ménage et qui préfèrent se conduire comme des filles riches (surtout si elles ne le sont pas). La mère d'une telle fille n'hésitera pas de lui lancer à la figure ce dicton cinglant: Koli yia binti, en ti bint Cooutiresse wela chnouah. D'autres malvoyantes personnes derrière son dos diront: Dis donc, pour qui se prend-elle cette pimbêche, croit-elle qu'elle soit la fille de Coutiresse par hasard?
L'origine de se dicton:
Parmi les Livournais qui débarquèrent en Tunisie se trouvaient plusieurs qui portaient des noms de famille Portugais telles que Mendez, Enriquez (comme ma mère) et probablement Coutiéresse ou Goutiéresse. L'une de ces dernières familles devaient être riche et leur filles se conduisaient très probablement comme des princesses et n'avaient aucune raison de se salir les mains d'où se dicton. Voilà.
J,Guedj gdg@bezeqint.net
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