|
|
Voici quelques dictons :
Blââ essakine bdemmou
Il a avalé le couteau avec son sang.
Il a effacé toute trace du crime.
Kif el ah’mam, twaklou miat lila ou mi waklesh lila.
Comme le pigeon, tu le nourris 100 nuits, il ne te nourrit pas une nuit.
Se dit d’un ingrat qui ne sait pas rendre le bien qu’on lui fait.
Asmek houwa esmek ya Soltane !
Ton nom est ton nom, ô Sultan.
On est ce que l’on est.
Elli tââmel telqa
Ce que tu fais tu le trouves.
On récolte ce que l'on sème.
La réflexion de Fernand à Albert, au sujet des haricots, me permet de vous
relater une histoire qu’a racontée à mon père un ami de rencontre.
Je vous serais reconnaissant de n’y voir aucune vulgarité, c’est un événement
comme un autre, qui pourrait arriver à chacun d’entre nous.
J’espère que vous rirez de bon cœur.
Enti ma tâârefsh elli el bassa hiya h’aja li me tetââmelsh ou tekâdlek
ômrok kollou.
El bassass (h’ashak !) yah’shbouou kif li moush motrobi.
El ah’kayia addi nsaret fi Tounes ( moush Tounes el ââsima) mala fel blad.
Kan fak akel blad rajel eli msha lel h’ajem bash y h’ajmoulou ellah’ia.
Tkhel fel h’anout kââdouou fel korshi ou taka rassou ââl el mkhida.
El h’ajem âmarlou mshah’t ouesh fi sedrou ou bda y âdilou essaboun âla
khodeï.
Ak errajel (bes nâytouhou Shi Flane) kla sh’an bsal ou loubia elli yamel
miat el keïf.
Mala, ekkel makla kââdetlou fi kershou ou kâ tâmelou fataria.
El rajel ma nejemsh y shed nefshou ou bass.
El h’ajam shmââ ou shem wel errjel li kââdine yeshtenow triqem shemôu
jada.
H’ad ma tkelem oula ma khrej mel h’anout.
El h’ajam madda el mouss âla el jelda ou kemel el ah’jama.
Wakli oufa khademtou âdalou koulounia âla khodeï ou qalou « Sah’a ! »
Shi Flane tfââ el ah’jama khala lele h’ajem h’ak qahwtou tkhel fi
darou âmel valijtou ou msha shken fi Tounes el âssima.
Me bââd nqoulou âssra shnin Shi Flane qal fi fekrou :
« Lajem akennash li h’adrou âllakel h’oshma matou wel h’ajam jadda
nejjem enweli lel blad ou h’ad ma yârefni »
Rjââ Shi Flane lel bladou dar dowra ou ma lqâ h’atta h’ad elli shalem
âlli.
Fel meshia oussal lel h’ouma mtâou ou l’qa oulied ielâb bezarbout.
- Ya owlidi temmashi h’ajam fel h’ouma addi ?
- Enâm ya sidi ! Emshi swaya toul ou âlla yedek limin femma h’ajam fi
zanqat « Shi Flane el bassass. »
Traduction.
Toi, tu ne sais pas que le pet est une chose qui ne se fait pas et cela te
reste toute ta vie.
Le péteur, (que tu en sois préservé !), est considéré comme quelqu’un
de mal éduqué.
Cette histoire s’est passée à Tunis, (pas la capitale) mais à l’intérieur.
Il y avait dans cette ville un monsieur qui est allé chez le coiffeur se
faire raser.
Il entra dans le salon, on le fit asseoir et il appuya sa tête sur le
coussinet.
Le coiffeur lui ajusta une serviette sur la poitrine et commença à lui
savonner les joues.
Cet homme (nous l’appellerons Monsieur Untel), avait mangé un plat de
haricots aux oignons qui ferait cent mille plaisirs.
Mais cette nourriture lui était restée sur le ventre et lui causait un
mauvais tracas.
Le Monsieur n’a pas pu se retenir, il péta.
Le coiffeur entendit et sentit ainsi que les messieurs assis qui attendaient
leur tour.
Personne ne parla ni ne sortit du salon.
Le coiffeur affûta le rasoir sur le cuir et poursuivi le rasage.
Quand il termina (son travail) il lui passa de l’eau de Cologne sur les
joues et lui souhaita la bonne santé !
Monsieur Untel paya le rasage laissa un bon pourboire au coiffeur (son café),
rentra chez lui, fit sa valise et alla habiter Tunis(la capitale.)
Après disons dix ans, Monsieur Untel s’est dit en lui-même :
-Il se peut que les gens qui ont assisté à cette honte soient morts ainsi
que le coiffeur, je peux donc retourner au bled et personne ne me reconnaîtra.
Monsieur Untel retourna à sa ville, fit un tour et ne trouva personne à
saluer.
Pendant son trajet, il arriva à son quartier et trouva un enfant qui jouait
à la toupie.
- Mon fils, y a-t-il un coiffeur dans ce quartier ?
- Oui Monsieur ! Va un peu plus loin (un peu plus droit) et à ta main droite
il y a un coiffeur dans la rue « Monsieur Untel le péteur. »
YOSSI
MATALON
|