C’était au café de Paris , avec quelques amis, nous fêtions cet événement ; un bar

restaurant, situé au Passage ; du garçon, nous en avions fait notre meilleur complice : de la kemia nous en avions eu droit à trois reprises ; entre les petits plats de fèves au cumin, pommes de terre à l’harissa, kaki, olives et artichauts, je me régalais déjà à l’idée que la commande des fricassés et des banatages s’apprêtait à prendre la place des hors d’œuvre. Je n’étais pas amateur d’alcool, mais de temps en temps une Celtia, en ces occasions, rafraîchissait notre descente ; elle était la bienvenue.

La voix du commandant de bord me remettait à l’heure du départ.. Tunis Carthage, au dessous, devenait de plus en plus minuscule ; deux minutes plus tard, la côte Tunisienne nous apprenait que nous allions survoler la Méditerranée. L’une après l’autre, la Sardaigne, la Corse et une heure après la ville de Nice. J’ avais eu droit, là, à un rafraîchissement ; quelle sérénité !! les hôtesses nous invitèrent à regarder par le hublot le Mont Blanc : quel merveille ! majestueux, recouvert de tout son manteau…

Les nuages dispersés je pouvais apercevoir les premiers chalets, les champs tous verts, les vignobles dessinés avec une telle précision que je pris conscience que nous survolions la Suisse ; le Lac et son fameux Jet d’eau décidèrent de notre atterrissage à Genève Cointrin.

Mon frère, JEAN, m’attendait à l’arrivée. Après les salutations d’usages, nous prîmes la route pour Annecy où l’un de ses amis fêtait son mariage.

Malgré la fatigue du voyage et la différence d’altitude, je me donnais au jeu des questions et réponses ; plusieurs personnes demandaient des nouvelles du combattant suprême Bourguiba.

Après une nuit bien mérité, je me revoyais quelque peu et encore dans la Caravelle ; le voyage avait réussi, mon baptême de l’air aussi.