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LA
GOULETTE , MA VILLE NATALE Par ROBERT SAADOUN. |
(Avec
l’aimable concours de mon ami ALBERT SIMEONI. Qu’il trouve là toute ma
reconnaissance pour l’aide qu’il m’a apporté pour l’élaboration de
ce modeste témoignage)
Rétrospectives
LA
GOULETTE , MA VILLE NATALE II
PHOTO…Ecole
de la Goulette de C.P classe composée d’un grand nombre d’élèves.
Suite………………..
Ma
scolarité a commencé et pris fin à la Goulette. Ma mère m’ayant placé très jeune à l’école des sœurs. Cet établissement,
situé dans le vieux quartier sicilien, longeait
le Quai de L’amiral Courbet,
tout près de la place de l’Eglise. J’y suis resté 1 an environ.
L’école maternelle et le
CP de l’école laïque ont achevé ma petite scolarité. Mon institutrice
de CP se nommait Madame Teissière . C ’était une femme admirable. A
cette époque, on ne parlait pas de surcharges d’élèves dans les
classes. Il arrivait d’être
entre trente et quarante élèves. La discipline, la morale et le respect au
maître étaient de rigueur. Nous portions un tablier noir et parfois en hiver
un béret.
Ce
bâtiment construit en bâti, était entouré dans son périmètre intérieur
par des arcades sous lesquelles longeait un long couloir. Elles
abritaient aussi les différentes classes. Une très grande cour en terre
battue, trônait au milieu de l’établissement. Le coup de sifflet péremptoire
de la directrice, Madame Teissière, rappelait à l’ordre les retardataires
et récalcitrants. Il fallait se mettre, deux par deux à la queue leu leu ,
chaque groupe devant sa classe.
La
propreté et l’hygiène, imposées par
le susnommé était
proverbiale. Les têtes semées poux et les ongles sales n’avaient pas droit
de cité. Renvoi. Pendant les récrées, qui duraient environ 20 minutes, les
instituteurs se positionnaient au milieu de la cour et distribuaient quelques
coups de pieds dans les fesses des bruyants. Indiciplinés. M. Roux, Gegaris,
Jarmon, pour ne citer que ceux là pour sévères qu’ils fussent non furent
pas moins d’une conscience professionnelle à toutes épreuves. Sans doute
que cette dure discipline découlait d’une autre forme de sévérité, celle
voulue peut être par le
gouvernement de Vichy. Tout pouvait le faire penser en tout cas.
Nos
loisirs étaient forts simples. Après la seconde guerre mondiale et la liberté
retrouvée, nous inventions le système ‘D’. Le ballon de foot par exemple
était bourré de chiffons ou de paille. Les automobiles étaient
rares, nous jouions donc sur la chaussée avec nos chaussures.
Le
tiro, ces deux bouts de bois a fait le bonheur de plus d’uns sans parler de
la trottinette que nous confectionnons nous même avec les moyens de bords,
quelques planches rassemblées et deux roulements à billes. Le frein était
le couvercle d’une boite de sauce tomate. Nous n’étions pas riches mais nous nous amusions
drôlement.
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