La Goulette, ma ville natale 3

PAR ROBERT SADOUN.

(Avec l’aimable concours de mon ami ALBERT SIMEONI. Qu’il trouve là toute ma reconnaissance pour l’aide qu’il m’a apporté pour l’élaboration de ce modeste témoignage)

Rétrospectives.PHOTO 3

Centre de Formation Professionnel de la Goulette.

Prof de français.M. THIBAUT…1 rang en haut quatrième a droite Guy Rose, ex champion de Tunisie de crawl.

LA GOULETTE, MA VILLE NATALE III

Suite…….

Retour en arrière.

Début 1943, la situation en Tunisie se dégrade, ce pays sous protectorat français subit l’occupation italienne et allemande. Mussolini avait, depuis longtemps, des visées expansionnistes sur la Tunisie, car n’oublions pas qu’une forte présence sicilienne ,environ 150000 individus qui y résidaient

Comme dans tous pays occupés par les Allemands, les juifs furent les premières victimes. Postes de radios, matelas pour l’armée, machines à coudre, appartements vides etc..… étaient réquisitionnés. Les appels par la communauté juive aisée, par voies d’affichage, invitaient les juifs d’une certaine tranche d’âge à se présenter pour le service obligatoire (S.T.O). Certains sont morts en cours de route par les bombardements alliés.

Nous avons connu les tickets de rationnement. Les denrées alimentaires de première nécessités commençaient à maquer. Tout était détourné par l’armée allemande.

Dans l’appartement de ma cousine à Tunis, où nous étions réfugiés, l’appartement voisin du RDC était occupé par quelques soldats allemands. Je les voyais tous les matins, à travers la fenêtre qui donnait sur la cour commune, faire des exercices physiques. J’ai fais la connaissance de quelques soldats alsaciens, des lorrains, qui m’ont pris en sympathie. Parfois, ils me donnaient du beurre ( salé) du pain ( noir). Ils n’étaient pas méchants contrairement aux S.S.

L’occupation n’aura durée que 6 mois, sans faire trop de dégâts sur le plan humain et matériel.

Mai 1943. Libération de Tunis. La foule, en délire était massée aux abords de l’avenue de Londres. Première apparition, en provenance de la Place Bab-El- Souika, sous les vivats de la foule qui chantonnait …

‘Khamouch Jènéh, ya Ouldi, Khamouch jèné etc…’

(CAMUS = 5 est arrivé….une façon de contrer l’œil en chantant.)

d ’une jeep auto -mitrailleuse avec 4 Tommy’s ( britanniques). Puis suivirent des chars Sherman, des soldats, l’artillerie lourde américaine. La foule en liesse respirait son soulagement…enfin libre.

Afin d’éclairer le lecteur, je précise que nous étions privé d’école pendant quelque temps durant la guerre. Une fois l’ordre rétabli, je retrouvais mon parcours classique du CP au CEP ( certificat d’Etudes Primaires) sanctionné par un diplôme.

Obtenir son certif, en ce temps là était comme passer et réussir un baccalauréat d’aujourd’hui.

A suivre….

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