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LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 

LA GOULETTE SPORTIVE

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  LES MEMOIRES D’UN GOULETTOIS 

L’ENFANT DE LA GOULETTE 18/06/1989

Monsieur HALFON ,

Voici la Goulette sportive. La Goulette a vécu presque quotidiennement ,et cela pendant de nombreuses décennies, au rythme du ballon. Tout goulettois a jongle ou tape depuis son jeune âge sur une balle en caoutchouc ou un ballon en peau et vessie. Le sport tenait un rôle important dans nos vies. Sur les plages ou sur terrains, nous avons éte fiers de porter les couleurs de nos clubs; rouge et noir puis vert et noir, vert et blanc et rouge et blanc (Equipe Nationale).

Il y a très longtemps ............LA GOULETTE SPORTIVE.

A TOUS MES COMPAGNONS D’ARMES, QU’ILS TROUVENT ICI L’EXPRESSION DE MA GRATITUDE POUR LES JOIES QUE NOUS
AVONS PARTAGE PENDANT 20 ANS. 

A MON ENTRAÎNEUR JOJO MEIMOUN DIT "JOUKOFF"

A MON TERRAIN DU CHARBONNIER OU TERRAIN NOIR .MERCI

AMBIANCE D’UN CLUB L’U.S.G

JOJO envers l’arbitre "Changement Mr l’arbitre ......GILBERT yà mchoum (mauvais)......sort du terrain.."

GILBERT HILARE "...Et par qui vas tu me remplacer ....?"

Et oui ,il avait raison Gilbert car personne n’était sur la banquette du déshonneur des remplaçants et nous étions obligés de ‘l’ingurgiter ",impuissants et résignes sinon l’arbitre nous sifflait forfait .Le volley se jouant à 6.

La Goulette avait le triste privilège de ne pas avoir de remplaçants car ces messieurs de haute gamme (les joueurs)se targuaient d’être parmi les meilleurs c’est à dire de figurer parmi "la liste des six rentrants "de notre équipe.Le chantage et le vedettariat étaient la spécialité de certains "enfoirès" à L’U.S.G..

Mon club ,berceau de mon apprentissage dans cette discipline et bien d’autres était l’U.S.G.,maillot rouge et noir ,short noir .Il rassemblait en moyenne 300 jeunes gens et jeunes filles de tout âges ,représentant diverses disciplines sportives .Chacune d’elle avait son "guignol" son "emmerdeur" "son fou" bref l’énergumène qui nous embarrassait, et, à qui on ne devait rien dire sinon on était perdu.Nous en étions par moment pas très loin de la crise d’apoplexie.

Des joueurs qui déchiraient leurs maillots en plein terrain à cause d’une infortune arbitrale, on en comptait des millions, presque tous, sans parler de ceux qui baissaient le filet pour cracher sur l’arbitre. La discipline, les goulettois en faisaient fi, quant au respect, c’était un mot qui n’appartenait pas au vocabulaire chez nous.

Il y avait par contre les sérieux, ceux qui venaient pour se battre et gagner, et non pas s’exhiber en feignant de relever un ballon qui atterrissait à deux cm de leurs jambes.

La Goulette abritait plusieurs clubs. Elle était représentait dans diverses disciplines sportives. Football, Volley Ball, Hand Ball, Basket, Natation et Water Polo Athlétisme, Gymnastique ETC........et souvent à l’échelon national. Une Pépinière de jeunes -toutes souches sociales et raciales confondues vibrait au son d’un smatch, d’un panier, d’un but, d’une brassée ou d’un lancer. On jonglait avec le ballon aussi bien sur terre que sur mer; on nageait comme des petits poissons dans l’eau et moi je parlais au ballon rond comme l’amerloc qui murmurait aux oreilles des chevaux.

Les derbys -J.S.G. -U.S.G. étaient souvent l’occasion de se retrouver dans une ambiance survoltée et amicale pour nous confronter sans pitié. Les moqueries et autres quolibets et taquineries fusaient des deux galeries Chacune des équipes avait un frère, une soeur ou un petit "fiancé caché" (mais qu’on connaissait )qui jouait dans une équipe différente. On devine aisément les "à propos" une fois rentré à la maison.

A cette époque, les arbitres ne s’embarrassaient pas tellement de la présentation des joueurs sur le terrain. Certains de nos artistes jouaient pieds nus parce que sa mère n’a pas trouvé les fly-foot ‘(basket aujourd’hui) à sa taille ,cela pouvait durer toute l’année et même toute la vie, un autre, pour ne pas attraper froid jouait en chaussettes trouées qui laissait apparaître son gros orteil. On à même vu évoluer quelques "stars" en maillot de bain ou en tricot blanc sur lequel on à tracé à la hâte avec nos doigts tachés de terre noire le numéro. On a enregistrait sur une feuille de match un n° 0. Porter la même tenue, le même short tenait du miracle. On épinglait parfois un morceau de tissu noir ou rouge comme un insigne sur le dos ou la poitrine du joueur. Notre entraîneur Jojo (que D.ieu est son âme sur le terrain du paradis) jonglait avec les L.D (licence déposée) ce qui revenait à introduire un joueur en cours de titularisation à la place d’un autre licencié qui n’est pas venu. La vraie magouille car cette dernière interprétation laissait la porte ouverte à toute sorte de ruse et de falsification tant et si bien que notre préposé aux changements de joueurs se trompait souvent de nom; ce qui donnait à peu prés ceci;
"RENE ......RENE.....RENE......sort...."

Il fallait qu’il s’y prenne à trois reprises pour que "l’otroche’ (le sourd) qui n’avait pas envie .....mais alors pas envie de sortir du tout, daigne enfin s’exècuter en grognant et maugréant; on rentrait parfois sur le terrain pour 'l’aider à s’évacuer‘ par la force sinon il n’y arrivait pas tout seul, nous offrant ainsi une vaine résistance et un spectacle loufoque. Quant à Renè, il était à la pêche et que c’était Charlie qui jouait à sa place.

La mauvaise foi était de rigueur; une balle ‘out’ (dehors) était bonne pour nous et mauvaise pour ‘l’ennemi’. Chaque balle jouée faisait l’objet d’un marchandage de souk. On influençait souvent l’arbitre. On s’arrangeait toujours pour que la hauteur du filet ait 5 à 6 cm de moins que la normale ou alors on ne le tendait pas assez. Pour aider un de nos compagnons à faire passer son smatch on abaissait un tout petit peu le filet pour que son ballon passe la bande supérieure blanche. Mon frère Scapin, un jour de grand match, finale, à smatcher si fort et si rapidement dans les trois mètres adverse que l’arbitre, myope, a cru que son smatch était bon alors qu’il à smatchè sous le filet et presque sur lui même. Cela vous donne un aperçu de l’effort fourni.....

PROCHAIN ARTICLE "LA LEGENDE DE LA GOULETTE OU LA GUERRE DE...............QUI N’A JAMAIS EU LIEU.......


"Albert Simeoni" albertsimeoni@wanadoo.fr  


 


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