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EQUIPE NATIONALE AU LIBAN TERRAIN
BEITH MERY AOUT 1963.
N° 1 MONCEF HADDAD /N° 2 ALBERT SIMEONI /N° 3 MONCEF ANNABI/ N° 4 MAMELOUK /
N° 5 GIGI BELLAICHE /N° 6 MAX FITOUSSI /N° 7 MOHAMED TEBOURBI / N° 8 GILBERT COHEN
/N° 9 MOH.KAROUI //N° 10 ZIZI BELKHODJA(CAPITAINE).
La Goulette ,réservoir de jeunes prodiges à toujours fourni ses meilleurs éléments
pour représenter lÉQUIPE NATIONALE hors de nos frontières.
Les entraîneurs étrangers faisaient souvent le tour des clubs à la recherche de
loiseau rare .Nous étions fiers dêtre élus parmi les centaines de jeunes
qui évoluaient en volley dans tout le pays.
Ma première convocation en Équipe Nationale, je lai reçue un certain jour Janvier
1963. Javais 18 ans. Jétais donc appellè à représenter mon pays dans les
diverses manifestations et compétitions sportives internationales. Je retrouvais mes
aînés Max Fitoussi, Gilbert Bellaiche (Gigi ) et Gilbert Cohen (Alliance ? ) ainsi que
mes "ennemis" des clubs tunisois et sahéliens. Mon premier déplacement
sest produit aux Jeux Méditerranéens de Naples (été 1963).
Porter les couleurs de lE.N. me remplissait de beaucoup de fierté revêtus du
maillot rouge et blanc frappe de linsigne du croissant,nous devenions des
combattants sportifs;honorer notre pays et porter haut les
couleurs nationales étaient notre but. Nous devions souvent affronter des équipes
étrangères plus aguerries mais notre détermination à vaincre était immense .
Avant de participer ,il fallait dabord se préparer .Des stages dune vingtaine
de jours étaient nécessaires. Cétait souvent à Ben MTir (prés de Kélibia
dans les montagnes à 80 km de Tunis) que nous élisions domicile .Levés tôt le matin
,vers les 5 heures ,nous nous rassemblions en bas de la corniche, en short et tricot
quelque soit le temps, pour écouter les directives de notre entraîneur hongrois Henning.
Gravir des pentes de montagnes abruptes ,les redescendre en prenant bien soin
déviter les trous de "hasard" et la pierraille nétaient pas une
mince affaire. Courir plusieurs fois cent mètres en respectant toujours le temps imparti
avec seulement trois minutes de récupération relevait de limpossible. Sauter des
haies à pieds joints, espacées seulement de trois mètres nétait pas une
sinécure. Lever sur ses épaules des haltéres pesant 80 kgs et faire des
génuflexions réveillait en nous des envies de foutre le camp. Le parcours du
combattant, loin dêtre terminé reprenait deux heures après notre petit déjeuner.
Certains dentre nous harassés et gagnés par la lassitude et les
tortures maudissaient le jour de leur naissance.
Vers les onze heures, ballon en mains, il fallait servir 100,200,300 fois le terrain
adverse dans toutes les directions et à des hauteurs différentes en employant toute la
panoplie des services connus à lépoque. Smatcher, contrer, lober, raccrocher dans
ou après les trois mètres étaient le défi quon nous lançait à chaque instant.
Le regard sévère et inquisiteur de lentraîneur navait aucune pitié pour
nos jambes et stimulait nos énergies. Beaucoup dentre nous juraient de ne plus
revenir. Seule note agréable de ces stages, les moments de détente aux déjeuners,
dîners et pendant les moments de sieste (deux heures). Le soir black -out.
Mon ami Max avait une prédilection pour les pamplemousses et les restes. Il faisait ainsi
discrètement les tours des tables à la recherche de ce qui nétait pas entamé. Ce
qui faisait dire à notre capitaine Zizi Belkhodja :
"Yéktà assabèk .....yà Max .......chtèkél!...."
"Que tes nerfs soient ôtes Max ......pour ce que tu manges"=(goinfre)
Max était un fervent de musique "classique". On écoutait Brassens, Brel
Aznavour etc... les vieux chanteurs de lépoque.
Les déplacements à létrangers, pour les nouveaux venus qui nont jamais
dépassés les frontières de leur quartiers étaient pour les anciens une source de
moqueries. Notre ami Naili par exemple (surnommé Philipe Clay ?) ramena un jour 15 cartes
postales du même paysage. Il ne trouva pas mieux que de les poster dans une boite
..............à pellicules "Kodak" :
"Tu sais Max ......La Suisse ,cest formidable .....ici les boites aux lettres
sont spéciales...!".
Elles y sont encore ces cartes postales .
Notre ami Karoui ...qui logeait pour la première fois de sa vie dans un quatre étoiles
se saisit de la douchette de la baignoire en forme de téléphone pour appeler la
réception :
"Hallou.....Madame ......li bouchon de la quivette .....il é kassè......."
Nayant pas eu de réponse au bout dun quart dheure, il sadressa à
Max :
"Max .......ji crois que le tiliphoune il é occupé....."
Quant à mon ami Zizi qui côtoyait son ami Roger Fitoussi :
"....Rhachmék yà Roger .....kéinou trombà ta guéz....."
"...Ton nez Roger .............ressemble à un clairon de pétrolier !"
Réponse immédiate de la victime :
"Ounti rassèk keinou halbià...."
"Et toi ta tronche ressemble à une gargoulette"
Avec rires mais sans pitié.
Tunisie - Italie fût mon premier match. Alignés avec les six rentrants -passeur de Zizi-
le trac menvahissait .Dés le coup de sifflet -service aux italiens-, je voyais
cette balle flotter par dessus la bande blanche du filet juste au dessus de ma tête.
Réception, passe, smatch ,jétais dans le bain et le trac est parti. La grande
aventure commençait.
Italie-Tunisie 3/0.SANS APPEL.
Albert Simeoni
albertsimeoni@wanadoo.fr
EQUIPE NATIONALE DE TUNISIE CHEZ MR
LAMBASSADEUR DE TUNISIE A BEYROUTH AOUT 1963.
N° 1 FITOUSSI MAX/N° 2 MOHAMED TEBOURBI/ N° 3 ZIZI BELKHODJA
N° 4 HENNING (ENTRAINEUR)/N° 5 HABIB BEY (DIRIGEANT) /N° 6 Mr
LAMBASSADEUR /N° 7 ALBERT SIMEONI /N° 8 MOHAMED KAROUI
N° 9 JIJI BELLAICHE /N° 10 MONCEF ANNABI /N° 10 BIS MAMELOUK
N° 11 CHEDLI FAZAA/ N° 12 GILBERT COHEN .(ENTRE LE 4 ET LE 5 MR
DOUAGI PRESIDENT DE LA F.T.V.B..(LES AUTRES DES MEMBRES DE LA DELEGATION.
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