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Avez-vous déjà entendu parler de la "Mh’arma
?", Le mouchoir.
Peut-être pas !
Les anciens du pays connaissent ce genre de bonne action "Mitzvah."
On la pratiquait surtout dans les quartiers à forte population juive.
De quoi s’agissait-il ?
Quand un bon samaritain, aux oreilles averties, prenait connaissance d’une démarche
matérielle à entreprendre pour une famille indigente, il se faisait "démarcheur"
pour la bonne cause.
Il se déplaçait de commerçants à particuliers, connus aisés ou non, le
mouchoir placé dans la paume de sa main, afin d’éveiller leur fibre
sentimentale.
Ce geste n’avait besoin d’aucune parole, le message passait sans problème,
il voulait dire qu’il fallait secourir une personne ou une famille dans le
besoin.
Il n’était pas nécessaire de nommer le bénéficiaire de ces largesses.
Souvent, cette quête était destinée pour couvrir les frais d’un mariage,
d’une bar Mitzvah, d’une milah, d’obsèques ou toute autre cérémonie
religieuse.
Pourquoi rappeler aujourd’hui cette pratique ?
L’anecdote suivante vous éclairera.
Il y a quelques jours, un bruit couru dans le quartier du Sentier à Paris (Le
sanctuaire des étoffes.)
Un jeune juif très connu aurait été découvert assassiné, baignant dans
son sang, dans une ruelle de la banlieue parisienne.
Ce jeune-homme passait de boutique en boutique, tout le temps de la journée
pour quémander ; il accompagnait ses demandes de sons qu’il dégageait de
son tambour arabe "Darbouka", c’est pour cette raison qu’on
l’a surnommé "Darbouka".
Bizarrement le tambourin n’a subi aucun dommage, comme quoi il vaut mieux être
un instrument musical en France plutôt qu’un juif en Navarre.
Soudain voici qu’apparaissent quatre loubas sillonnant la rue d’Aboukir et
ses alentours, 4 mouchoirs blancs dans la paume de leur main.
Ils annoncent à leurs auditeurs la mauvaise nouvelle et quémandent les fonds
nécessaires aux obsèques de ce pauvre garçon.
Même les prostituées qui foisonnent dans ce quartier ont été sollicitées.
L’affaire aurait pu en rester là si par un curieux hasard, on n'entendit
quelques jours plus tard, le son de la fameuse darbouka.
« L’égorgé » réapparut aux yeux de ses généreux donateurs tout marris
d’avoir été escroqués par une mh’arma (mouchoir) mh’arma (impure)
Sans commentaire.
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