Le Hdid mtâ èl tahdid ' Le fer à repasser…
le premier que j'ai connu
était à charbon. Le couvercle se relevait et nos mémés ou mamans
introduisaient des braises. Elles versaient de temps à temps qq gouttes d'eau
sur la chemise ou le pantalon à repasser.
-Ma grand-mère avait une façon bien personnelle pour repasser. Elle pliait
le petit linge séc pris de par-dessus le sèkhèn et elle s'asseyait dessus
un bon quart d'heure et le résultat ne se faisait pas attendre grâce à son
embonpoint. Un linge surtout bien odorant lorsque on sait ma Meiha vantait
toutes les deux minutes, elle était sujette au gaz, la pauvre. A chacun sa
lavande. Pour nous impressionner, elle nous menaçait de vouloir prendre nos têtes
et les mettre sous ses 'ailles' ( ses grosses fesses ) ce qui nous effrayait
et faisait fuir sous les lits.
-La machine à coudre de ma mère était de marque Singer. Ma mère était
grande couturière. Elle ne coud plus aujourd'hui, elle coud des critiques sur
nous tous. Je lui souhaite encore mille années de couture critiques..
-Le 'Primus' en arabe 'Brimous', plus grand 'El babour' ….A pétrole, on
versait le pétrole dans un petit réservoir. Puis le pétrole, une fois pompé
à l'aide d'une 'soufflette', arrivait par un conduit vers la tête. Une fois
cette dernière imbibée par un ou deux coups de pompe on allumait le 'Ras' (tête)
( pour avoir une idée, se reporter à une pompe à bicyclette mais vraiment
très réduite et soudée à la base du primus) Le pétrole commençait à
s'enflammer et s'enfumer. On laissait un peu chauffer le 'Chef' ,puis on ré-actionner
la pompe et là tous les petits trous s'enflammaient. Pour donner une belle
lueur chauffante, de couleur bleu clair et un peu jaune, à mesure que l'on
'energiser' l'appareil. Quand le conduit se 'crassait' , on avait un petit fer
avec au bout un filament fer, qui servait de 'déboucheur'. Et ainsi la flamme
repartait de plus belle.
Ma grand-mère….' Yè Biber….! Ijjè sérahli âï'ân èl brimousss…' (
'Et Bébert…! Viens me déboucher l'œil du primus..!' ..ici l'œil c'est le
petit conduit au centre de la tête, protégé par trois branches.
Quelques explosions, très rares, ont causé des séquelles et des dégâts
dans certains foyers.
Le 'Babour ' c'est un primus beaucoup plus grand que l'on trouvait dans les
cuisines des restos ou alors chez
Le 'Breikèji', le confectionneur de brikhs à la main. Son aiguille s'appelle
le 'Cheffeut' et une personne qui a des boutons sur le visage ou des petits
anciens 'volcans séchés acnéiques' , on dit de lui 'Médroub ou médrouba bèl
chéffout..' ( Une méchanceté) cela veut dire qu'il ou qu'elle a eu la
variole.
-Cheffout longue aiguille en fer, plus grande qu'une aiguille à tricoter avec
un bout pointu et l'autre retourné ou protégé par un bouchon à liège.
-'Ibra' ..Aiguille à coudre. .'.El âïne ta èl ibra ..'Le chas de
l'aiguille..'
('Ma grand-mère…' Yè Biber…! Ijjè dékhèli èl ftilè khâit fèl âïan
èl ibra…!'
-'Viens m'enfiler le fil dans le chas de l'aiguille…!)
-'Makhièt'…Aiguille à matelas…Yéd Mèrèj…le pilon….Gharbèl…Tamis….Kassria…Le
pot à pipi, à caca..
Beït él ftour…La salle à manger…Beït èl nyach…La chambre à
coucher…Béïtt èl raha ou khnif ou àbanda ( cher à mon ami Fernand) les
toilettes….Coujinè ..La cuisine…El chèdèh….La remise..petite réserve…..El
balcoune….Le balcon……El stah….La terrasse…
BONNE SOIRE LLES AMIS
ALBERT LE PETIT LITTRE