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Le marchand de POIS CHICHES


    '...Les grecs cultivaient les pois chiches au temps d'Homère. Pendant les  jeux du cirque à Rome, des marchands vendaient des pois chiches grillés et les gourmands les dégustaient comme les popcorns dans les salles de cinéma. ma p'tite recette : pois chiches jaunes grillés Un peu long, mais ça vaut le coup ! ingrédients...' Googles.



 
En voilà un autre de métiers qui est passé à travers les grilles de mes souvenirs.
LE HAMMAS…

Le marchand de POIS CHICHES.
 

Oui, à la Goulette, noblesse oblige, nous avions notre ‘traiteur de pois chiches’, ces petites fécules rondes aux extrémités légèrement pointues bien dures au toucher mais tendres une fois bien cuits  sous les dents, au point que les mamans parfois les ‘ratatouiller’ sous leurs molaires pour en faire profiter leurs rejetons.

 J’appréciais beaucoup cette denrée que  je me payais lors d’un bon film donné dans l’aristocratique cinéma Rex, le temple de nos loisirs, de nos pets  et de notre belle culture.

J’en grignotais aussi sur le parcours de mon école en prenant bien soin de déverser dans ma poche du ‘Duffy colt’( manteau d’époque) ces ronds encore biens chauds.

Sur le chemin du retour aussi lorsque papa m’envoyait acheter par deux cent grammes cette friandise salée pour honorer la table du shabbat.
Les deux cent grammes ne pesaient plus que cent après mon arrivée ce qui bien sur laissait mon père pensait à ma gourmandise. ‘..Klit el star rabec …’ Tu as bouffé la moitié, juron)  qu’il me disait comme remerciements.

Devant tant d’ingratitude, je baissais les yeux en mâchouillant ce qui me collait aux dents.

Papa Deidou avait ses fournisseurs préférés et le Hammas de l’avenue Franklin Roosevelt, à l’échoppe sombre coincée entre un réparateur et loueur de cycles et un patio de maison était de ceux là.

La petite boutique faisait face à notre grande librairie NATIONALE, surnommée la FENETRE pour la bonne raison que le proprio de la ‘SARL’, en fait sa maison qui faisait office de librairie sur rue, nous servait par derrière les barreaux. Un peu comme à travers un parloir de prison. Nous étions de petites tailles bien sur et il fallait faire un grand effort pour passer la main sous la barre en fer pour  saisir le stylo, la plume SERGENT MAJOR ou la feuille de dessin CANSON. Et bien sur prendre le rendu que notre bonhomme prenait soin de poser tout prés du  cadre en bois intérieur de sa ‘connerie’. Ce qui accentuait un peu plus notre élongation du bras.
Chez lui les arrières pensées ou les oublis de rendu étaient monnaie courante.

Cen i nic’né él chéyeb. Il nous truandait un peu le vieux.

Le Hammas, je le revois comme s’il était encore devant moi, nous servait sa petite marchandise grillée et décortiqué de sa petite pelure dans un cornet dans un contenant souvent fait de papier journal, généralement une petite pelle. Contenant qu’on nomme en judéo arabe FERTOUNE.

Il avait souvent les mains noires, colorées par de la suie, car notre homme, debout devant son four découvert,  un large battit de forme ronde d’une profondeur approximative de 10 cm de hauteur pour un diamètre de 80,  devait surveiller la cuisson.

Il maniait sans arrêt, un instrument de forme ronde, une sorte de fer à repasser artisanal, qu’il faisait glisser sur la TÊTE des  pois chiches et cela  dans le but avéré de séparer la petite pelure,  qui , ainsi détachée, restait au fond de son battit couleur brune.

Il tournait sans cesse sa marchandise et cette rotation  avait pour but de ne laisser aucun grain cru. Une fois sa fournée terminée, il replaçait ses centaines de petits pois chiches grillés et salés dans un  grand tamis afin d’en séparer encore une fois  les petites impuretés qui auraient pu échapper à son coup d’œil de fin connaisseur,  lors du premier contrôle. 

Souvent, consciencieusement, il soufflait sur le grillage de ce tamis pour une dernière finition.

Une fois ses opérations terminées, il nettoyait ses mains sur sa blouse de couleur bleue, nouée autour de sa fine taille. Notre hammas portait toujours une chéchia rouge.

Les pois chiches grillés étaient mis ensuite dans des bocaux en verre à la vue de la clientèle,  allant rejoindre ainsi, ses sœurs et frères de même congrégations, glibettes noires et blanches, amandes salées, raisins secs, pignons, noisettes, pistaches, kakis  etc…
Ce que l’on appelle chez nous la FEKIA.

Les petits consommateurs étaient servis dans des cornets
Au fond de sa petite échoppe s’entassaient les sacs de pois chiches.
De bonnes factures et de moindres qualités.

C'était la HAMMASS FAÇON ALBERT SIMEONI.



 

 


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