Suite au "studio sonor" de mon dernier message
Dans ce studio ont été enregistré et produit les premiers disques de folklore judéo tunisien
avec entre autre autres
- Hagadah de pâques
- Bar yohaï; la bénédiction nuptiale; paiout pour la mila
- Thalil; circoncision; communion; mariage par la troupe des cinq chanteurs composée de
Doukha; Nathan cohen; et d'autres encore dont les noms se sont évanouis de ma mémoire au fil des temps.
Le fameux 45 tours de "stambali" (rbaïbia, bruit....couleurs....danse syncopées) sortis de la fresque des souivenirs.
Miracle des émotions Tunes, entre jasmin et fleurs d'oranger dont les senteurs à la lecture de ces textes vous
reviennent certes, par l'unique et excellent joueur de Mezoued "Snaïchen"
"la période de l'enregistrement était vraiment folklorique"
Nos chanteurs et musiciens, bien qu'étant excellents, n'avaient jamais enregistrer en studio.
Moi aussi c'était mes débuts en professionnelles (à part qu'elques stages effectués en France)
Les yous yous des femmes démarraient trop tôt ou trop tard mais presque jamais ensemble.
La troupe était obnubilée et impressionnée par les micro et ne se sentait pas à l'aise.
après plusieurs essais non concluant j'ai pris la décision de laisser la troupe agir selon son intuition,
et se comporter comme dans les fêtes habituelles de s'installer où bon leur semble, sans tenir compte
de mes directives ni des positions des micros, et là "miracle!!" l'ensemble a fonctionné, sans aucune reprise
et d'une perfection exemplaire.
Et Doukha dans son élan et enthousiame a improvisé sur un air bien à lui au début du disque pour dire ou
il a été enregistrer et ou il allait être vendu.Je n'ai pâs oser le couper et je trouvai même que c'était
sympa.
Voilà, c'est ça le "miracle Tune"
Mais naturellement, il a fallu compenser dans le domaine technique, et pour moi cela a été un tour de force
car ne l'oublions pas, nous n'avions pas le matériel actuel.
Pour l'enregistrement de "stambali" cela a été très facile il à suffit d'un "kanoun" avec les encens (bkhour) appropriés
et naturellemnt "la boukha et la kémia qui venaient apporter le "sel" nécessaire à cet ensemble.
Certes aujourd'hui, quelques années se sont passées (une cinquantaine à peine) mais quel mémoires ces
vinyles!!!!
vous devez en avoir quelques uns sans doute au fond d'une caisse dans un grenier
Quand aux pochettes de ces disques elles ont été préfacées par le fondateur des compagnons des arts
j'ai nommé Gilbert Chickly et les dessins sont de Maryse Lellouche.
victor uzan
vicuzan@free.fr