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Meyer a écrit :
"Une très petite minorité, issue des milieux
privilégiés, pouvait se permettre d'inscrire ses enfants à Notre-Dame de
Sion. Leurs enfants étaient souvent conduits à l'école en voiture,
accompagnés d'une gouvernante. Ils ne
représentaient qu'une très faible proportion de la population
Notre-Dame de Sion est un
ordre spécialement créé pour convertir les Juifs :
« La Congrégation a été fondée pour témoigner, dans l'Eglise et dans le
monde, de la fidélité de Dieu à son amour pour le peuple Juif et pour
travailler à l'accomplissement des promesses bibliques, révélées aux
Patriarches et aux Prophètes d'Israël pour toute l'humanité." (Const. 2) "
« Théodore Ratisbonne, né à Strasbourg en 1802, d'une famille juive en voie
d'assimilation, avait reçu une éducation pleine de droiture et d'affection,
mais peu de formation religieuse. "La religion m'était en dégoût, écrit-il,
la mienne comme toutes les autres." De son désarroi jaillit un jour cette
prière: "O Dieu, si vraiment tu existes, fais-moi connaître la vérité, et je
jure de lui consacrer ma vie."
http://www.sion.org/Origines.htm".
Il se trouve que j'ai fait toute ma scolarité du primaire et les deux
premières classes du secondaire à Notre-Dame de Sion. Je n'avais ni
chauffeur ni gouvernante. Ma soeur, mes cousines et même mon frère (pour la
maternelle) y sont allés aussi. Mes amies juives étaient issues de la petite
ou moyenne bourgeoisie, et personnellement je n'ai jamais vu de chauffeur
sauf pour les pensionnaires musulmanes qui venaient de loin.Il y avait bien
sûr des filles issues de milieux très privilégiés mais çà ne se voyait pas
beaucoup car l'esprit de classe n'existait pas ou peu. Ca n'approchait même
pas de très loin ce que j'ai connu plus tard au Lycée Fènelon (Lycée des
intellos de "gôche" à Paris !)où les filles du faubourg saint germain
étaient d'une vacherie épouvantable.
Quant aux profs, je dois dire que les plus "intéressées" par les cours
particuliers (avant les contrôles notamment) étaient les laïques, parmi
lesquelles il y avait des juives.
Je me souviens notamment d'une prof de math juive et d'une prof d'anglais
non juive parfaitement odieuses. Il y avait donc les "chouchous" dont la
chouchouterie était proportionnelle au nombre de cours particuliers...
Je précise quand même qu'à Notre dame de Sion il y avait 2 parties et deux
entrées : l'une rue de Hollande (pour les riches, c-à-d payante) avec
uniformes bleu marine et l'autre pour les non-riches rue de Serbie où
l'uniforme était : tabliers bleu clair. Et çà, c'était absolument IGNOBLE !
En classe les juives musulmanes et protestantes étaient en minorité bien
sûr. Et pendant les heures de catéchisme "les non catholiques", comme on
disait, allaient en étude.
Pendant les prières du matin, nous baissions juste la tête pendant que les
autres disaient le "je vous salue Marie".
Il y avait également des cours d'"ancien testament" qui m'ont permis d'en
connaître les principaux épisodes.
Si le côté pécunier avec sa ségrégation en 2 parties m'a toujours semblé
révoltant, je dois dire qu'il y avait un grand respect des religions de
l'autre. Et jamais au grand jamais il n'y avait la moindre tentative
d'influence vers le
catholicisme.
Victoria
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