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'....TAFFARDS A LA GOULETTE...' |
LES MEMOIRES D'UN GOULETTOISL'ENFANT
DE LA GOULETTE PAR
ALBERT SIMEONI (BEBERT)
'...ALLONS
MON ÂME, AVANT L'HEURE
BUTINER LES FILLES
EN FLEURS......'
ALBERT DE SIMEONI.
'....TAFFARDS A LA GOULETTE...'
TAFFARDER
/ VERBE = OEILLETTER =MATER TAFFARDEUR
/ NOM =
PERSONNE QUI TAFFARDE . TAFFFARDAGE
/ NOM =
ACTION DE TAFFARDER. La
Goulette comptait deux catégories de 'Taffardeurs': Les professionnels et les
occasionnels. Les premiers toujours isolés ou par deux patientaient parfois
des heures, tapis dans l'ombre sous un porche, dans une encoignure de porte,
dans une terrasse, derrière un poteau ou des persiennes sur rue pour
surprendre la jeune femme ou la jeune fille -oubliant de fermer ses portes ou
volets - en tenue légère. Tous les moyens étaient bons pour l'opération et
rien ne décourageait les ardeurs
de cette espèce pour assouvir leurs phantasmes une fois chez eux. Les plus
entreprenants élisaient leur lieu
de travail dans les wagons du TGM ou alors tout simplement derrière une queue
en attente cinéma ou autre. Dans un train, bourré de voyageurs, ils se
collaient derrière la jeune fille et procéder par attouchements Les mains,
souvent dans la poche, frétillaient au moindre soubresaut du wagon. Les après
midi d'été, ils montaient aux terrasses pour une vue sur cour et surprendre
celle qui a eu le malheur de se doucher ou de sécher dans sa chambre. La
discrétion était de mise. Certains
se transformaient en 'Chitta' sur les arbres, se jouant
de tous les dangers, pour accomplir leur besogne. Les taffards
occasionnels travaillaient uniquement des yeux, d'un
regard tel des fléchettes inassouvies, qui mitraillaient la jeune élue.
Fesses… culs......centre...et seins .......réveillaient en eux des soupirs
et des 'maniements de manche à balai' chez eux en solitaire. Repus. Ils
y avaient aussi ceux qui, en aparté, dans leurs toilettes 1m x 1 m, mater les
images d’actrices célèbres de l’époque en petite tenue et poses
suggestives… Ouallia
combien d’amants a t’elle eu
la Bardot ou la Cardinale et la Lolo… ? Virtuellement. Elles habitaient
toutes dans leur cervelle à ce moment
propice. Ils les imaginaient en
fermant les yeux là, debouts ,
à poils dans les toilettes,
en face du mur gris. Ils pouvaient même les toucher…
chuchoter avec elles ..
‘..Ouvres tes cui…salope..non ouvres ….doucement…allonges toi,
comme tu es bonne…’au point de ne plus savoir sur laquelle, dans leur
imaginaire, ils vont étalés leur douceur
‘Aaaaahhhhh’. Une fois l’astiquage terminé, ils les insultaient
en disant ‘Ya kahba’. Heureusement qu’elles étaient à des milliers de
km. Brigitte pute.. ? Lolo
pute... ? Voyez vous
ça… !mes amis la hchoumè ( la honte). ‘Y’a
t’il quelqu’un qui puisses me contredire sur cela… ?’ A
la plage, à distance raisonnable, ils creusaient un petit trou …. ‘Bèylik
khèlinni chouch cinéma… ?’ (‘Pousses
toi , laisses moi voir le cinéma..’) et
s'allongeaient sur le ventre en prenant bien soin de camoufler leur morceau
flasque puis raidi quand la belle de jour 'éparpillait ' ses jambes sur le
sable chaud. Ils pouvaient rester des heures, sans craindre le coup de chaleur
ou l'insolation à 's'attendrir ' sur l'objet de leur désir. Quand la jeune
fille rentrait dans l'eau pour se rafraîchir, notre taffard suivait à
quelques mètres pour mieux apprécier les évolutions de la sirène, qui ne
se doute de rien. Transformé en scaphandre notre homme va évoluer, tel un
requin tournant autour de sa
proie en cercle rapproché, jusqu'à même
la toucher 'involontairement 'qu'il dit. Rien ne pouvait faire reculer ce
genre d'individu qui ont fait du 'Taffardage une corporation connue par tous
les goulettois avertis. La plupart étaient célibataires. Je vous avoue que
j'ai pratiqué une seul fois ce genre d'exercice 'comme tout bon petit voyou
goulettois innocent'. Aux
Antilles, les combats de coq sont très prisés, à la Goulette certains
pratiquaient un autre genre de combat ou plutôt un concours que seuls les
initiés connaissaient ; c'était à celui qui pouvait casser une noix avec
son z…i. Le vainqueur, toujours le même s'appelait 'Moumou él Régal'
(Moumou l'homme') Son machin
pouvait lui servir de trépied avant ou si vous préférez de troisième
jambe. quand il perdait l'équilibre.......allez
savoir si cela était vrai......vue de la Goulette rien ne peut m'étonner.......même les affabulations des 'niqués' de la
tête. Cette
‘profession’ peu lucrative, n'a
certainement pas disparue de nos
jours, elle doit exister à Paris, dans le mètro parisien et ailleurs. les
mateurs ont seulement remplacés les taffards. C'est tout et puis cela fait
français. FAIT
DIVERS. OPERATION TAFFARDAGE. Juliette est abonnée au 1H22 M. Ro. n'est abonné à rien du tout. Il est chômeur de Luxe.
Il peut donc prendre le train de ses envies.1H22 sera aussi son train. Wagon
bondé Juliette à un derrière proéminent. Le taffard aime cette partie
'bombante et charnue'. Il monte derrière Juliette. Plaquée entre la porte
vitrée et son gros ventre, Juliette à tout juste le temps de respirer. Le
taffard va d'abord
avancer doucement sa jambe, un effleurement imperceptible vers
la petite 'oie'. Ro... , 'Enzamma' perdant l'équilibre,
va tendre son bras et prendre appui sur la barre-accoudoir, et
toucher un peu plus sa jambe. La main libre va se cacher dans la poche.
Pas un cm ne les sépare. Ro. a collé carrément sa jambe entre les jointures
'fessières '. La fille malgré quelques retournements persistants
de tête ne peut ni bouger, ni alerter l'opinion publique sans
provoquer un esclandre. Les taffards sortent toujours indemnes de ces
situations. Juliette subit. La main du téméraire travaille dans la poche.
Juliette sent mais ne réagit pas. Elle est bien éduquée
polie et bien jeune. Il ne faut pas qu'elle se retourne sinon la
position lui serait fatale. Ses idées s'embrouillent, la transpiration perle
sur son front : les bouffées de chaleur. Ro. sent d'autres chaleurs
monter ailleurs. Vu de haut Juliette et Rio.....ne forment presque plus
qu'un .'Pourvu que le train ne s'arrête pas au milieu de la voie ' se dit
t'elle en son for intérieur. Non. Le T.G.M, ce jour là, ne lui fera pas défaut.
Il arrive à bon port. Durée du trajet 20 minutes d'angoisse. 20 minutes dans
lesquelles, elle va penser que tous les hommes sont 'des vicieux' ', des
salauds '.1/3 d'heure, qu'elle n'oubliera pas de si tôt . 20 minutes dans sa
vie qui peuvent la perturber.
Pendant ce laps de temps, l'autre
connard a régné en maître sur le néant.....dans son univers 'vicieux ' de
déséquilibré.
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