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Grenade. Punica Granatum


   

 

 

Que tu es belle, mon amie, que tu es belle !

Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. (Cantique des Cantiques)

 

           Nul n’est resté insensible à ta beauté si particulière. Peut-être même ont-ils eu un peu  peur de toi, les hommes. Toi, si charmeuse, si ensorceleuse, si flamboyante. Gainée dans ta robe grenat qui laissait deviner des formes généreuses, ils n’avaient qu’un désir, te déshabiller et t’avoir là, de suite, nue au bout de leurs doigts. Provocante, tu l’étais, allumeuse aussi, mais ils s’apercevaient vite que tu ne te donnais pas si facilement. Il en fallait du temps, de la persuasion, de l’habilité pour te l’ôter cette robe. Et, une fois tombée ta somptueuse toilette, tu cachais pudiquement tes perles rubis, couleur de sang et de vie derrière un, fin, soyeux, virginal voile blanc.

             Aguicheuse et timide, séductrice et effarouchée, tu ne pouvais que les rendre fous de désir. Tu étais si belle, si surprenante, si sensuelle, croquante et juteuse. Chacune de tes graines révélait une nouvelle sensation, un nouveau plaisir. Alors, ils ont eut peur de la violence de leur propre désir et de toi, tentatrice en diable. Ils t’ont fait entrer en religion, t’ont parée de mille vertus, t’ont offerte aux dieux pour, pour ne plus avoir le droit de te désirer. Bien sûr, ils goûtaient ton jus, savouraient tes graines, mais tu avais  acquis un statut particulier, tu étais devenu sacrée. Perses, Babyloniens, Egyptiens, Hébreux, Arabes, ils n’ont cessé de chanter ta beauté tellement charnelle, tellement érotique et t’ont choisi comme emblème dans les temples et autres demeures divines.

        Tu es apparue par une belle journée d’automne entre l’Iran et l’Afghanistan. Ta beauté éclatante avait la couleur  du feu et, tu portais déjà un charmant et minuscule diadème, tu es née couronnée. Les hommes admiratifs et éblouis t’ont appelé Anar. Qui a choisi ton nom ? Pourquoi t’a-t-on baptisée ainsi ? Linguistes et grammairiens se sont lancés dans de savantes explications. Les uns disant qu’ayant la même couleur que les métaux oxydés, ton nom persan viendrait de  là, d’autres affirmant que le mot arabe nar qui désigne le feu, fait référence à ta couleur. Golnar, fleur de grenade, en Perse, toutes les jeunes filles qui portent ce prénom espèrent s’approprier un peu de ta beauté.

   Ta peau a la couleur chaude et incandescente du feu, cette flamme qui deviendra le symbole du zoroastrisme, antique religion de la Perse. Tu deviens incontournable pour les adeptes de Zarathoustra. Certains rituels ne peuvent se dérouler sans toi, prêtresse purificatrice. Tu débarrasses le corps des souillures dans toutes les cérémonies. Des millénaires plus tard, les chercheurs reconnaîtront tes vertus anti-oxydantes et ta capacité à dissoudre les graisses dans les artères. Oui, tu purifies le corps, oui tu le désintoxiques en le débarrassant de toutes ses impuretés. 

    Tu es reine à la table de Nowroz, le nouvel an persan. Aumônière garnie d’une multitude de rubis, tu symbolises la fécondité et la prospérité. Toujours vert, l’arbre qui te porte est  l’emblème de la création végétale. A la cour de Persépolis, lorsqu’en rangs alternés, Mèdes et Perses défilaient devant les souverains achéménides, tu étais à leurs mains en bourgeons, en fleurs en fruits. Les soldats attribuaient à tes grains le pouvoir de les rendre invincibles sur les champs de bataille.  Sans doutes après les solennités se désaltéraient-ils de ton nectar vermeil et se régalaient-ils d’un somptueux fesenjan[1]. Une légende perse raconte l’amour éperdu que Farhad voue à la belle Shirin, épouse du roi Khosrô. On l’exila pour sa transgression dans des montagnes arides en lui promettant la main de Shirin s’il parvenait à trouver de l’eau. Après plusieurs années de recherches infructueuses, ayant déjà  sondé plus de la moitié de la montagne, il finit par localiser une source. Le roi lui fit dire que c’était trop tard, Shirin était morte. Fou de douleur, Farhad, lance sa hache,  faite de bois grenadier, embrasse le sol et rend l’âme. A l’endroit où la cognée atterrit,  jaillit un grenadier miraculeux et ses fruits devinrent des remèdes contre toutes les maladies. Bien sûr, Shirin n’était pas morte  et pleura toutes les larmes de son corps en apprenant la triste nouvelle.

          Rassurée sur l’amour que te portait l’homme qui avait fait de toi sa reine, dans le sacré comme dans le profane, en religion comme en cuisine, tu t’es livrée, offerte sans restriction. Il a savouré ton jus jusqu’à satiété et, celui  pourpre de ta robe, colorera de somptueux tapis. Toujours en Iran à une période relativement récente de coquins et malicieux petits garçons chipaient le tabac à leurs parents pour en bourrer ta fleur en forme de pipe et fumaient en en tapinois se prenant pour des hommes.

      Tu fus convoitée par d’autres peuples, d’autres hommes. La multitude de tes grains, leur couleur sang et vie devint pour tous, un symbole de prospérité, de santé, d’immortalité.

             Tu arrives en Mésopotamie.  Babylone te baptise nuarmu, nûrmu(lurintu) en akkadien qui donnera armunta en assyrien moderne( dialecte oriental, romuno en assyrien moderne dialecte occidental ) Tu plantes tes racines entre le Tigre et l’Euphrate et tu es mentionnée sur les tablettes cunéiformes. On a coutume de dire que l’ancienne Chaldée avait le cèdre et que la Mésopotamie s’enorgueillissait de ses grenades. Tu entres par la voie royale dans les fameux jardins suspendus de Babylone.                                                                               

              Tu fais ta première escale dans le monde méditerranéen en Egypte à l’époque du Moyen –Empire (-2003 à –1786.) Qui t’y amène ? Archéologues et botanistes ne le savent toujours pas, des commerçants, une armée ? Peu importe, d’ailleurs ils n’ont même pas imaginé un instant que tu ais pu prendre la route seule, que tu ais senti l’appel des rivages méditerranéens, ces contours ourlés de plantes odoriférantes, sertis de bleu et de vagues mousseuses.   D’emblée, tes formes, ta saveur, tes fleurs  fascinent les Egyptiens. Les jardiniers t’installent dans les vergers et les jardins royaux.. Les artistes ne sont pas insensibles à ta beauté, ils te reproduisent en or, en argent, sertie des pierres les plus précieuses comme pour concurrencer la nature qui t’a dotée de centaines de rubis.                                                                                  

  La  première mention du grenadier en Egypte apparaît sur  la tombe d’Ineni. A la demande de son souverain Thutmose I, Ineni était chargé de répertorier toutes les espèces plantées dans le royaume.  Puis on retrouve tes traces dans la tombe de Djehuty, serviteur de la reine Hatshepsout, tu  faisais partie des offrandes de nourriture qui accompagnait le défunt dans le dernier voyage, dernière gourmandise du pays des vivants à laquelle il refuse de renoncer.  Toujours en Egypte, dans la chambre, connue aujourd’hui, sous l’appellation de galerie botanique,  à Karnak, alors d’autres dessins d’arbres n’ont pas résisté à l’outrage du temps, le grenadier se reconnaît aisément par ses fleurs rouges. La plus belle pièce artisanale en forme de grenade est, en sans conteste, ce vase enfoui dans la pyramide qui abritait le corps de  sur Toutankhamon. Un artiste anonyme offrit ainsi pour l’éternité à son souverain la forme d’un des plus beaux fruits de la nature et le savoir-faire de l’homme.

      En Grèce, dans l’Olympe, déesses et dieux savent qu’il est impossible de te résister. Lorsque avec la complicité de Zeus, Hadès enlève la belle Perséphone, sa mère Déméter, folle de douleur, cesse de faire fructifier la terre. Zeus, inquiet du sort des mortels finit par céder et envoie Hermès ramener Perséphone à sa mère à la seule condition que durant son séjour aux Enfers, elle n’ait rien absorbé. En guise de cadeau d’adieux, le rusé Hadès, lui offre une grenade, se doutant bien, qu’il était impossible de résister à la succulence de tes perles incarnates. C’est bien ce qu’il advint, pour sept graines brillantes et charnues, Perséphone fut condamnée à passer plus de la moitié de l’année sous terre, ne restant avec sa mère qu’entre semailles et moissons.      

       Les Phéniciens, excellents agriculteurs, grands amateurs de tes saveurs et  intrépides navigateurs t’embarquent à bord de leurs navires et te font découvrir un autre littoral. A bord, avec les marins, une femme, la belle Elyssa-Didon On raconte que c’est elle, gourmande de toi,  qui aurait insisté pour que tu fasses  partie du voyage. Au gré de leurs cabotages, ils aperçoivent une anse bleu, aux deux extrémités, deux pointes rocheuses, sentinelles qui veillent  et protègent cette nacelle azur au fond soyeux et poissonneux. Les navires phéniciens jettent l’ancre, ils viennent de découvrir, le golfe en forme de  berceau céruléen de leur nouvelle colonie et fondent   Qar Hadassht,  (Ville Nouvelle en phénicien, Carthage ) Didon en devient la reine, elle fait pousser dans les vergers son fruit favori. En revenant de la guerre de Troie, Enée s’arrête à Carthage et cueille une grenade qu’il offre à la belle reine phénicienne. Ensemble, ils te dégustent et tombent éperdument l’un de l’autre. Mais en dépit de l’amour fou que lui porte Didon, Enée obéit à l’ordre de Jupiter, et quitte  Carthage pour s’établir au Latium. De désespoir, la jeune reine se suicide, avec l’épée que lui avait offerte Enée : « [2]Elle parlait encore lorsque ses compagnes voient la malheureuse tomber sous le fer, le sang écumer sur l’épée et se répandre sur ses mains. Une clameur s’élève sous les plafonds du palais ; la Renommée semblable à une Bacchante se déchaîne dans la ville effarée. Les maisons résonnent des lamentations, des gémissements et du cri perçant des femmes. L’air retentit d’immenses clameurs comme si les ennemis dans une violente charge envahissaient tout Carthage et l’antique Tyr et que les flammes furieuses déferlent sur les toits des hommes et des dieux. »          Ce lieu t’ouvre les bras, fidèle à sa réputation d’hospitalité. Le coup de foudre est réciproque. Tu vas l’aimer passionnément cette terre, tu vas t’y épanouir avec un tel bonheur, en prendre l’accent et le mode de vie au point  que plus tard, les Romains persuadés que, c’est ta terre natale te  nomment malum punica, la pomme punique ou phénicienneCarthage,  est leur marché de prédilection, ils  s’y approvisionnent régulièrement. La description de l’agriculture carthaginoise que nous laisse Pline l’Ancien est éloquente : « A l’ombre du fier palmier pousse l’olivier, sous l’olivier le figuier, sous le figuier le grenadier, sous ce dernier la vigne, sous la vigne le blé, puis les légumineuses, enfin les salades : tout cela la même année et toutes ces plantes sont nourries les unes à l’ombre des autres. »   Il existait neuf  variétés de grenades dans  le bassin méditerranéen,  selon Pline, distinguées par leur degré d’acidité et l’on pratiquait des façons culturales propres à les adoucir. L’auteur de la monumentale Histoire Naturelle  évoque aussi le bénéfice des pluies tardives sur certaines plantes dont la grenade : « [3]Les arbres tardifs, et qui ont besoin d’une alimentation prolongée, reçoivent aussi un bénéfice des pluies tardives ; tels sont la vigne, l’olivier et le grenadier » Si les meilleurs grenades étaient importées de Phénicie et de Carthage, les Romains grands amateurs de ce fruit se lancent à leur tour dans sa culture et Columelle[4] donne aux agriculteurs de précieux conseils pour obtenir des beaux fruits.

 

            Ils n’avaient qu’un Dieu, Ils  leur donna 613 commandements et leur promit une terre bénie par sept fruits.  Tu étais la plus belle, la plus exquise, la plus prometteuse de vie, d’espoir, de lendemains qui chantent. C’est de Tyr que Salomon fit venir Hiram, capable d’exécuter tout travail de bronze. Et toi, par l’adresse et l’habilité d’un Tyrien, sans doute amateur  comme tant de Phéniciens de tes pulpeuses graines et de ta  sculpturale beauté, te voilà  reproduite en deux cents exemplaires : « [5]Il fit les grenades : il y en avait deux rangées autour de chaque treillis, et de même  l’autre chapiteau… appliquées contre le noyau qui était derrière le treillis, il y avait deux cents grenades autour d’un chapiteau »   Tu étais digne d’enter avec les prêtres dans les tabernacles : « [6]Et l’on fit des clochettes d’or pur, et l’on entremêla les clochettes aux grenades, au bas de la robe, tout autour, entre les grenades, une clochette, puis une grenade. » Les Hébreux t’appellent rimmon. Tu étais digne d’être un objet cultuel et te voilà reproduite en ivoire, une toute petite grenade sculptée dans une seule pièce et portant une inscription en caractères hébraïques  post-exiliques : « Appartenant au Temple de Yavhé, sacré aux yeux des prêtres » Ton nom devient aussi celui des tiares qui couronnent la Thora, les rimonim. Rabbins mais non moins hommes, ils sont eux aussi émerveillés, troublés par la belle séductrice que tu es, alors, pour se protéger,  ils décrétèrent que tu possédais 613 graines, même nombre que celui des injonctions divines. Ils  t’inventent des valeurs sacrées pour ne pas succomber au charme de la femme. Tu es sur la table, le soir du nouvel an,  Rosh Hashana, objet de bénédictions.  Sanctifiée l’érotique, sacralisée, la sensuelle ; Ce n’est que dans le Cantique des Cantiques que tu restes l’amoureuse, la ravissante, la désirable.

    Décidément ma belle, tu fascines toutes les religions, et le Coran à son tour ne t’oublie pas. Le prophète Mahomet pensait que la grenade éloignait les sentiments d’envie et de haine. Tu es un des trois fruits évoqués dans la  sourate  al-Anam (1.141) : « c’est Lui qui a crée les jardins, treillagés et non treillagés ; ainsi que les palmiers et la culture aux récoltes diverses ; de même que l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent ; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n’aime pas les gaspilleurs » Le grenadier comme le palmier dattier qui régalent les hommes sur terre sont aussi des arbres du paradis, selon la sourate Ar-Ramman. Pour les chiites, tes graines à la couleur du sang  symbolisent les larmes du Prophète et aussi celle de sa fille Fatima lorsqu’elle apprit  la mort de son fils Hussein à Kerbala. Omar ban al Khattab raconte comment  le Prophète confirme la présence de grenadier au paradis : « Des juifs vinrent trouver le Messager de Dieu et lui demandèrent : Ö Mohammed, y a t-il des fruits au Paradis ? Il leur répondit, certes oui, et aussi des palmiers et des grenadiers » D’autres  hadiths évoquent tes vertus : « mangez des grenades. Car pas une graine n’entre dans l’estomac sans éclairer le cœur et faire taire Satan. » « Il n’est pas une  grenade qui ne contienne une graine des grenades du Paradis. Aussi si une graine venait à tomber (pendant que vous mangez une grenade)ramassez la, car cette graine n’entre pas dans l’estomac d’un musulman sans l’éclairer pendant quarante matinées »    Pour les soufis, tes graines sont à l’image de la multiplicité de la Création, tu es le « Jardin de l’Essence.

      Séduisante et séductrice, tu es aussi une femme cultivée et tu offres ton sang rouge pour en faire de l’encre. Avant l’invention de l’imprimerie, de nombreux manuscrits sont écrits à ton encre, dont le dernier datant du XIV° est conservé au British Museum.

     Dehors, les hommes venaient vers toi pour étancher leur soif, ils buvaient goulûment ton jus, croquaient tes graines, mais près de l’âtre, dans les cuisines les femmes se méfiaient de toi, te jalousaient. Est-ce la tiare que tu as posée sur ta tête qui les a impressionnés ? Tes perles vermeilles parsèment quelques plats, mais l’éclat de ta beauté les effrayent  et c’est avec réticence qu’elles t’admettent dans les menus. Les Perses et Phéniciens (Libanais) familiers avec toi depuis plus longtemps osent  t’apprêter mais seulement lors de festins et de réjouissances. Tu es décidément trop belle pour les cuisines et seule la main d’un homme sait te dévêtir.

           Et, il y a puis cette ville magique  d’Espagne qui porte ton nom. Qui l’a baptisé ainsi ? Une tradition raconte qu’à l’arrivée des Arabes, une importante colonie juive  était établie sur les collines de l’Abaicin.  Les Arabes appelèrent la ville qu’ils découvraient Granat-al Yahoud.  Nous savons qu’en arabe le nom de la grenade est romann, et que malum granatum ou granatum punica en sont les noms latins. La ville s’était appelé successivement Iliberis (nom ibérique) ou Florentia (nom latin) Sans doute, étais-tu arrivé dans le sud de la péninsule ibérique avec les Phéniciens, mais granatum est un mot latin et nom phénicien. Toujours est-il que la ville devint ton homonyme et que l’origine de cette similitude reste mystérieuse.  

 

 

 

   

 

Voyage du mot

Pictograme ; LWMN

Akkadien : nuarmu,  nurmû, liruntu,  

Araméen : rumn

Hébreu : rimmôn

Arabe : rûmman

Portugais : roma

Parsi : anar

 

Recette d’hier

 

Apicius ;

    Pour conserver les pommes et les grenades les plonger  dans l’eau bouillante, les retirer aussitôt et les suspendre

 Columelle et Pline procèdent de la même façon, mais font ensuite sécher les fruits au soleil.

 

Anonyme Andalous (XIII° siècle)

Khabisa aux grenades   

Prends un ratl de sucre que tu mets dans un récipient de métal ou terre cuite, avec trois ratl de jus de grenade douce. Ajoute une demi û qiya d’eau de rose très parfumée. Porte à ébullition à feu doux  jusqu’à obtention d’un sirop. Ajoute ensuite un mudd de semoule fine et  laisse cuire. Ajoute à la préparation un quart de dirham de safran réduit en poudre s, et trois û qiyas d’amandes. Transfère-le tout  dans un plat, saupoudre de sucre et confectionne de petites boulettes. 

 

Recettes d’aujourd’hui

 

Recette iranienne : Fesenjan

Poulet ou canard aux grenades et aux noix 

 

 

Ingrédients ( pour 8 personnes)

Deux volailles découpées sans la peau

350 gr de noix grossièrement hachées

1 verre de mélasse de grenade ( dans les épiceries libanaises ou iraniennes)

500 gr d’oignons

1 tasse de graines de grenade

huile sel, poivre, citron et cassonade

 

 

         Faire revenir les morceaux de volaille dans   l’huile et  réserver. Hacher les oignons, les faire revenir rapidement et ajouter les noix hachées. Remuer deux minutes.

Ajouter le verre de mélasse, 2 cuillères à soupe de sucre et un demi verre d’eau. Remettre la volaille  avec sel et poivre et laisser mijoter.   Le plat doit avoir une saveur  douce et que lui confère la mélasse de grenade. Goûter au cours de la cuisson et rectifier si besoin est avec  le jus d’un citron et une cuillère à soupe de cassonade. Arrêter la cuisson lorsque le plat a un aspect caramélisé. Parsemer de graines de grenades et servir avec du riz. 

 

 

 

 

 

Mélasse de grenade ( si vous n’en trouvez pas dans le commerce)

    4 verres de jus de grenade

    1/2 verre de cassonade

    1/2Vverre de jus de citron

      Mélanger les trois ingrédients et laisser  cuire  à feu doux au moins une heure jusqu’à l’obtention d’un sirop assez épais. Le liquide doit réduire au trois quart.

 

 

 

Salade de grenade :

Ingrédients

2 grenades, 2 oignons rouges, 2 salades romaines ( ou laitue mais c’est plus savoureux avec la romaine)

 

         Décortiquer les grenades  au-dessus d’un saladier,  recueillir les graines et réserver le jus qui s’écoule. Laver et essorer la salade, la découper en lanières, émincer les oignons. Mélanger  salade, oignons et grenades  et arroser de vinaigrette au dernier moment. 

     Pour la vinaigrette, mélanger huile d’olive, vinaigre de framboise et le jus de grenade recueilli, sel et poivre.

 

Article et recettes par Monique Zetlaoui 

Publie dans Qantara Magazine

 


[1] Fesenjan : plat  à base de jus ou mélasse de grenade, volaille et noix

[2] Virgile, l’Enéide, chant IV.

[3] Pline  l’ancien : Histoire Naturelle, livre XVII.

[4] Columelle :  De  l’agriculture,  chap XXIII, éditions les Belles Lettres Paris 1986 ( texte traduit et commenté par  Raoul Goujard. )

[5] La Bible, Livre des Rois 1, chap 7, versets 18,20.

[6] La Bible, l’Exode, chap 39, verset 22

 

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