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NOX ET DIEM


   

AU THEATRE CE SOIR

SHALLOM AAL KOL AAM ISRAEL.

 

Albert est dans sa période grise. 

 

Albert rentre sur les planches avant de donner la parole à son acteur..

' Yè rabi…Yèzzi….Yèzzi…!

Ezzit aïa'nèyè lik

Ou jittèk bs'awti lèhnin, hazin.

Nét'lob ménèk brass dini ou dinèm

El chof'khè ââl oulidèt Israil oullidètèm zédè..

Fi éld èl jomââ tèch'yil hnè'kètnè wèl aïd èl fatr..

Ray'èd èl kloub mél kôl jiè ou jiè..

Eb'âat èl solh lél rajèlè èl ââm'yin..!

 

(' O mon D ieu…Assez…Assez..

J'ai levé mes yeux vers toi..

Et suis venu par ma voix chaude et triste

Te demander sur ma foi et la leur

La pitié pour nos enfants et les leurs.

En cette période d'allumage de la Hanoucca et de l'aïd

Calme les cœurs de toutes parts. Envoie la paix aux hommes aveugles.

Le rideau s'est ouvert sur la scène. Une partie des décors muraux;  les tentures sont de couleur rouge sur le mur droit,  une autre blanche en face  et le dernier panonceau est vert derrière l'acteur. Ces trois couleurs en voile vaporeux sont les symboles du sang, de la paix et de l'espoir..

 

Breitou va monter sur les planches vers les 20 heures 30 pour rimer et poétiser suivant un texte écrit par son patron Albert. Il va s'adresser non seulement à ses amis, venus ici nombreux mais aussi à tout l'univers.

Des micros de Radio France, Radio Challom, Kôl Israël, de la R.T.T et les caméras du monde entier sont dans la salle, au fond du théâtre.

On entend les speakers annoncer l'entrée imminente du célèbre et aimé Breitou, de Sidi Mardoum.

 

TOC TOC TOC…….

 

Une chanson en sourdine se fait entendre ' Ekhol Ehad….' Tandis que l'acteur s'avance vers ses amis assis aux premières rangées…Et c'est dans un silence religieux qu'il commence, les bras levés et le regard tourné vers le ciel son……..

  

    NOX ET DIEM , ESPERAD  DESESPERAD )

           ( Nuit et jour, désespoir et espoir)

 

               

Préambule…

'O gens du livre,  ne dit' on dans nos écrits sacrés avoir un seul bon D ieu

Qui veille  sur nous chaque seconde, chaque minute  par ses divins yeux..?

Alors qu'on l'on vient ici me dire sur cet écran blanc, lumineux, dans ce lieu

Que je me trompe et je repartirai avec vos doux aveux, vers d'autres cieux  ….!

 

Confidence ….

 

'Ecoutez bonnes gens, ce que je raconte

Car je suis loin d'être un vieux con, comte

Un noble rassît qui vient ici et qui  vente *               ( Souffle)

A vos oreilles tendues, endolories qui sentent

Les cris au quotidien de la douleur qui s'enfante

Des génitrices…des matrices, mères  'aimantes'

Leurs enfants …Les enfants…  leur noble sang.

 

 

Souvenir….

 

J'ai ouvert avec beaucoup de soin, mon vieux bouquin.

Je ne me souviens plus de ce  triste et monotone matin.

 

A une aube, je crois, il faisait un temps de chien.

 

Un répertoire à page avec fin sans texte mais plein de liens

Des photos  reliées par une brochure couleur comblanchien*   ( Marbre de couleur crème)

 

J'ai feuilleté ces pages plastifiées  des heures durant, mon bien.

Qui appartiennent  à ma famille, mon père, mère, tous  les miens.

J'ai ressuscité mon vieux temps passé

Et revu mon ancienne jeunesse dorée.

Là-bas dans mon pays natal où j'ai vécu.

Vécu des moments aujourd'hui révolus.

J'ai tourné les pages sur mes genoux, ces années encornées,

Presque surannées. Surannées….? Que j'ai beaucoup aimés !

 

Ma jeunesse dorée,  je l'ai revu

Là – bas au pays, où j 'ai vécu

Ces années encornées, presque surannées

Surannées..?  Mais que j'ai beaucoup aimés.

Mes heures de gloire se sont arrêtées

Le jour où je suis venu ici en immigré.

L'immigré, sans repaire, déboussolé.

 

A Pari' ici* je ne sais plus. Tout est de travers. ( Paris)

La terre, elle-même tourne à l'envers

Ais-je donc les pieds sur cette terre…?

Dans ce monde où ma foi se perd..!

Cent fois malmenée par de guerres.

 

A  ma muse……Mon inspiration..

 

Ma muse s'est habillée de gris.

A perdu sourire et  c'est aigrie.

Ma muse…!  Ne te vêt pas du mépris

Laisse mourir le temps, tout à un prix.

Certes chére, la chaire de toutes ces vies

A qui on n 'a point demandé leurs avis !

Constat….

 

Je marche sur mes pieds plats par-devers

Ma tête pense à ce grand et affreux calvaire

Des familles éplorées, des mères, des pères.

 

Plus rien ne va, mon  cher  et tu te perds

Dans ce labyrinthe, pauvre gros Bébert.

Et combien même tu  te nomme Albert

L'univers 'girera' * toujours à l'envers   ( * tournera comme une girouette

 

A Israel…..

 

Breitou porte ses bras à hauteur de poitrine, sur son cœur…Des larmes coulent sur son visage, il maîtrise son émotion..

 

Un bout de terre propre tourne à l'envers

Avec  ses heures qui tintent un funest' air

Lugubre, funèbre et j'ai trop les nerfs.

Elles sont teintées depuis deux hivers

De l'affreuse couleur noire, du deuil…Mon père..!

 

Ceux ne sont pas des chenapans

Ni voyous, mécréants ou  manants

Que des fils et filles et braves gens !

Qu'on arrache à leurs  bienveillants !

 

La voix de Breitou résonne comme un écho dans la salle…Grave            ..On entend quelques  gémissements au fond

C'est Titè et Titine qui pleurent…' Echchchcch..'

 

Il continue….

Leur vie sur terre donnait que du bonheur, en toute heure, aux leurs.

Ces jeunes esprits, là -bas tiennent compagnie aux flancs du Seigneur

Mais  quelle est donc leur faute à ces petits âges…!

Pour qu'ils aient mérité un bien affreux présage ?

 

Pleurez, Pleurons pour ces doux noms, fils de Sion

La terre a bouffé leur âme pleine de leur chaud sang.

Les fosses à provisions sont prêtes, bien  ouvertes en prévision

Pour accueillir peut être d'autres frêles jeunes vies en cargaison.

 

Désespoir..

 

Enfants, de mon peuple, qui sautez en l'air

Qui explosez et mon âme souffre l'enfer !

Innocentes victimes d'une haine en cette ère

A qui l'on reproche leur et belle promise terre !

Quelques ares fleuris, tirés d'un ancien désert.

 

Pleurez, Pleurons aux doux noms des enfants de Sion

Combien de temps encore ira toute notre compassion…?

Nous qui prions chaque soir, au zénith, en toute saison

Mon peuple affligé  ne veut pas perdre sa bonne raison.

Grâce à  sa foi, son courage et sa  patience  et oraisons.

 

O insupportable  douleur, que je hais..!

Que je porte en silence et c'est vrai !

Souffrirais-je encore par cette affreuse  ivraie*    ( Merde= lie )

Loin de mes yeux, du  pays du miel et du  lait.

 

 

Je ne m 'entends plus.

Je ne comprends plus.

Ce bas monde qui tourne à l'envers  et de travers

Et je suis ivre de tristesse, de mélancolie, ma mère.

 

O Douleur et je souffre.

O Malheur qui souffle

Sous le ciel, et c 'est ouf.*    ( Fou)

 

Aux affligés, je souhaite que le temps passe et puisse faire son travail.

La blessure de l'âme va prendre du temps pour refermer, c'est infernal.

Cent ans pour oublier, aux  veuves et aux veufs

Milles ans pour oublier ces jeunes vies neuves

Eclatées sous un soleil impassible. C'est condamnable.

 

Que le deuil se remplace par la grande joie !

Que la fête en son temps soit sous vos toits !

Sous votre ciel bleu et blanc, celui du renouveau

Qui naîtra sous un soleil,  sous un  jour nouveau

 

Espoir….

 

Laissez-le temps, laissez -le  courir sans rage*         (  haine )

Mon peuple est né sous l'œil du grand sage.

Il saura  relever dignement tous les outrages

Car en lui il porte d'anciens, beaux et nobles messages

Que beaucoup les ont appris et on n' en fait bel usage !

 

Et quand s'élèveront sur les mats les  drapeaux blancs

Ma voix   encensée,  reviendra vers vous en son temps

Sous l'arbre de la paix chuchoter,  mon chant

Plein d'espoir pour vos lendemains sans sang.

 

Flambeau dans mes mains tremblotantes

En sémaphore, que je porterai, illuminant

Soudain, nos esprits retrouvés, apaisés

De ces jours lointains, alors trépassés.

 

Les sillons sont encore en jachère

Ils sont en friche depuis des hier*         ( Longtemps )

Arrosés du  plasma de nos êtres chers.

Semez donc, je vous prie,  du bon grain, du  vert

Mais plus de corps qui seront bouffés par des vers..

 

J'irai poser  ma tête sur le tronc, à l'ombre du saule pleureur.

Ses branches, telles des larmes me rappelleront  ces heures.

Ses racines surgiront des entrailles de la terre, en labour

Pour éteindre mon corps reposé et serein, un de ces jours.

 

 

A vous tous…

 

Je viens par-ci devant vous, les bons hommes

Femmes et sans rien vous apprendre en somme.

Vous êtes les cœurs qui sentent le bon baume

Celui de l'espérance, de l'espoir qui s'offre et qui se donne.

 

.L'on me dit Poète  ici bas, plein de bla bla..

Mais plus rien qui ne me soit encore baba.

Je traverse sur le fil des airs

Des mers aux nuages clairs.

Je suis un Trèbla* à l'envers     * ( Guerrier mongol du 11 ième siècle )

 

Tout sur ALBERT au théâtre de BREITOU…..Ouvrir la rubrique  'COMMENTAIRES' puis aller sur le portail du forum…

 

                               


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