Je me souviens des Torronciio ( i ) de Paparone et des "Idéal" de Garza

Je me souviens du "Tarah", l' homme qui faisait cuire le pain du Shabbat, et gardait au chaud la tefina de nos mères. Il les livrait à temps pour midi, et ne faisait jamais d'erreur. Pas de risque que la téfina d'ommi Kouika aille chez tata Lalla !

Je me souviens de l'étameur et de son cri staaniou staaaa-niou

Je me souviens du marchand de pois chiches du Passage. Et le parfum- oui le parfum - des pois chiches grilles qui arrivait jusqu'au Belvedere, tellement tentante que tu achetais même si tu n'avais pas d' argent.

Je me souviens des frites Boccara à Goulette Casino, des Frigolos, et de leurs concurents les Friclolos.

Je me souviens de Chef Loup Gris, des camps d'ete à Bordj Cédria, et des rendez vous au puits de l'avenue Carnot avec les écureuils, une des patrouilles de l'UUJJ?

Je me souviens de Chef La Fouine et de Panthère.

Je me souviens du " Knadli" et de ses beignets en forme de triangle allongé que nous appelions ' shfenj" et les puristes nabeuliens " chelloum ". Il les fallait "medroubim", c'est à dire biens battus de manière à ce qu'ils soient bien croustillants.

Mais c'était il y a bien longtemps

Max Sitbon