LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 MA BAR MITZVA (EPISODE#2)

En effet les PTT a TUNIS en 1936 étaient mieux organisés que ceux de New York en l'an 2000, un coursier nous délivre un Télégramme de Mateur, posté une heure plus tot pour nous informer que les Ben Khalifa avaient envoyé la veille une  charrette avec des fruits et des légumes, cela a pris toute la nuit et la matinée pour arriver a Tunis, il y en avait de quoi alimenter un magasin de gros en fruits et légumes et on était Lundi le 13 Mars, c'était le role de mon frere André-Hanania un maitre Menuisier de commencer a construire un Frigo, plutot une glaciere pour toutes les denrées périssables, une caisse de 3 metres de long sur un de haut et un de large, avec ouverture en haut, notre voisin Fraija le ferblantier de la hara, s'est chargé de recouvrir tout l'intérieur et le couvercle avec du zinc, toutes les fournitures ont éte fournies gratuitement par les grands parents de l'Harissien Nani Boublil y compris les charniéres pour le couvercle, et maintenant au boulot, il fallait recevoir et stocker tous ce que les anciens fournisseurs de mon pere pendant 25 ont tout envoyé GRATIS, a ce train la mon pere n'avait presque pas besoin d'argent. Il y avait d'abord les Ets Hadj Mhenni de Mateur qui ont envoyé a l'avance une caisse de plus de 50kgs de produits variés depuis les boites de tomate (CIRIO) jusqu'aux bonbons, caramels, chocolats (Martougin, Mouren, Nestlé, Prado), les minoteries de la Soukra un sac de 50kgs de chaque, semoule grosse et fine, ainsi que farine, Bokobza des vins une caisse de Boukha et une de vin, les Sebag bouchers au passage ont envoyé les viandes, les tripes et la Mesrana (boyaux), une caisse de poulets nous a été envoyée de Ferryville, les cafés Bondin que mon pere représentait a Mateur ont envoyé 3 genres de café et de la chicorée aussi, et maintenant aux choses sérieuses la cuisine, plus de 20 dames pretes a mettre la main a la pate, avec tous leurs canouns, primus et ustensiles, et il a été décidé apres des heures de bla bla bla que 
c'était moi qui devait diriger toutes les opérations, Isabelle Miller disait que j'étais précoce, oui je l'étais avec de l'esprit d'initiative, je devais distribuer le travail a chacune, surveiller les épices quoi, ou et combien, de l'harissa j'en ai mis de partout et personne n'a été malade, j'ai meme eu le controle du poisson "HRAIMMI" digne d'un Tripolitain, les couscous a la Mateuroise, des Tefinas il y avait tous les genres, meme la Nikétoush était la, malgré le safran, elle n'était pas de mon gout du fait qu'il n'y avait pas d'Harissa, pourtant le poivre y était et meme un peu de canelle pour changer, la Tefina au blé a été la charge de notre voisine Djerbienne. Malgré que tout semblait etre parfait, je rajouttais des épices de partout sans que personne be se rends compte, meme la Osbana a vu sa dose de Coriandre et d'Harissa augmentée, et qui pouvait prévoir que 20 apres je devais créer sur la cote East les plus grands restaurants Tunisiens, tout en restant artiste graphique c'était ma destinée et je n'ai pas dit mon dernier mot encore a 77 ans, vous n'avez pas encore connu la suite, entretenir, loger et nourrir plus de 300 personnes et c'est ce qui paraitra la semaine prochaine, l'épisode #3 avec les plus grands musiciens de l'époque.

Simon Barouk

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