Carthage fut fondée autour de la citadelle de Byrsa où aujourd’hui encore sa cathédrale domine le golfe de Tunis. Au loin et par temps clair, on aperçoit les côtes du Cap-Bon avec son irrésistible volcan, aujourd’hui éteint, le Bou-Kornine ; à ses pieds la ville d’Hammam-lif. Korbous, et sa fameuse source chaude ; Soliman et Radès sont à peine visibles. A ma droite, à une dizaine de kilomètres environ, la capitale Tunis  attachée à sa banlieue : Goulette, Khérrédine, le kram, Douar-chott, Carthage, Sidi-bou-saïd et la Marsa par une voie de chemin de fer appelée le T.G.M et un tronçon d’autoroute qui longe le canal de Tunis d’un coté et le Lac de l’autre.

A ma gauche,Sidi-bou et les deux mamelles d’Amilcar, qu’on appelait ainsi, parce que ses deux petites collines portaient 2 gigantesques réservoirs à eau, lesquels servaient à irriguer les localités environnantes.

Mon envie de vous raconter Carthage, est que cette localité était, un peu, associée aux fêtes de Pâques et rappelle quelques souvenirs.

La pâque Catholique qui faisait sonner les cloches de la Cathédrale et la pâque juive parce-que, traditionnellement, avec les amis, frères et cousins, nous allions pic-niquer aux abords des ruines romaines. Le Printemps était toujours au rendez-vous, si bien que tous les champs étaient rouge de Coquelicots et jaune de Marguerites.

J’aimais aller par les routes, à bicyclette, à travers la campagne ; cette journée de pic-nique était, aussi, consacrée à la visite des deux amphithéâtres, du port punique et du tophet de Salammbo.

De l’autre coté de la route, qui menait à la Marsa, se dressait le cimetière américain ; rigoureux dans sa discipline et étonnant de propreté ; ses croix dénonçaient une partie amère de l’histoire de ce merveilleux pays.

Nous passions, comme cela, la journée : une nappe à même le sol, du riz, des galettes, des olives et la NECHMA.