LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

Chouha sans Hchouma ! !

Au dernier salon du livre, les voisins n'ont rien compris et se demandaient ce qui se passait sur le stand de la Tunisie, glorieusement animé, le dimanche 19 mars, par quelques grands ténors de la Nigaterie.

A leur question "qu'est-ce donc que cela", les plus coincés s'entendaient répondre: "sans doute une forme d'animation littéraire maghrébine"! !

Autour de nous, les autres pays représentés avaient beau multiplier les animations, musique, lecture de poèmes, conférences, signatures d'auteurs célèbres... Rien n'y faisait, car ils ne nous avaient pas, nous, les Champions du Monde!

Le stand de la Tunisie était sans aucun doute le plus gai et le plus inattendu, le plus original de l'histoire du salon! Jojo faisait tourner son ballon sur son index, comme quand il n'était pas grand-père et qu'il savait que ça faisait craquer les filles de la plage de Khéreddine.

Claude et Abdelaziz échangeaient idées et arguments sur Hannibal et les grands conquérants de l'histoire.

Claude, encore lui, et Nicole polémiquaient sur les effets pervers du colonialisme.

Deux dames essayaient de trouver des conjoints à la hauteur de leurs neveux et nièces, irrani n'dour aalihem.

Guy et George se sont retrouvés autour de Nicole et Dominique, et tous ensemble, discutaient sec sur l'origine du mot "nigate".

Chedly, courtois et attentionné, agitait sa petite moustache soignée et raffinée en racontant aux uns et aux autres les nouvelles aventures d'Al Sid et du polar tunisien.

Le célèbre Jacques, toujours très digne, se demandait pourquoi il ne s'était pas muni de son appareil photo, et Si Mohamed, déguisé en gavroche parisien, essayait vainement de se fondre dans cette foule bruyante et si chaleureuse.

Quant à Véra et sa copine, pensant sans doute qu'il y avait trop de chouha, elles sont allées voir ailleurs.

On a parlé, on a chanté, on a dansé, on a lu les histoires d'Ommi Sissi, évoqué les sages observations de J'ha et les fricassés de Lilo. Par contre, personne ne se souvenait de l'histoire de Hemhem, Jemjem ou Ktitsa Tormadi, et j'en profite pour demander que si quelqu'un peut me la raconter.

Esther, toujours vivante et sympathique, faisait son cinéma et interpellait les gens dans les allées.

Les Fabien étaient nombreux et tous si beaux qu'ils nous faisaient tourner la tête.

Solange et Liliane riaient, attendries de voir leurs respectables époux retomber en enfance.

Najoua, la jolie animatrice du Cénacle de la Plume, a été tellement séduite qu'elle nous a invités pour une heure de bavardage en direct le mercredi suivant sur les ondes de Radio Méditerranée!

Même Delanoé, après une séance de signature sur un stand voisin, est venu se tremper un moment dans notre ambiance tunisienne qu'il affectionne particulièrement!

Henri, son beau-frère et cette folle de Daphné ne sont venus que le lendemain de la grande khaïda. Mais c'était bien, car comme Daphné vous l'a déjà dit, on a ainsi eu le temps de parler, parler, parler, encore encore et encore!

Pour conclure mon cher Jaco, alla hiatiek et tu nous as beaucoup manqué!

"Jacqueline Bismuth" < jbismuth.lipp@planet.tn

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