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LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 

   LA VIE A LA GOULETTE PART XVIII (PART 18)

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Il y a surement encore beaucoup de choses a raconter sur la Goulette mais je vais finir cette partie en vous racontant mon depart definitif de la Goulette. Et j'invite un autre goulettois a prendre la parole et a nous raconterses souvenirs de la Goulette, peut etre du point de vue d'un honmme cette fois-ci ou d'une autre generation.
Je vous remercie a tous de vos commentaires.
Pour les francais qui partent en vacances, bonnes vacances a tous et pour tous les peres, bonne fete des peres dimanche 18 Juin.


Le jour de mon depart, je n'avais qu'un sac et une toute petite mini valise contenant 2 pulls, deux jupes et quelques sous vetements. Je laissais tout derriere moi : mes photos, mes diaries (journals), mes livres,mes habits... Je ne les revus plus jamais. Je ne revus plus jamais aussi ma tante, ma cousine, mes oncles, mes amis, mes voisins...la plage, le cinema rex, le cafe vert, le marche, les bonnes, les marchands... la liste est infinie.
C'etait la fin du mois d'aout et je venais d'avoir 18 ans (je pouvais voyager sans l'accord de mes parents). Je pris le TGM vers Tunis et a Tunis je pris un taxi vers l'aeroport. De la fenetre du taxi, je vis mon pere sur l'avenue allant a son travail a Tunis en train de parler a ses amis et a mes soeurs je crois et me voila partie.
Adieu Tunis, Adieu la Goulette. Sur le moment, je n'avais aucun regret de partir. La Tunisie n'avait plus rien a m'offir pour mon avenir. Dans l'avion, j'avais le mal de l'air. L'hotesse de l'air etait tres gentille et s'occupa de moi. Les 1 ou 2 heures de voyage me parraissaient
une eternite et finalement, j'ai atterri a Marseille avec 28 dinars en poche et toute etourdie.
Je n'avais aucune adresse et j'essayais de reconnaitre les rues ou j'etais passee il y a quelques annees lorsque j'etais venue en vacances de Noel. Dieu merci, j'avais une assez bonne memoire et mes pas me guiderent vers la maison d'une amie a mon pere qui etait venue nous voir un ete et que l'on avait revue a Marseille lors de notre visite.
Par chance, elle habitait encore la.
Elle fut etonne de me voir mais me laissa rentrer et je passai la nuit chez elle avant de repartir le lendemain en train vers Paris. Dans le train, je comptais ce qu'il me restait: encore quelques dinars. Pour une raison inconnue, je n'avais pas peur et je ne m'inquietais pas trop. J'avais une foi invincible que j'allais m'en tirer.
Pendant ce temps, a la Goulette, mes parents ont alerte la police que j'avais disparu et passerent la nuit blanche avec le reste de la famille.
Arrivee a Paris, il faisait deja nuit et je n'avais qu'une adresse : celle de mon oncle a Sarcelles. Je pris le train vers Sarcelles. Il n'etait pas chez lui. Je n'avais qu'un seul choix:
d'attendre qu'il rentre sur les escaliers. Quand il rentra et me vit sur les escaliers, il fut choque. Bien sur, il alerta mes parents que j'etais a Paris. Le reste est une tres longue histoire. En attendant de trouver du travail, il m'a hebergee. Je lui en suis eternellement reconnaissante pour ca. Il pourra peut etre lire ca du ciel car il est maintenant decede. Le reste se deroula comme pour tous les immigrants a Paris avec un montee un peu difficile mais pas impossible. Lorsque j'etais a Paris, de temps en temps je pensais :  "et si je rencontrai par harsard le fils du docteur algerien a nouveau?"
L'idee m'effrayait mais la vie de Paris m'occupait 25h sur 24  et d'autres preoccupations remplirent ma vie.
Mes parents qui ne voulaient pas quitter la Goulette, finalement vinrent me rejoindre a Paris, un an plus tard, apres mon installation.

Fin de la premiere section.

Oui, je sais: je n'ai pas parle du jour de la Madonne, du Tsamballi, des boums, du manege, de l'OSE et ses fetes, du mais grille sur les canounes dans les rues, des rigolades du cafe vert, des sandwiches aux glaces, des fortune tellers, des histoires de guerre,... ce sera pour une prochaine fois.

Ce que je voudrai faire maitennant, c'est interviewer des gens de Tunisie, de la Goulette ou de famille tunisienne. Si ca vous interesse, laissez moi vos coordonnes a mon adresse email ci-dessous. Les interviews ne dureront pas plus qu'une demi-heure et seront enregistrees sur cassette audio. Les transcriptions seront envoyees a Harissa.com.
Sinon, merci pour tout et peut etre a l'annee prochaine.

Aline Guetta Dinoia

alinedi@aol.com 


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