Naturellement, des petits groupes se formaient, par ci, par là, à l’ombre des parasols, et l’on pouvait, à qui voulait l’entendre, écouter le concert des auditeurs : une parodie des plus belles chansons classées de la semaine, de 12h30 à 13h30. C’était aussi l’heure de la tournée de Ravaillac, La Perche et Oui Oui ; j’aimais bien leurs amandes grillées et leurs glibettes blanches. J’allais oublier Fantomas et ses fameux œufs cuis au sable ; accompagnés d’un bon cidre, El Meddeb, bien glacé…. Je vous laisse deviner la suite.

Nous passions comme cela des heures à, bavarder, bronzer, disputer une partie de volley Ball ou alors louer une barque pour profiter de la fraîcheur de l’eau un peu plus au large ; l’ambiance y était éxeptionnelle et de là se dessinait la plus belle côte du pays.

Après une bonne sieste et une brève halte au café vert, c’était à Sidi Bou Saïd, aux maisons blanches et volets bleus, que nous commencions la soirée. La route, bordée de chaque coté d’eucalyptus, me donnait cette impression de douceur de vivre où le temps semblait se figer. Là, au café du rond point, il y avait ceux qui se querellaient pour une partie de cartes, la Chkouba, d’autres pour le Rami, d’autres pour la Bellotte…Plus haut, à quelques centaines de mètres, le café des Nat et son traditionnelle thé aux amandes ; la rue, en pente, abritait toutes sortes de magasins : bijouteries, artisanales, tissus et djébbah. Le parfum du jasmin nous enivrait et le Malouf, musique typiquement Tunisienne venait compléter ce magnifique tableau, où de là, on pouvait apercevoir le port.