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Le paysan et l'ange de la mort

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Il était une fois un paysan, que les villageois prenaient pour un fou,
Il rêvait toujours d'un mouton, alors qu'il ne possédait pas un sou.
Après tant d'efforts et à l'aide de la vente de ses oeufs et poulets
Il réusssit à accumuler de quoi acheter le mouton qu'il voulait

Quelques mois plus tard un mouton venait de naître à son voisin
Et comme il n'avait jamais marchandé, il alla voir son petit cousin.
Celui-ci était plus éduqué et en plus il savait très bien compter.
"Cousin, je voudrais acheter un mouton avec ce que j'ai épargné,

Avoir un mouton, pour la fin de mes jours et ma vieillesse."
"Un mouton, ce n'est rien" fit son cousin, "il te faut une richesse."
Le paysan tout souriant lui tendit l'argent gracieusement et lui dit:
"Tu paieras le voisin, j'aurai mon mouton et tu seras content aussi."

Les deux cousins s'en allèrent voir le mouton tant souhaité.
Le premier tenait la bourse, le paysan silencieusement le suivait.
Le cousin, en négociant arracha le mouton comme bon marchand
Le paysan ne sachant quoi dire, était tout joyeux et content.

Il accomplit enfin son premier souhait d'avoir son petit mouton.
Tous les jours il le carressait et il lui donnait du lait au biberon.
Le mouton, qui n'avait jamais connu sa mère, suivait le paysan
Partout où il allait, les deux marchaient en chantant et en bêlant.

Le paysan et le mouton allaient partout ensemble comme une paire
Et pour faire grossir son mouton, il devint ami avec la bergère.
Sa voisine eut pitié et permit à son petit mouton de bien manger.
Le paysan reconnaissant fit à la bergère une promesse de l'aider.

Tout cela pour que son mouton puisse paître des herbes fines
Il traversait et restait la journée dans les champs de la voisine
Jusqu'à ce que son petit mouton devint tout gros et lourd.
Après des mois il l'emmena pour la vente à la foire du faubourg.

La foire de volaille et de bêtail se tenait là-bas tous les mois
Les paysans du village vendaient leurs poulets et moutons à la fois.
Heureux de pouvoir de la vente d'un mouton s'offrir une chèvre cadeau
Et puis d'une chèvre laitière il pourrait bientôt avoir un troupeau.

Arrivé à la foire il se mit parmi les paysans de bonne fortune,
Il admirait son petit mouton et regardait les riches sans rancune.
Pour mieux faire il s'assit par terre pour mieux voir son mouton,
Lorsqu'il vit près de lui des bottes en cuir de chevron.

Il leva la tête et à sa mauvaise surprise, la personne était si haute
Qu'il ne pouvait pas voir sa tête. Pour ne pas faire de faute
Croyant à un acheteur potentiel, il se mit debout en levant la tête,
Cet homme était si grand qu'il cru de la recette faire aussi une fête.

Bientôt il se rendit compte que ce bonhomme n'était pas beau
Il le ragarda encore une fois et son coeur n'était pas chaud
Mais pour ne pas gâcher son petit mouton et son bonheur
Il reprit courage et le questionna, pour parer à son malheur:

"Vous voulez acheter mon petit mouton?
Le grand homme le regarda d'un air grognon,
Si sévère que le pauvre paysan était tout tremblant
Ne sachant pas quoi répondre à ce grand méchant.

"Si vous voulez prendre ce mouton, je vous l'offre cadeau"
L'ange qui trouvait que le petit mouton était très beau,
Fit: "Je veux que tu le portes jusqu'à chez moi avant midi."
Le pauvre paysan, toujours tremblant lui dit: "Je vous suis,

"Mais qui êtes vous, monsieur le grand-homme?"
Ne croyant plus à un acheteur, mais à un fantôme.
De ce grand homme au visage sombre et au regard avide
Le paysan ne voyait que les yeux sombres et les rides.

Il entendit une voix grave: "Je suis l'ange de la mort!"
Pauvre paysan, ne pensait plus aux rêves, mais à son sort
Tous ses plans se dissipèrent comme de la fumée.
Il prit son petit mouton sur son dos et le suivait

Côte à côte avec l'ange, voyant sa mort et sa ruine
Ne pensant plus ni aux chèvres, ni au troupeau, ni sa voisine:
"Adieu mon mouton! adieu mes chèvres! adieu ma vie!"
Arrivé à la maison de la mort il vit une salle pleine de bougies.

Si déja je vais mourir, et devant ces bougies, autant lui demander:
"Vous, grand ange de la mort, pourquoi ces bougies allumées?"
L'ange avec un sourire, lui fit: "Ce sont les âmes de ton village,
Des paysans et paysannes, des jeunes et des vieux de tous les âges."

Le paysan audacieux pensa et lui posa encore une question:
"Monsieur le noble ange de la mort, dites-moi la vraie raison,
Certaines bougies ont les flammes basses et d'autres hautes?
Est-ce à cause de la salle, de la cire, ou de cette grotte?"

L'ange riait à haute voix, sachant que le paysan était en effroi
Puis d'un regard malicieux, qui rendait le paysan pâle et froid
Et d'une voix grave l'ange fit: "Les hautes échappent à mon pouvoir
Les flammes basses, je les attends, car elles n'ont plus d'espoir.

Le paysan prit courage et demanda une question sage:
"Noble seigneur, qui éteint les âmes de tous les âges..."
L'ange de la mort tout fier dit au paysan: "Questionnez"
Avant de répondre, l'ange qui prend la vie fit: "Attendez"

L'ange de la mort réfléchit un moment, il lança un regard étrange,
Car la salle devenait claire et soudain son visage effrayant change
Le paysan: "A qui est-elle, cette bougie à la très haute flamme?"
Celui-ci cachait son émoi, espérait qu'elle pourrait être de son âme.

"Ah! cette flamme?" dit l'ange de la mort, puis d'un ton hésitant
S'arrêtant un moment, sachant que cette âme est bien celle du paysan
Et d'un ton honteux, voyant que son coup n'avait pas réussi,
D'arracher au pauvre paysan le mouton sans le moindre souci,

Il s'exclama: "Ah, quel destin! Ta vie n'est pas dans mes mains
Tu as longtemps à vivre et je ne peux rien te faire, il est certain.
Cette flamme! Est bien celle de ton âme!" Le pauvre paysan,
Ne pouvait croire à ce miracle. Il sursauta, et puis brusquement

Prit son mouton sous son bras, et dit gentiment à l'ange noir:
"Puisque mon âme n'est pas dans vos mains, je vous dis au revoir,
Ange de la mort, j'appartiens à la vie, puisque vous n'avez aucun pouvoir."
L'ange de la mort lança un cri mortel, car c'est sa force qui devait échoir.

Cette foi-ci l'ange de la mort ne pouvait plus impressionner le paysan.
Celui-ci tout joyeux et content s'en alla avec son mouton, en sachant
Que sa vie était longue, qu'il pouvait continuer à rêver de son troupeau
Et même éspérer marier la voisine et vivre tous deux dans son château.


Emile Tubiana

mirodirect@aol.com   

 


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