|
|
Concernant notre Maffia Tunisienne, dont le siege principal était Tunis et Banlieue
il faut commencer quelque part, aussi je ferais de mon mieux malgré mes 77 ans de donner
le maximum de détails, nous avions a Tunis en cette période beaucoup de boxeurs et des
sportifs talentueux et professionnels qui étaient nos Idoles, il y avait aussi les
cochers qui savaient tout, qui a eux seuls représentaient une Maffia ( un cercle fermé)
qui savait tout sur les clients qu'ils prenaient, c'était eux qui prenaient toutes les
prostituées patentées vers les centres médicaux de la ville de Tunis pour leurs visites
fréquentes, de ce fait rarement entendu parler de maladie vénériennes quelconques,
certains de ces cochers étaient leurs souteneurs pour quibeaucoup travaillaient, je fais
allusion a celles du QUARTIER (Abdallah Gueche, el adjami etc.) il y avait aussi celles
des maisons comme LE CHAT NOIR, LE PALMIER et beaucoup d'autres endroits, a part les
PRIVEES qui étaient dans toute la ville, elles recevaient chez elles, logeaient dans
presque tous les quartiers de haute classe, villas immeubles a grand et moyen standing,
elles étaient moins controlées medicalement, du fait que la plupart travaillaient
incognito, leurs visiteurs étaient la plupart des hommes d'affaires et commercants de la
haute classe, seuls les cochers connaissaient leurs adresses, leurs tarifs et leurs
horaires, certains meme touchaient une commision et un pourboire du client, le plus
souvent a leur arrivée a la gare de Tunis, il y en avait aussi parmi des femmes mariées
qui travaillaient pour le budget familial, je ne fais allusion qu'aux Juives,
dont certaines faisait part du quartier de Sidi-Bayan, elle étaient rares mais il y en
avait, la plupart des villes de l'intérieur comme Bizerte, Beja , le Kef, Sfax, Sousse
etc.. et surtout d'Algérie qui ne disaient jamais qu'elles étaient juives, la plupart
des cochers étaient aussi peintres en Batiments, faisant partie des équipes qui avaient
comme employeurs, la droguerie PRIBAS de l'avenue de Madrid, qui etaient les entrepreneurs
de Peinture les plus connus, les plus réputés et c'était ceux qui avaient comme
clients, les Beys, le Notables et la haute classe de Tunis, ausi bien Juive qu'Arabe, je
travaillais aussi pour ces entreprises pour les travaux de finition et décoration, ce qui
nous donnait accés partout, dans les palais Beylicaux, chez les super-riches de Tunis
propriétaires de la plupart des Villas de Tunis et de toute la Banlieue, ne faisant que
les travaux de luxe, dorures, laquage, filetage , j'etais le seul avec mon équipe et
aides a avoir acces dans ces sites impénétrables pour les gens de la rue c'était KiKi.
le champion des fumeurs de Takrouri et tant d'autres, on était les seuls a cotoyer tous
les membres des familles Beylicales, les Princes et les Princesses, les soi disant
Notables de Tunis. ou les scandales et meme la drogue étaient monnaie courante, et c'est
la que sans le vouloir j'ai été mélé, et j'ai trempé malgré moi comme témoin a la
plupart des scandales, et meme assisté a des reglements de comptes entre Maffia Italienne
de la Piccola Sicilia et la Maffia Beylicale, les résultats: Antoine Corpora s'est fait
descendre par le prince SIFALLAH, fils de Ismael Bey, neveu du Bey Ahmed Bey, et pour ne
pas que la police judiciaire Française s'en méle et intervienne, le Bey lui meme a pris
sur lui et sous sa responsabilité l'arrestation, la condamnation et l'incarcération de
son neveu, dans une aile du palais du Bardo qui était inhabité, et par coincidence je
travaillais dans ce Palais pour sa transformation en Musée, une équipe de l'Entreprise
Pribas avait pour charge de mettre en état cette aile qui devait abriter pour de
nombreuses années le prisonnier Beylical SIFALLAH, sa prison une douzaine de chambres
dont une pour le Prince, un Hammam, 2 cuisines., il n'y avait pas de barreaux, mais il
était gardé a vue par plus de 10 gardes Beylicaux, qui vendaient ou achetaient le
privilége de le garder, il avait le jour un minimum de 2 gardes dans sa chambre, a moins
de faire une partie de Belotte, de Rami, de Poker ou de Shkouba la il fallait d'autres
guardes en supplement, ou alors des invités, des amis qui venaient passer la journée,
des femmes c'était des groupes et des danseuses parmi elles, la plupart passaient la
nuit, pour guarder les guardiens, de la drogue a gogo surtout de l'héroine, et le plus
beau de l'histoire, c'était moi qui apportait tous les jours les paquets qui lui étaient
destinés, et ou la Drogue était dissimulée, je ne l'ai su que lorsque ses fournisseurs
ont été arrétés et condamnés a faire de la vraie prison, l'un d'eux a été meme
pendu au Bardo, ca c'est une de mes aventures ou je me suis mouillé sans le savoir et
sans le vouloir je n'avais en ce moment que 16 ou 17 ans au maximum, et dépendant du
nombre d'ouvriers nous avions a notre disposition une ou deux voitures de place et des
fois des carosses ou des caleches attelés de chevaux de l'écurie Beylicale.
Simon Barouk
|