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Chronique de Hak El Ouet : Les deux mégères.

Il fut un temps ou régnait sur Hak El Ouet, et dans le cœur de tous les Goulettois, un Sidi Immensément Riche, dénommé El Bey, l’Aziz de tous les Aziz ! Béni soit-il.

Ce grand Bey, avait une fortune incommensurable, et comme il était de surcroît très généreux, il faisait le bien de tous ses sujets, en leur distribuant sans Parcimonie ( Vous voyez ça rime presque avec un acteur de théâtre bien connu : style Siméon le Magnifique), tous les fruits mures qui tombaient des arbres du verger de sa richesse.

Il possédait pratiquement tout Hak El Ouet, les pêcherie, les balancelles, les resto goulettois, les conserveries, les usines, le canal, le Chot Bahira, tous les terrains jusqu’à Kaïr Ed In, y compris l’hydrobase de l’Aéroport, le Grand Casino sur l’eau, sans oublier le TGAIMMMMMME !
Enfin il était aimé, révéré, et vénéré de tous.

Mais l’heureux homme, était en fait bien malheureux, pourquoi ? Et bien, je vais vous le dire, En Vérité !

Si L’ Bey, avait pour seule descendance deux filles, très belles, très intelligentes, very clever ( avec l’accent d’Oxford à El-Fenech dans le texte ), mais alors pas sympa du tout, deux véritables mégères, pas apprivoisées, ( kalek William J’Expire, William Sheïk El Spire ), pas possible de les marier, tellement elles étaient pas apprivoisables, des Tigresses comme on n’en voit qu’au Ciné Rex !

Rex ! au lieu d’une autre expression, qui pourrait fâcher de chastes oreilles.

Notre Bey était vraiment au désespoir, quant soudain son Estimé Grand Vizir Breïtou, vint le voir, et lui dit « Ya Si L’Bey, Ya Aziz, j’ai une idée formidaaaaaable !, vois-tu je connais deux jeunes étudiant très Pooooovres !, l’un s’appelle El-Fenech, et l’autre BerdahWnes (décontraction de Berdah ou Noufs). Ça ne mange pas de pain, car l’un a fait Oxford, et l’autre Hautes Etudes Communales à El Aouina, tu auras ainsi des gendres à la hauteur de tes Zaffaires ! « Style va t’ftiler l’aouina fet Term….. Eshket !

Revenons à nos deux Tigresses, elles avaient pour animal de compagnie, chacune une chèvre qui le soir se couchaient sur leur lit, où est le mal me direz vous ?, certains ont bien un catous, d’autres un kelb, ou d’autres un poisson rouge. Elles les chèvres c’étaient leur kif, à part les coups de cornes, des compagnes sympa quoi !

Les deux étudiants qui ne connaissaient pas les Tigresses, furent immédiatement d’accord, les mariages furent célébrés en grande pompe, et chacun des deux couples reçu en dote, un magnifique château, un Ksar quoi comme on dit chez nous, avec force de domesticité, de rentes et de propriétés, mais alors quel retour de bâton !

Le malheureux BerdahWnes, subissait à longueur de jours et de nuits, toutes les avanies possible et inimaginables de la part de sa Tigresse, humiliations devant ses amis, et maltraitances de toutes sortes, de plus la nuit il devait supporter les coups de cornes, de la chèvre qui se faisait de la place sur le lit conjugal.

Alors n’en pouvant plus, il se rendit chez son BaBa Arrouz :

« Ya Si l’Bey, ya BaBa, il y vraiment escroquerie, je ne la supporte plus, je vais finir bientôt à la Manouba, si ça continue «

« Ya BerdahWnes, ya Oueldi, tu as voulu la prospérité facile sans bosser dur, maintenant tu dois assumer, vas voir El-Fenech, lui au moins il ne se plaint jamais ! » « Rex ! Couché Rex ! «

Ainsi BerdahWnes se rendi en visite chez son pote El-Fenech pour comprendre, et il eu la très grande surprise de constater que chez El-Fenech la situation était toute différente, et de constater que la supposée Tigresse, était au petits soins de son époux, et de dire :

« Mon chériiiii, laisse moi retirer tes babouches, que je te fasse un bain de pieds, bien chaud aux pétales de rose « !

« Mon chériiiii, laisse moi te servir ce bon café turc à la cardamome, et ces bons loukoums parfumé à la fleur d’oranger « !

« Mon chériiiii, regardes la belle djélaba toute brodée de fils d’or, que je t’ai acheté pour ton anniversaire « !

« Mon chériiiii, laisse moi te faire pleins de calins , pleins de calins , pleins de calins « ! etc… etc… etc… !

El-Fenech dit alors à BerdahWnes : « Yéh Houia, je me rends compte à ta mine décomposée, que tu te poses des questions cruciales, alors je vais alors te confier mon secret « !

« Au soir de notre hyménée ( nuit de noce en francaoui du XVI ème ), j’avais à peine éteint la lumière, que je reçu un coup de la corne de la chèvre qui venait s’installer entre nous dans le lit. Alors je pris mon sabre et d’un seul coup je tuais la chèvre, tout en regardant ma Tigresse dans le blanc des yeux, depuis cet instant elle est devenue douce comme un agneau, et je suis le plus heureux des hommes, avec un petit agneau qui embelli mon existence. «

Alors BerdahWnes méditant la leçon, rentrant chez lui, exécutait le soir même le pauvre animal, mais sa Tigresse le regardant alors dans le blanc des yeux, elle lui dit :

« Ca va pas la tête ? c’est pas aujourd’hui, c’est le premier soir qu’il fallait tuer la chèvre, maintenant Oufai, c’est trop tard « !

Parabole :

Mes chers amis qui projetez de convoler, songez à ce récit, et croyez en la longue expérience d’un vétéran en la matière, c’est toujours au premier soir de la Lune de Miel qu’il faut savoir tuer la chèvre, …

…autrement c’est « VOUTU « Kalek nos potes les Suisse Allemands.

Ciao a tutti

La Douda

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