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MERE CE TRAIT DUNION
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LENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
Dans la série témoignage
..
Les vacances de monsieur ALBERT.
.MA
MERE CE TRAIT DUNION
Je ne suis pas allé passer mes vacances de juillet à
Tunis, cette année. Mais à Juan-Yupin ( Juan Les Pins). Cela fait 6 ans que jai
désértè cette jolie station balnéaire au littoral agréable- flanquée entre Cannes et
Antibes. Petite perle de la Méditerranée, elle sest payèe un joli lifting entre
temps. Jen profitais pour inviter ma mère et à partager un coquet petit studio, au
première étage face mer. Juste au-dessus du Neptunia, café à la mode de nos
belles sexagénaires.
Ma vieille maman, sa jeune
valise, la mienne et moi prirent donc, en ce matin du 9 juillet, le TGV Medi
Elle a vieilli ma mère. Son
pas hésitant , entre- coupée de halètements, a largement entamé sa démarche.. Elle ne
presse plus le pas, ce dernier est devenu pesant. Elle avance péniblement en sessoufflant,
sarrêtant parfois pour reprendre son souffle court. Elle halète ma mère.
Son visage sest
flétri. Ses cheveux blancs, à la bonne coupe régulière minvite au respect quelle
na pas envers moi
Son rouge à lèvres rose
pâle déborde sur ses lèvres et son coup de khol autour de ses paupières est si discret
.
Je ne veux pas croire à sa
vieillesse. Je la vois dans mon esprit comme dans ma jeunesse
énergique
.forte
et
pleine dentrain. La mort me dit elle Je nai pas peur delle
.jappréhende
seulement la souffrance
.je ne veux pas vous angoisser
.
Mon regard glisse sur ses
mains aux dos ridés, aux doigts lisses sans doute davoir trop râpés,
essorés, reprisés et lavés car ma mère aujourdhui encore utilise rarement le
progrès.
Elle vaque à ses occupations
quotidiennes avec courage et à ses obligations les plus simples comme ingurgiter matin,
midi et soir un tas de pilules technicolors dont elle connaît les noms et les fonctions
de chacune.
Nos mères sont des traits dunion.
Des messagères de paix. Des porteuses despoir. Celles qui nous rapprochent
quand nous nous querellons, entre frères, utilisant plus dun stratagème pour
aplanir nos différents. Allant même jusquà inventer des prétextes pour donner
raison à lun ou lautre quand des frictions subviennent. Elles sont les
racines qui font vivre les feuillages les sèves qui irriguent nos esprits. Quelles
viennent à manquer et nous voilà devenus des branches sèches et solitaires.
Le soir, elle respire fort,
la bouche ouverte sans doute que ses narines se sont retrécies.
Pourquoi tout rétréci chez
nos mères
chez les vieilles personnes
?
Elle ronfle ma mère
des
ronflements qui prennent la forme et le bruit, tour à tour, dune grande calvacade
de cosaques foulant les steppes mongoliennes à la poursuite dun TGV Mèdi
ou
dune meute doie agressive et caquetante. Par moment, elle sarrette. Plus
rien. Silence radio. Je profite de ce moment de répit pour aiguiser mon sommeil. Puis
.
intrigué par ce brusque arrêt respiratoire, je prends peur et massois sur mon lit
pour vérifier si elle na pas trépassée sans
.me prévenir. Non
..elle
respire.
Je relatais cet épisode
curieux à un ami de plage qui minformait que ma mère rentrait en apnée. En
apnée.. ? Voilà donc
ma mère, en plus de ce quelle a, faire de la
plongée sous-marine, chaque soir sans tuba ni scaphandre. Elle plonge donc, à son insu,
dans les profondeurs océanes et si un jour
merde alors
. ?.. et si
en plus je devais aller la chercher à 150 mètres au fond de la grande bleue
.
je ne serai pas sorti de lauberge. Il va falloir méquiper pour lavenir.
Je lobserve la vieille dans ce sommeil apnèique et meurs denvie de lui timbrer sur son front crevassé, un baiser.
Peut être vais -je la
faire sursauter
? Je me trouve un prétexte fallacieux pour me dérober. Je
suis perdu dans mes pensées
et narrive pas à croire quà 56 piges et
quelques crottes je minterdis de faire le geste le plus simple de la vie
.
celui qui ne mérite aucun effort
.Embrasser ma mère. Aaaaaah
soupir.
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