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Il nous a quitté et s'annihile de mon existence.
Il a disparu à jamais. On ne le reverra plus
La mort maligne dont nous savons si bien la présence
Mais que notre pensée occulte a été au rendez-vous.
Voilà que dans sa cruelle douceur
Elle vient sournoisement d'emporter cet être cher à mon cœur.
Et cet être chéri, mon père, disparait.
Et l'univers s'est écroulé autour de moi.
Au moment de cette déchirure,
Me voila le plus misérable des êtres
Et comme le plus fragile des orphelins
On a trouvé cent raisons pour m'apaiser
"Il ne souffre enfin plus"
"Que veux-tu, son heure était venue"
"Au fonds, il n'était pas si jeune."
"C'est la destinée"
Ils ont raisons de spectateurs
Mais pas celles de mon cœur
Je refuse vainement l'inéluctable
Et nulle parole ne consolera le vieil orphelin que je suis
J'ai perdu mon père chéri mon soutien, mon ami
Mais j'ai aussi perdu ma jeunesse
Qui d'autre me donnera amour tendresse et amitié
Faisant abnégation de sa part
Sans rien attendre en retour?
Qui maintenant, lorsque ça va mal
Me donnera cette tape "remonte-moral?
Qui pourra, même sans les résoudre,
Solutionner mes problèmes
Sachant si bien me convaincre que je le peux moi-même?
Ou trouverai-je désormais la voix, le sourire et l'épaule
Qui soulageront mes peines pendant que je fais partie
Pour quelque temps encore,
De ce rêve d'entre les néants qu'est la vie
Qui soutiendra mes succès?
Qui me réconfortera de mes échecs?
Qui confortera ma réussite?
De la fierté de qui serais-je fier?
Qui perd son père, a perdu son guide,
Et son appui et s'ébranle.
Pour ne pas sombrer je ne dois jamais oublier
Son enseignement et son amour.
Le tourbillon du temps estompe les souvenirs
Mais jamais ne parviendra à noyer dans l'oubli
Cet ami dont la seule présence réconforte et rassérène
Ton indispensable guide, ton père.
Que son âme s'il en est, soit en paix en quelque lieu que ce soit
Ou les justes ne souffrent pas
Papa, je ne t'oublie pas,
Je le voudrais
Mais n'y parviens pas.
y.z@online.fr
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