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LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 

 MES ETUDES ET MA BAR MITZVAH

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Simon Barouk a la Bar-Mitzvah de Hanania

 

Avant tout je voudrais commencer par SEOUDAT YETRO que j'ai oublié de mentionner dans l'épisode de la semaine derniére, c'était juste 2 jours apres notre arrivée a Tunis, un vrai festin éclairé avec des bougies miniatures, on n'avait pas le choix du fait qu'il n'y avait encore pas d'électricité dans toute la rue, une fete unique, avec de la musique aussi, pas de radio, mais un tourne disques ( phonographe) qui lui n'était pas du tout miniature des disques de Asher Mizrahi, Baby Bismuth, Mridekh Slama, kanounji le pere de Shoussou, Messaoud Habib et les autres des années 1935, Tout le reste était en miniature on avait toute la vaisselle et la verrerie en miniature, les bougeoirs aussi, pour une fois ils n'étaient pas de trop, ma mére a commencé a cuisiner a 3 heures du matin, aidée de tous, a préparér tous les gateaux au miel, en miniature aussi, 3 pigeons farcis, un par garcon, plus une poule pour le boillon et un coq pour le tajine, a la sauce Mateuroise, Jaco aurait été fier de voir l'Harissa a l'honneur, entre ma mere Mateuroise et mon pere Tripolitain, il n'y avait que le café au lait ou il n'y avait pas d'harissa, une addiction qui continue jusqu'a ce jour., notre 1er Shabbath, a Tunis éclairé avec des bougies de belle taille, pour compenser l'électricité, une fete comme on en voit que chez les Djerbiens ou les Tripolitains, a Mateur on avait une guirlande électrique en couleurs, on l'avait mise quand meme espérant un miracle venant de la Cie élecrique cela n'est pas arrivé.
Maintenant MES ETUDES ET NOTRE INTEGRATION
Je n'ai pas tardé et ni attendu pour la suite, le lendemain meme de ma réussite au Certificat d'Etudes avec mention tres bien malgré que je n'avais pas encore 12 ans mon pere m'emmene a l'YSHIVA ou j'étais déja inscrit avec des bonnes notes et références vu mon expérience en SIFROTH (caligraphie) a la plume en bambou,
les Sefarades utilisaient le Bambou, et j'ai appris apres que les Ashkenezes utilisaient la plume d'oie ou de dinde, les carateres n'avaient pas le meme style que les Ashkenazes, ca aussi je nel'ai su que longtemps apres, il n'y avait pas en Tunisie de Sifrei Thorah faits par des Ashkenazes, et en ce moment, ni Meghilot et ni Mezouzot faites en Israel, et ce n'est qu'en 1948 que j'ai pu faire la comparaison, la qualité du parchemin Tunisien (DJERBA) était bien supéreure a ce jour que n'importe quel pays au monde y compris Israel, certains parchemins de djerba étaient aussi fins que du papier a cigarettes, ils étaient tres recherchés dans tout le monde et quand ils arrivaient aux mains des SOFRIM, leurs prix étaient 10 fois plus chers, vu le nombre d'intermédiares, ce n'est que maintenant que j'ai compris la raison qui obligeait tous les Sofrim des des pays d'Afrique du nord y compris ceux du moyen orient d'aller se ravitailler a Djerba, les tanneurs travaillaient toute pour vendre leurs produits aux environs de LAG BAOMER le parchemin était si fin qu'on pouvait ecrire tout le Shemaa dans un rectangle de 2cm sur 10cm, c'etait ma spécialité pour peu de temps, les pelerins faisaient d'une pierre deux coups, mon pere avec sa barbe du Omer revenait toujours rasé par les barbiers Djerbiens avec sa tondeuse #00, ce jour la plus de la moitié des barbus perdaient leur barbe, c'est avec lui que j'ai fait mes plus beaux séjours a Djerba, surtout lorsqu'on le faisait en voilier depuis Nabeul, le retour était toujours prévu avec arrivée l'avant veille de Shavouoth, le chemin le plus court était de Nabeul, Sousse ou Sfax ou de Gabes pour ceux qui étaient pressés (AVIS AUX AMATEURS ET A CEUX QUI AIMENT L'AMBIANCE UNIQUE DE DJERBA) de Bizerte cela prend 4 a 5 jours en plus et de Tunis c'était impossible, il n'y avait pas le temps pour le retour, a moins de passer les fetes la bas et retourner apres, comme du temps de Christophe Colomb tous les voiliers avaient leur Sefer Thorah, a leur retour ils revenaient avec des nouveaux en plus fraichement terminés. 

Je reviens a mes études, a OR THORA d'abord ayant Mr TEBEKA comme Directeur, je sentais que ce n'était pas pour moi, j'étais tres avancé, c'était les cours a l"Yshiva qu'il me fallait, mais n'ayant pas 12 ans personne n'a voulu mon integration avec des
éléves dont la plupart étaient murs pour un SHIDDUKH, Rabbi Masliah, principal de la plus importante Yeshiva de Tunis, a accepté de s'occuper pesonellement de moi, cela a commencé debut Juillet 1935, c'était un marchandage avec mon pere, rabbi Masliah a accepté a condition que je donne des cours de caligraphie aux novices en SFIROT, et cela devait se passer seulement lorsque la plupart prenaient leur cour de Français a OR THORA, l'immeuble a coté, le professeur de Français était Mr
DANA, qui ne voulait quand meme pas de moi du fait que j'avais déja mon certificat, et cela a continué pedant des mois avec du donnant donnant entre temps, mon frere qui était Menuisier-Ebeniste metier qu'il a appris a Mateur travaillait pour les Darmouni et Bokobza distributeurs des fils a coudre, installés a la cité Boulakia, il leur a proposé de me prendre comme coursier, qu'ils ont accepté, sans heures fixes, donc entre 2 cours, avec ma bicyclette toute j'allais faire des livraisons dans tout Tunis. seulement les petites commandes, d'autre livreurs avec charrettes livraient les grosses commandes, j'ai assisté aux mariages des 2 Edouards (DARMOUNI ET BOKOBZA) originaires de Sousse avec 2 soeurs, les filles de Sion El Haik, soeurs des
Docteurs Georges et Victor El Haik et cela a continué jusqu'a la veille de ma BAR MITZVA le 16 Mars 1936, avec beaucoup d'histoires et d'anecdotes qui se sont pasées pendant cette période, j'avais plus de 14 heures d'activité tous les jours sauf le Shabbat pour récupérer, mais meme le Shabbat 4 fois a la synagogue de la rue sidi sridek qui était a 100 metres de chez nous, j'aurais bien voulu dormir quelques jours de suite, meme sans manger, mon salut était d'etre malade ou d'avoir un accident pour etre a l'Hopital ne serait ce que quelques jours pour me reposer et dormir, j'étais malade de ne pas étre malade ou de ne pas avoir meme un petit bobo avec repos obligatoire.
Apres le revers de situation de mon pere du a la depression qui a fait tenir les plus forts et les plus aisés jusqu'a la fin de 1934, apres cela Mateur s'était presque completement vidé, meme les fonctionnaires se faisaient vider et rien pour les protéger ou les aider et pour mon pere qui vivait vraiement comme un Bey. il fallait qu'il fasse quelque chose pour gagner honnetement sa vie, il a commencé a faire la navette 6 jours par semaine entre Tunis et Mateur, faisant le commissionaire, la ville de Mateur n'avait rien a offrir a Tunis, par contre avec mon frére on allait accompagner mon pere a la gare avec une petite charrette chargée de tout ce que les gens de Mateur lui demandaient de leur acheter ou de reparer ou d.échanger, le premier train démarrait a 5 heures pour etre a Mateur a 8 heures et nous devions etre avec lui tous les matins, vive Shabbat qui me permettait de dormir jusqu'a 7 heures, tandis que mon frere dormait jusqu'a 10 heures, mon pere et moi nous étions inséparables, il aurait pu gagner beaucoup plus avec ses connaissances talmudiques ou la SHEHITA mais il disait toujours on ne doit pas se servir de la THORA pour gagner de l'argent (SANS BRAKHA) a moins d'enseigner, pour lui meme la SHEHITTA était considérée comme un crime ou un meurtre, et c'était la raison pour laquelle il n'a jamais pris un centime pour égorger poulet ou buffalo, d'apres lui la seule façon de s'en sortir envers HASHEM était d'étre Mohel aussi ce cette façon une main lavait l'autre, la Mitzva de la Brith effacait une partie des peches a condition que la brith aussi soit gratuite et aujourd'ui elle n'est gratuite chez personne en France surtout.
Le matin avant d'aller a la gare, nous prenions une tasse de lait frais, chaud, nature, directement des chevres que les fermiers en majorité Italiens apportaient devant nos portes, la plupart trichaient en créant de la mousse,de notre coté on transvasait le lait dans leur mesure, il manquait le quart qu'ils compensaient de suite, du lait de vache il y en avait aussi dans tous les coins de rue, mais ils se faisaient tous arreter, avec le doute seulement que leur lait contenait de l'eau, les malheureux, les inspecteurs des fraude n'arrivaient au commissariat de police que vers 10 heures, ce qui donnait le temps a ceux arrétés de voir leur lait tourner, meme s'il n'y avait pas une goutte d'eau, et un beau jour, mon oncle Francois, qui était allergique au lait de chevres, me demande de lui trouver du lait de vache.  J'ai été a 8 heures du matin au commissariat de police du 2eme Arrt, au passage, j'étais sur de trouver au moins un marchand de lait avec son bidon plein, j'ai pris avec moi bouteilles et entonnoir, en effet il y en avait quelques uns. et il n'y a avait que le commissaire qui n'allait pas tarder a venir qui pouvait m'autoriser a acheter du lait, quelques minutes , le commissaire arrive avec son fils, surprise agreable, c'était Mr Pierre Marini de Mateur et Antoine son fils, mon meilleur ami que je retrouve, celui qui m'avait donné la carabine et offert la bicyclette lors de notre départ, embrassades devant les agents étonnés de voir le gueulard entouré de tant d'affection, recevoir du lait confisqué, et voir tous les autres marchands relachés sans aucune autre forme de procés, c'était Jeudi et j'avais déja raté mes cours, Antoine du coup ne voulait pas me lacher, simon je viens avec toi chez toi, papa ne dira pas non, un policier en uniforme a été désigné pour nous accompagner avec le lait jusqu'a la maison, la aussi embrassades etc,..
Ma mere avait préparé un DRO'O ( SOHLOB )pour tous, l'agent est resté en faction devant la maison, a 10 heures un casse croute nous attendait avec une brik pour tous inclus le policier qui a demandé a Antoine de ne pas le dénoncer pour avoir mangé chez nous, je regrette, je n'allonge pas, mais une histoire entraine une autre, apres un petit déjeuner copieux, Antoine voulait voir l'YSHIVA, donc flanqués d'un flic, j'ai fait visiter a Antoine le tout, la Hara et tout ce qui était a voir, une partie des souks avec le planton qui était toujours avec nous nous avons été visiter notre propriétaire marchand de Chéchias qui a offert une stomboli a Antoine et Chéchia normale pour le flic, les marchands adoraient offrir n'importe quoi aux flics, et je n'ai jamais vu un flic refuser, personne en ce moment ou rares ceux qui avaient le telephone, (parlons pas du portable) dans l'apres midi j'a été visiter Mme Marini qui m'as recu comme un fils, et de la nous nous sommes quitté en promettant a Antoine de l'inviter pour ma BarMitzva,avec le meme flic, Antoine était au Lycée Carnot et tous les jeudis, j'allais le retouver pour aller au cinema ensemble, depuis je n'ai jamais payé dans aucun cinema meme si Antoine ne m'accompagnait pas, ca c'était Tunis " DIS MOI QUI TU FREQUENTES JE TE DIRAIS QUI TU ES" mes cours continuaient de meme que mon travail de coursier chez les Darmouni-Bokobza, mon pere ne ma jamais interdit d'aller au Cinema surtout que c'était gratuit par dessus le marché, pour une fois dans toute sa vie j'ai réussi a emmener mon pere au Cinema pour voir le Golem dont on avait le livre en Hebreu, donc chers Harissiens a la prochaine pour ma Bar Mitzva a Tunis le 16 Mars 1936 = Simon Barouk 

SBa1038486@aol.com 


P.S. Grace a l'intervention de Mr Pierre Marini le commissaire police, aupres de son ami le Directeur de la Cie électrique un Corse aussi, le lendemain a midi, les cables ont été connectés et nous avont passé notre premier Shabbat avec de la Lumiere electrique, mon oncle prétendait que c'etait sa presence qui a provoque le Miracle


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