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A CAROLE DREYFUS |
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A Carole Dreyfus, J'ai lu avec beaucoup d'attention et d'intérêt votre commentaire du 1er
Juin 2001 qui a apparu sur les commentaires du site Harissa. Je suis bien de votre avis pour ce
qui concerne certains harissiens, en effet ce n'est pas du caractère tunisien de semer la
haine, c'est pourquoi les anciens Tunisiens juifs ou musulmans employaient des proverbes afin
de ne pas blesser leurs interlocuteurs. Je pense que ceux qui sèment la haine n'avaient pas
connu cette atmosphère que les Juifs et les Arabes avaient créee pour vivre ensemble en
harmonie. Il est de notre devoir de transmettre notre héritage à nos enfants. Malgré tout ce
qui se passe il ne faudrait pas généraliser, car il y a du bon et du mauvais dans chaque
peuple. Certes, je ne suis peut-être pas de votre génération, mais j'ai été témoin de
l'antisémitisme avant la 2ème guerre mondiale et de ses résultats atroces. Les sources de la
violence et la haine venaient surtout d‘Europe. La violence n'était pas dans le caractère juif. J'avais connu l'harmonie et la coexistence entre les Arabes et les
Juifs. Hélas tout a été interrompu depuis la deuxième guerre mondiale. Le monde a été
bouleversé, des millions d'êtres humains ont été décimés ou déplacés. La nouvelle génération
n'a pas connu les périodes paisibles. Aujourd'hui, je me rends compte qu'aucun pays au monde
n'est prêt à faire demi-tour, il y a des faits accomplis, que la deuxième guerre mondiale
avait créés. Israël en est un et lui aussi ne peut pas faire demi-tour. Par contre, à titre
humanitaire, il peut alléger les conditions des personnes innocentes, mais il ne peut pas à la
fois créer des conditions humaines et s'occuper des forces politiques et violentes qui tirent
les ficelles. Alléger les conditions de vie des Palestiniens ne peut pas être fait aux prix de
rendre ses citoyens des victimes. Les Palestiniens doivent choisir s'ils veulent la paix ou la
guerre mais pas les deux en même temps. "Beggars are not choosers" Depuis Oslo, les Israëliens avaient cru à cet esprit de coexistence. A la
rigueur, il me semble qu'ils étaient encore prêts à faire plus, après une période de
coexistence paisible et harmonieuse qui aurait rétablie la confiance. Mais vint le revers du
Camp David et d'Arafat. Les Israëliens devaient depuis longtemps se rendre compte qu'Arafat
était sincère dans ses intentions. Shimon Perez le savait bien lors de ses rencontres secrètes
avec Arafat à Tunis et ailleurs, avant même Oslo, mais il avait cru être plus rusé. Arafat de
son côté savait exactement ce qu'il voulait. Lorsqu'ils le poussèrent à reconnaître Israël, il
l'avait accepté, car il savait qu'une fois légitimé par les Israëliens eux-mêmes, puis par tous
les pays du monde, il pourra alors se frayer le chemin qu'il voulait depuis toujours, soit: Un
état palestinien. Ses vraies intentions sont toujours d'envahir plus tard Israël de
l'intérieur et de l'extérieur à l'aide de certains leaders arabes comme Assad et Saddam Hussein. A chaque fois qu'Arafat était interviewé à la télévision américaine, il a toujours
montré ses intentions soit: Un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale. Et lorsqu'on
lui demandait: "Que se passerait-il si vous n'arriviez pas à un accord avec Barak?" Sa réponse
a toujours été: "Ça sera la guerre!" C'était peut-être son privilège mais je ne comprenais pas
pourquoi Barak continuait à négocier avec quelqu'un qui menaçait toujours de guerre. Je n'ai
pas du tout estimé ce genre de négociation. Barak pouvait en ce temps-là interrompre
brusquement toute négociation. Mais du fait qu'il continuait à négocier, il donnait à Arafat
un atout politique qui le rendait un héros dans le monde arabe et une persona grata parmi les
leaders du monde. Il faut retenir qu'Arafat avait devant lui un interlocuteur paisible comme
Ehud Barak et qui à mon avis était prêt à faire des concessions qu'aucun leader israëlien ne
serait prêt à faire. Arafat aurait pu faire des contres-propositions ou même repousser la décision finale à plus tard. Il devait du moins garder l'esprit
de réconciliation créé à Oslo. ( C'est pour ces raisons, que je n'avais jamais cru à cet
accord). Il ne faut pas oublier que le peuple d'Israël avait assez souffert depuis des
milliers d'années et en plus durant l'inquisition et le holocauste. Après ces mauvaises
expériences, il ne peut plus se permettre de se laisser massacrer. Moshé Dayan disait:
"Israël ne peut pas garder chaque mètre de la frontière mais il peut fixer le prix pour chaque
attaque." Le devoir de chaque gouvernement est de protéger ses citoyens. Rappelons-nous aussi
de ce que Golda Meïr avait dit en son temps: "Si j'ai à choisir entre l'opinion mondiale et la
sauvegarde de mon peuple je choisirais mon peuple." Israël doit faire ce qu'il a à faire, sans
tenir compte des Européens ou des Américains, dans la mesure de ses possibilités et dans les
conditions actuelles que lui seul peut juger. Les Européens ne sont pas un exemple de paix. Ils leur avait fallu des siècles pour arriver aux résultats de la
coexistence actuelle avec leur voisins et c'est encore après une grande guerre et grâce à
l'intervention américaine. Quant aux Américains tout le Moyen Orient est une marmite
bouillante qui peut mettre en danger leur resources de pétrole. Ce qui compte pour eux c'est
d'avoir un vainqueur comme allié. Les Américains n'aiment pas les perdants. Cette fois-ci les
Arabes croient pouvoir vaincre Israël. Le recul unilatéral des forces israëliennes du Liban a
bien induit les Palestiniens en erreur et a renforcé leur conviction.
J'éspère que les Arabes du West Bank et de Gaza, qui connaissent mieux que nous leurs
frères arabes, dont les seules aides apportées étaient les promesses et les désastres, ne se
laissent pas encore une fois bercer par les fantaisies levantines. Que ces Palestiniens
prennent l'exemple des Juifs dans les pays arabes et d'Europe, qui avaient préféré la vie
paisible et prospère dans les pays où ils se trouvaient. Ils auront plus à gagner avec leur
voisins israëliens qu'avec leurs frères arabes.
Conclusion: il n'y avait jamais eu des fins dans l'histoire. Il y a eu des évolutions,
des changements de situation, des fins et des débuts d'épisodes. Israël est en train de vivre
un nouvel épisode et il s'en sortira plus fort qu'avant. Evidemment, il y a toujours un prix à
payer. Emile Tubiana
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