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Bilans de fin d’année ! |
Bilans de fin d’année !
(info # 012512)
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
Pour juger du bien fondé de la décision du gouvernement israélien, d’empêcher
Yasser Arafat de quitter Ramallah, il faut nécessairement disposer des données
élémentaires, relatives à cette question. C’est comme pour toutes les décisions
gouvernementales, n’importe où dans le monde, pour évaluer un événement,
il faut en connaître les raisons.
Or, dans le cas d’Arafat et de Ramallah, il est nécessaire de convenir, que
la presse nationale française a activement empêché l’opinion publique de
l’Hexagone de connaître des raisons de la décision israélienne. Dans des
circonstances, devenues malheureusement typiques de la désinformation qui fait
rage dans les médias tricolores, les médias français ont volontairement privé
leurs clients de la possibilité de comprendre.
Je ne sais pas de quel droit, d’ailleurs, les télévisions, les journaux et
les radios français ont tous décidé de faire leurs gros titres sur «
l’appel à la paix des braves » lancé par le chef palestinien, il y a une
semaine et qu’ils ont ensuite « omis » de faire toute référence à deux
autres discours du même personnage ? Qui, en France, décide de censurer Arafat
? De quel droit, la presse française décide-t-elle que le public français ne
doit pas savoir, que la semaine dernière, le Président de l’Autorité
palestinienne a publiquement déclaré « qu’il avait engagé le processus de
paix avec les Israéliens en en faisait son cheval de Troie» dans la voie de
l’éradication de l’État hébreu ? Et dans un autre discours, il exprimait
clairement les moyens de son projet, en affirmant « qu’il était prêt à
sacrifier 70 martyrs palestiniens, contre la vie de chaque Israélien. »
Précisons ici, que ces informations étaient disponibles sur toutes les sources
de nouvelles des médias français et qu’ils ont donc sciemment, tous, décidé
de les ignorer. Et définissons ensemble, que la nature des déclarations
d’Arafat, occultées par la presse française, apporte des éléments de première
importance, quant à la compréhension des intentions du bonhomme et à l’évaluation
de sa fiabilité. Définissons encore, que son message de paix du week-end
dernier est en contradiction avec les messages de dévastation qui ont suivi.
Dans ces conditions, il me semble évident, que celui qui a décidé
d’occulter l’existence des messages dedévastation, a dénaturé
fondamentalement la perception des objectifs et des tactiques de Yasser Arafat.
Le désinformateur a ainsi modulé l’opinion de son audience. Il génère
sciemment et artificiellement des partis prix, plutôt que de donner à ses
clients les éléments nécessaires à établir sa compréhension individuelle.
Convenons aussi que la guerre médiatique n’est pas tout, même si elle
constitue l’élément principal de la démarche politique du Raïs
palestinien. Dans un autre contexte, on pourrait pourtant certainement justifier
de l’élimination d’un dirigeant étatique, qui œuvre ouvertement en faveur
du meurtre des citoyens d’un pays voisin et en faveur de son éradication et
pas uniquement, d’empêcher Yasser Arafat de participer à un événement
religieux.
Au vu de ce qui précède et de ce qui va suivre, après que les raisons de la
politique israélienne auront été rétablies dans leur entièreté, il
conviendra de se poser la question : « Pourquoi faudrait-il laisser Arafat
sortir de Ramallah ? » plutôt que « pourquoi l’empêcher de participer à
la messe de minuit ? » Bien entendu, ces questions s’entendent du point de
vue stratégique et tactique et sans rapport direct avec les intérêts arabes
de M. Bouygues et de sa télévision, pas plus qu’avec l’antijuivisme
exacerbé, qui règne désormais dans les rédactions des autres médias français.
Il faut uniquement se borner à établir correctement ses priorités – c’est
la stratégie – ainsi que les meilleurs moyens pour y parvenir, c’est la
tactique. Dans ce cadre là, la fin de l’année est propice à l’établissement
de certaines conclusions. Ci-après nous vous livrons les nôtres :
A. Il est inepte de juger un événement sur la base d’une observation
instantanée. Le comportement d’Arafat, pour être perçu correctement, doit
obligatoirement être observé dans sa continuité et les faits doivent être
comparés entre eux. Juger de la situation actuelle d’Arafat à Ramallah, de
ses actes et de ses déclarations, sans les replacer dans leur contexte, est une
démarche inutile.
B. Toute personne est responsable de ses actes. Un dirigeant étatique, en plus,
est responsable du destin d’une multitude d’autres personnes. Quels que
soient les buts recherchés, il serait erroné de soustraire Yasser Arafat à
ses responsabilités, car et dans tous les cas observés, une personnalité dé-responsabilisée
est politiquement improductive.
C. Arafat a rejeté à Camp David le principe des « deux peuples, deux États
indépendants » en introduisant des conditions menant objectivement à l’éradication
d’Israël. Ces conditions constituent la base idéologique de l’Intifada,
puisqu’elles sont antithétiques de tout règlement négocié. Plusieurs
dirigeants et intellectuels palestiniens de premier plan, comme le professeur
Sari Nusseiba, partagent cette compréhension des choses.
D. Le choix stratégique d’Arafat, c’est l’éradication de l’État
d’Israël. Son choix tactique, c’est la guerre d’usure, qu’il voulait
calquée sur les principes d’action du Hezbollah au sud Liban, durant
l’occupation israélienne. C’est sur ces « hypothèses de travail »
qu’Arafat, et lui seul, a déclenché l’Intifada il y a 15 mois.
E. Arafat a déclenché l’Intifada durant le mandat du Premier ministre Ehud
Barak. Depuis le début des conflits entre les Israéliens et les Palestiniens,
aucun chef de cabinet israélien n’avait pourtant proposé des concessions
plus étendues aux Palestiniens qu’Ehud Barak. C’est à l’époque des
propositions les plus larges et les plus pacifistes d’Israël, qu’Arafat a
choisi de déclencher sa guerre. Au moment du déclenchement de l’Intifada par
Arafat, les points de désaccords suivants avaient été réglés par la négociation
:
- L’État palestinien était un concept acquis
- Les partis avaient convenu d’un cadre d’aménagements pour la question de
Jérusalem
- La question des implantations juives en territoire palestinien était définitivement
réglée
- Les questions de gestion du sol et du sous-sol étaient réglées
L’invocation de sujets de discorde procédant de la liste ci-dessus, afin de
justifier le déclenchement et la poursuite de l’Intifada, constitue par
ailleurs un acte de désinformation caractérisé.
F. Au moment de Camp David, la liberté de circulation des Palestiniens à
l’intérieur des territoires mais aussi, à l’intérieur d’Israël est
garantie. En août 2000, 35.000 palestiniens travaillaient officiellement et de
leur plein gré en Israël. Le même nombre de Palestiniens travaillait en Israël
au noir.
G. Les allégations quant à la poursuite de prétendus objectifs stratégiques
par les gouvernements Barak et Sharon, durant l’Intifada, constituent des
non-sens historiques. Israël a, au contraire et en tous temps, fait tout ce qui
était en son pouvoir afin d’éviter l’Intifada et de limiter au maximum les
pertes en vies humaines.
A la suite de l’attentat du Delphinarium, le gouvernement israélien a observé
une trêve unilatérale de cinq semaines, durant lesquelles Tsahal s’est
abstenu de toute initiative offensive. Cette attitude de retenue a été couronnée
par une nouvelle vague d’assassinats collectifs palestiniens.
On estime à 70.000 personnes armées, le nombre de combattants palestiniens qui
ont directement pris part aux attaques contre des Israéliens, soit contre des
intérêts israéliens, sur l’initiative de Yasser Arafat. Durant une période
de 15 mois d’Intifada, le nombre global des victimes palestiniennes est de
l’ordre de 750 morts, dont moins de 550 du fait de l’armée israélienne et
moins de 250, tués lors d’initiatives offensives israéliennes. Face aux
proportions de l’Intifada, le nombre extrêmement réduit de ces victimes témoigne
certainement de l’immense retenue et du respect de la vie humaine, dont a fait
preuve l’armée israélienne. Ces chiffres apportent un démenti cinglant aux
accusations de génocide et de bombardements de civils palestiniens, que
certains ont cru judicieux d’adresser à Israël. Il est plus que
vraisemblable, qu’aucune armée ne s’est jamais comportée, dans aucun
conflit, avec autant de parcimonie que l’IDF, lors de l’Intifada.
H. Yasser Arafat a instrumentalisé les objectifs des organisations terroristes
palestiniennes, en intégrant leur violence dans ses tactiques militaires. Les
assassinats collectifs perpétrés par lesdites organisations terroristes ont
fait environ 170 victimes civiles et 7.000 blessés, sur un total d’environ
290 morts israéliens.
91% des actions violentes palestiniennes n’avaient aucun but militaire
tactique et n’étaient pas dirigées contre des militaires israéliens mais
contre des civils. L’assassinat desdits civils n’a eu pour justification
exclusive que l’appartenance ethnique et nationale des personnes visées.
I. Tous les médias de l’Autorité palestinienne ont procédé systématiquement
à l’incitation ouverte au meurtre d’Israéliens. Aucun média israélien
n’a jamais appelé au meurtre d’Arabes.
J. Yasser Arafat n’a respecté aucune des clauses des 3 traités qu’il a
signés avec Israël. Les défauts les plus significatifs de ses engagements,
ont eu trait à la prolifération des armes dans les territoires sous son contrôle,
de la contrebande d’armes de guerre et de munitions, de la fabrication, de la
détention et de l’emploi d’armes lourdes, de la non-arrestation des
terroristes, assassins et responsables, des assassinats collectifs.
On peut, sans risque de se tromper, affirmer que Yasser Arafat se trouve à
l’origine de ces défauts, qu’ils s’inscrivent dans le cadre de ses choix
tactiques et qu’il les a directement encouragés. La stratégie du Président
de l’Autorité palestinienne incluait, quant à elle, le pourrissement de la
situation sécuritaire dans la région, qui aurait du entraîner l’envoi
d’observateurs étrangers aux confins de ses territoires. Le concept arafatien
de cette présence étrangère était double : d’une part, comme sur la frontière
libanaise, les observateurs auraient joué le rôle de soupapes
unidirectionnelles des actes de violence, empêchant Israël de se défendre
militairement mais incapables de prévenir les actes des terroristes
palestiniens. Au plan politique, les observateurs, appelés à s’installer sur
la ligne verte, devaient permettre à Arafat d’établir un État indépendant
sur les territoires envisagés par Oslo et Camp David mais sans qu’il soit
obligé de déclarer la fin des hostilités avec l’Etat hébreu. Au plan
interne, il aurait fait état d’une victoire militaire (la victoire de
l’Intifada) sur Israël, à l’exemple de la pseudo-victoire du Hezbollah au
sud Liban. Il aurait pu établir « son » État, en faisant l’économie
d’un consensus avec Israël, ainsi que d’un traité de paix.
L’État palestinien, établi à l’ombre d’une force d’interposition
internationale et sans accord de paix avec Israël, aurait dès lors bénéficié
du temps, de l’espace et des moyens de s’armer, directement et par
l’intermédiaire de synergies avec d’autres régimes opposés à
l’existence d’Israël, et de menacer icelle à terme. Cette option stratégique,
visant finalement à l’éradication militaire d’Israël, figure dans des
centaines d’ouvrages et d’études, palestiniens et arabes, sous le titre de
« la solution échelonnée » ou encore, de « la victoire échelonnée ». La
mise en chantier de la phase successive de ce plan pouvait durer des décennies,
dans l’optique d’Arafat. Il aurait, quant à lui, même sans assister à la
« victoire finale » de son vivant, instauré les bases de l’éradication
d’Israël, remplissant ainsi le rôle historique qu’il s’est fixé.
Les États-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne s’opposent, pour ces raisons,
à l’envoi d’une force d’interposition d’aucune sorte dans la région.
Le seul grand État civilisé qui soutienne, systématiquement et dans toutes
les instances internationales, l’option stratégique d’Arafat, c’est la
France.
K. Yasser Arafat a disposé durant quinze mois de la plus entière des libertés,
afin de mettre fin, s’il le désirait, à l’Intifada. Il s’est
d’ailleurs engagé à y mettre un terme auprès de messieurs Clinton,
Moubarak, Hussein, Solara et a conclu des engagements formels au respect absolu
d’un cessez-le-feu et à l’arrestation des terroristes responsables des
assassinats collectifs, auprès de Pérès, de Fisher, de Mitchell, de Tenet et
de Zinni !
Tant qu’il n’a pas été soumis à une pression militaire, personnelle et
directe, Arafat n’a jamais œuvré pour l’instauration d’un cessez-le-feu,
ni pour l’arrêt des assassinats collectifs. Affirmer le contraire serait plus
exact, il n’a eu de cesse que de rouler les Occidentaux dans la farine, en
laissant le champ libre aux organisations terroristes et en multipliant les
actions violentes, pendant qu’il réitérait des promesses vides de contenu,
à l’égard de ses interlocuteurs.
La ségrégation d’Arafat à Ramallah procède d’un plan tactique du
gouvernement et de l’état major de l’armée israéliens, dans le but
d’obliger le dirigeant palestinien, sous la contrainte, à réaliser ses
engagements internationaux maintes fois réitérés. La finalité recherchée
par les Israéliens consiste d’abord à protéger la vie de leur population
civile.
Depuis le confinement d’Arafat à Ramallah, et pour la première fois, on
assiste à des actes tangibles, entrepris par l’Autorité palestinienne, en
direction du démantèlement des organisations terroristes armées, ainsi que de
l’arrestation de membres de leurs réseaux. Les tirs d’armes automatiques et
d’obus de mortier, provenant des propres forces d’Arafat, ont quasiment cessé.
Le Hamas a annoncé qu’il cesse ses attentats collectifs à l’intérieur
d’Israël. Ces actions, pourtant, ne peuvent être perçues que comme le début
de l’implémentation des engagements palestiniens à respecter le
cessez-le-feu. Elles sont le début d’une attitude efficace mais beaucoup de
chemin reste encore à faire. Il reste, par exemple, des centaines de
terroristes et de chefs terroristes armés en liberté, dans les territoires
sous contrôle palestinien. La plupart de ces terroristes sont localisés avec
précision par les Israéliens et les forces de la Sécurité Préventive de
l’AP sont capables de procéder à l’arrestation et à l’incarcération de
ces criminels. Ne manque que l’ordre d’Arafat.
Depuis que l’Autorité palestinienne a entrepris ces actions tangibles, Tsahal
s’est abstenu de toute initiative offensive, y compris de l’élimination
ciblée de terroristes, démontrant en cela et si c’était encore nécessaire,
l’inanité des insinuations, qui lui prêtaient le dessein de ré-occuper la
Cisjordanie et la bande de Gaza. Dans la foulée, Israël apporte deux démentis
claquants à deux déclarations irresponsables du Ministre français des
affaires étrangères : Premièrement, et contrairement aux affirmations
publiques et péremptoires de Védrine, Arafat a démontré qu’il était
absolument capable de contrôler la violence palestinienne et ce, même depuis
Ramallah encerclée. Deuxièmement, la prétention de Védrine, qui n’avait
pas hésité à accuser le gouvernement israélien d’avoir fomenté un véritable
complot, qui devait aboutir à l’élimination de Yasser Arafat, n’avait pas
lieu d’être et cette accusation procédait, comme d’habitude, d’une
intention malveillante à l’égard d’Israël, autant que dénuée de tout
fondement factuel !
Au sujet de l’action diplomatique de la France dans la région, il faut bien
observer, qu’elle s’est bornée à un alignement aveugle sur les sanglantes
élucubrations du dirigeant palestinien et qu’elle n’a eu d’effet, que de
faire reculer la cause de paix.
Au moment de conclure, nous sommes enclins à considérer que l’isolement
d’Arafat à Ramallah, même s’il s’agit d’une innovation, constitue une
initiative réussie de tactique politico-militaire. Et si les vexations subies
par Arafat devaient éviter l’assassinat d’un seul innocent, qu’il soit
Arabe ou Israélien, on ne pourrait que s’en féliciter. Nèfle pour la
participation du Président de l’AP à la messe de Bethlehem ; nous avons une
guerre sur les bras et qui plus est, une guerre qu’il a lui-même déclenchée.
Aussi, si Arafat se trouve un peu privé de podium médiatique et si les télés
françaises se trouvent en peine de propos lénifiants autant que mensongers de
la part du Palestinien, à l’époque de Noël, nous n’y voyons pas un mal
irréparable.
A Métula, nous nous sentons d’autant plus libres dans nos analyses, que nous
avions activement soutenu la démarche de Yasser Arafat et ce, aussi longtemps
qu’il ne fut pas évident à nos yeux, que le leader palestinien n’avait pas
fait le choix tactique de la paix et de la coexistence. L’événement qui nous
a fait changer d’attitude, ce fut bien sûr le sommet de Camp David,
l’exigence palestinienne de l’installation de cinq millions de descendants
de réfugiés musulmans en Israël, ainsi que le refus d’Arafat, de signer la
clause de cessation définitive des hostilités. Depuis et peu importe nos
convictions politiques, nous savons que la paix ne se fera pas avec Arafat et
que ce personnage ne dessert aucun crédit de confiance.
C’est peut-être aussi, dans nos conclusions, l’endroit de dire aux Israéliens
d’éviter eux aussi des amalgames ineptes. Arafat n’est pas la Palestine et
il existe parmi le peuple voisin, beaucoup d’éléments bien pires que le Raïs
et d’autres, au contraire, qui sont absolument fréquentables. Ne nous
trompons pas, c’est Arafat, qui doit être encerclé à Ramallah et qui
n’est plus un partenaire de discussions, pas les Palestiniens. Aucun analyste
sérieux, aucune personne de bon sens, ne croira qu’il existe une solution
militaire à notre conflit avec les Palestiniens. Il ne suffit pas non plus de
penser, qu’on peut mettre un couvercle sur quatre millions de Palestiniens et
ignorer leur devenir ; ils seront dix millions, plus ardents encore, lorsqu’on
enlèvera le couvercle. La bêtise n’est pas une option politique ! L’espoir
du Grand Israël non plus, qui est un immense échec démographique, avec cent
dix mille habitants idéalistes des implantations juives, dont la plupart des
maisons sont vides. Deux cent milles juifs, en tout, au milieu de quatre
millions d’arabes, je ne leur vois pas d’avenir. Si en trente ans de
peuplement, avec de très gros moyens à la clé, ils étaient deux millions de
moins à Sarcelles, à Créteil ou à Brooklyn, et qu’ils habitaient désormais
en Cisjordanie, ils auraient établi un fait accompli démographique mais ça
n’est pas le cas. Aussi, il ne faut pas se contenter de gagner des batailles
mais Israël doit n’avoir de cesse, que d’œuvrer activement avec les
interlocuteurs raisonnables de l’autre côté. Le gouvernement israélien doit
favoriser le contact avec les éléments rationnels, parmi les Palestiniens, tel
Sari Nusseiba et Sami Al-Soudi ; ça n’est pas là une démarche humaniste,
pas plus que marginale mais au contraire, il s’agit d’un dialogue vital,
sans l’exercice duquel on ne conçoit aucune prospective.
Et si les voisins palestiniens sont des voisins difficiles, si nous ne pouvons
pas les comprendre ni admettre leur conduite, ils n’en demeurent pas moins
qu’ils sont les voisins d’Israël. Ils sont et vont continuer d’être et
ce sont là deux faits objectifs, qui font l’économie des autres analyses et
qui obligent les Israéliens, à composer avec eux. La solution sera celle de
Barak et de Clinton, cela dit sans ambages et pour que les opposants des deux
bords, puissent se faire une raison, car il n’existe aucun autre compromis
applicable et que la guerre infinie n’est pas une solution. La paix pourtant
ne se fera pas avec Arafat, qui n’en est pas capable et dont la stratégie
n’aura eu pour effet, que d’en retarder le moment !
Au reste, il n’y a pas d’urgence pour qu’il quitte Ramallah. Là ou
ailleurs, il est temps que Yasser Arafat ne s’affaire à rien d’autre, qu’à
réparer un peu des dégâts qu’il a causés.
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