| Page d'accueil | Objectif | Histoire | Religion | Coutumes | Délires | Commentaires | Arts | La bouffe | |Links | Galerie Photo | Contacts | Musique | Tunes Célèbres | Chatroom | Annonces | Enregistrement | Souvenirs | |Communautés | Recherche | Samsara | Fun |
|
État d'alerte défensif |
Forum Medias Culture Sommaire Harissatheque Genealogie Plan du site Kandil |
(info # 012509)
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Ces jours derniers, le gouvernement et l¹armée d¹Israël multiplient les mesures de
précaution, afin de préparer le pays aux pires éventualités, au cas où l¹État
hébreu se trouverait entraîné dans le conflit qui s¹annonce. Les responsables
politiques et militaires prennent grand soin de ne pas mêler la population à ces
préparatifs, pour ne pas générer de mouvements de panique inutiles.
Mais derrière cette discrétion compréhensible, toutes les mesures sont prises. Ainsi,
les directeurs des hôpitaux ont reçu l¹ordre de se préparer, je cite, ³à recevoir,
dans des espaces de temps restreints, des blessés en grand nombre ². Les dépôts de
carburants, qui se trouvent à proximité d¹habitations ou de points sensibles, ont été
transférés, la semaine dernière déjà, dans des citernes souterraines. Jusqu¹à la
compagnie aérienne nationale, EL AL, à qui l¹armée de l¹air a demandé de mettre un
certain nombre d¹appareils à sa disposition.
La population est trop habituée aux situations de crise pour être dupe, aussi, la
plupart des familles ont augmenté leurs réserves en conserves, en riz et en pâtes. Dans
les centres de distribution des kits de protection de la défense passive, contre les
attaques chimiques ou biologiques, on échange les équipements dont l¹échéance est
dépassée. Alors que dans une journée habituelle, on distribue environ 3.000 kits, dans
tout le pays, depuis la destruction du WTC, la quantité quotidienne est passée à 20.000
Les Israéliens, qui en ont vu d¹autres, prennent les choses, généralement, avec humour
et philosophie. Rien ne sert de s¹exciter, de toutes les façons, lorsque les clés de la
situation se trouvent très loin d¹ici, dans des mains étrangères !
Que doivent craindre les Israéliens ?
Lors d¹une première appréciation, on s¹aperçoit d¹abord que plusieurs menaces
tangibles, qui pesaient contre leur pays voilà deux semaines encore, ont tout simplement
cessé d¹exister. Ainsi, Arafat, dans tous les cas de figures, tire les dernières
cartouches de son Intifada, prouvant en cela, qu¹au nez et à la barbe des ministres des
AE européens, il détenait bien le contrôle absolu de tous les éléments armés
opérant depuis son territoire. Mais surtout, le leader palestinien démontre, que cette
guerre découlait de son initiative et qu¹il mettait la stabilité du Proche Orient en
péril, par décision stratégique voulue et non pas, conséquemment à une soi-disant
réaction populaire spontanée, due à une soi-disant offensive israélienne ! De toutes
façons, le vieux renard de Gaza n¹a désormais plus le choix. S¹il veut que sa cause
survive à l¹opération ³Justice absolue², il doit nécessairement prendre ses
distances avec la terreur, car ³tous ceux qui ne seront pas dans l¹Arche, au début du
déluge, risquent fort de périr noyés !² Lorsqu¹on connaît l¹inconsistance des
virages politiques d¹Arafat, son dédain pour les victimes des conflits, ainsi que
l¹apesanteur logique, dans laquelle évolue son discours, on ne sera guère surpris de le
voir s¹afficher en pourfendeur du terrorisme arabe. Il y a un mois encore, pourtant, il
confiait en aparté à notre correspondent dans l¹AP, Sami, ³qu¹il avait donné
l¹ordre de multiplier les attentats kamikazes à l¹intérieur de la ligne verte et
qu¹il désirait que l¹accent soit mis sur des attaques-suicides à Jérusalem². Logique
arafatienne, que tout cela, incompréhensible pour les gringos et coulant de source, pour
les moyen orientaux ! En tous cas, désormais il s¹est déguisé en Rambo et son meilleur
pote, c¹est Colin Powell !
Un autre front, qui est momentanément désactivé, c¹est le front nord. Celui qui
sépare Israël des terroristes du Hezbollah, installés au Liban et de la Syrie.
Croyez-en ma prophétie, aucune action des islamistes n¹est à attendre, dans les
prochaines semaines, à Radjar, pas plus que dans la région des illusoires fermes de
Chabaa. Nassrallah, le chef de ces terroristes, figure en bonne place sur la liste des
personnes, dont Washington demande l¹extradition et les Américains seraient bien trop
heureux de confier aux Israéliens la solution du ³cas Hezbollah², dans les jours qui
viennent, pour que son mouvement n¹ose ³faire l¹intéressant². Pour la Syrie, la
problématique est la même que celle de Yasser Arafat, elle se doit de donner
l¹illusion, qu¹elle n¹a rien en commun avec le terrorisme islamique. Au moment où la
Syrie et le Liban doivent répondre aux ultimatums US, on ne voit pas du tout leurs
protégés terroristes faire parler d¹eux ! En conséquence de quoi, nous prévoyons un
calme plat sur la frontière nord.
On le voit, les attentats terroristes contre l¹Amérique, ont redistribué toutes les
cartes du Moyen Orient. Le pacte Iraq-Syrie a explosé, juste avant de prendre effet.
Béchar Assad, qui est téméraire mais pas suicidaire, a compris l¹intérêt qu¹il
avait à ne pas faire le malin, alors que toute la région est truffée de chasseurs
nerveux, désespérément en quête de gibiers légitimes. Dans ces conditions, Assad a
déjà pris ses distances avec l¹État le plus menacé par la coalition, après
l¹Afghanistan, j¹ai nommé l¹Iraq de Saddam Hussein ! Car le problème d¹Israël, la
source de tous les dangers pour l¹État hébreu, c¹est bien l¹Iraq !
Les préparatifs de l¹Amérique, concernant Saddam Hussein, baignent dans le brouillard
le plus épais. A Métula, nous pensons que l¹Administration Bush n¹a mis que son
alliée européenne de toujours, l¹Angleterre, dans le secret de son programme
opérationnel. A Métula, on pense aussi, que grand bien a pris au Président Bush de
garder les cartes près de sa poitrine, car l¹Amérique entend jouer de tous ses atouts,
pour parvenir à ses fins. Derrière le brouhaha médiatique, l¹Amérique n¹est pas
folle et elle sait appliquer sur ses ennemis, des pressions par paliers. Pressions
diplomatiques d¹abord, économiques et diplomatiques ensuite et pressions militaires,
lorsque et seulement lorsque, les autres méthodes de conviction n¹ont pas fonctionné !
Aussi, les USA doivent-ils se méfier de partenaires trop impliqués dans les intérêts
locaux. C¹est le cas du Président français Chirac, par exemple, qui aurait assuré son
ami intime, le Premier ministre Hariri du Liban, ³que Bush n¹a pas l¹intention de
bombarder le Liban et la Syrie². A quoi auront donc servi les ultimatums US, remis la
semaine dernière au Liban et à la Syrie, justement, exigeant d¹elles changent leurs
orientations du tout au tout, si un perroquet (et ne m¹appelez pas roquet, vous l¹avez
déjà faite) s¹empresse de faire baisser la pression sur ces régimes ? Et Hariri, de
faire une escale imprévue à Damas, sur le chemin de Beyrouth, pour informer son
³patron² Assad, de la bonne nouvelle! A la Ména, pourtant, on conseille à Assad et
Hariri, de ne pas prendre les déclarations du grand Jacques trop au sérieux. Sa
spécialité, c¹est surtout les mots et pas forcément ce qu¹ils signifient ! Ici, cela
nous étonnerait énormément, que Bush ait mis Chirac dans ce genre de confidences !
L¹Irak ! Indépendamment de son implication dans les attaques terroristes contre
l¹Amérique, Saddam Hussein demeure le dénominateur numéro 1 de l¹instabilité et de
la violence au Moyen Orient. Et Bush junior rêve de corriger les erreurs faites par son
père, au début des années 90. En fait, l¹opération ³Tempête du désert² avait, en
fin de compte, été un grand flop. Elle visait Saddam Hussein et elle l¹a épargné !
Elle entendait ménager le petit peuple iraquien et elle l¹a mis à genoux ! Elle
voulait, au moins, détruire toutes les armes non-conventionnelles du Branque de Bagdad,
ainsi que sa capacité à en fabriquer des nouvelles et elle a échoué ! La survie
politique de Saddam, face à l¹extraordinaire puissance militaire, alignée à l¹époque
par les alliés, l¹a transformé en héros incontestable du monde arabo-islamique, dans
ce qu¹il a de plus violent.
Depuis ³la mère de toutes les batailles², Saddam Hussein est de tous les mauvais coups.
Ceux-ci allant des efforts sysiphiens de déstabilisation du régime Hachémite, jusqu¹au
soutien massif du terrorisme palestinien. Dans ces conditions, les Américains et les
Anglais voudraient terminer l¹ouvrage et installer, enfin, à Bagdad, un régime
démocratique et constructif.
Au plan politique, les alliés buttent toujours sur la même considération, qui les
avait, à l¹époque, décidé à maintenir en vie le tyran de Bagdad.
En effet, le régime dictatorial de Saddam, dans sa férocité, constitue toujours le
meilleur rempart contre le chiisme intégriste. A ce propos, n¹oublions jamais, que la
majorité de la population babylonienne est chiite et que sentimentalement, elle demeure
très sensible aux thèses des Ayatollahs persans. Ainsi, dans la balance géopolitique
des considérations alliées, le risque de remplacer un régime dictatorial, lié aux
lubies discrétionnaires d¹un seul homme, par une dictature populaire, religieuse et
représentative d¹un courant fondamental, n¹a toujours pas été solutionné. Il est
vrai que l¹Iran essaie de réintégrer le concert des nations et qu¹il semble désormais
un peu moins menaçant. D¹où l¹importance du voyage inattendu du ministre des affaires
étrangères anglais à Téhéran. Il est allé ³tâter le terrain², pour, dans la
perspective d¹une action définitive contre Saddam Hussein, mesurer les appétits
expansionnistes des Ayatollahs.
Au plan de la justification d¹une action contre Saddam, maintenant, il faudrait aux
alliés des preuves indiscutables de sa participation aux attaques terroristes contre
l¹Amérique. Sans cela, les alliés auront l¹air d¹opportunistes et la rue arabe, ne
leurs pardonnerait jamais, de s¹en prendre, sans raison apparente, à un État arabe
indépendant. Le 12 septembre, j¹avais écrit que je ne doutais pas de l¹implication
iraquienne dans les actions anti-américaines de la veille. Je suis toujours du même avis
et d¹ailleurs, après un silence de plusieurs jours, les dirigeants américains ont
soutenu cette thèse. Elle fut aussi reprise par CNN et par le quotidien Le Monde. Il
semble bien établi, que certains terroristes kamikazes étaient en contacts
opérationnels avec les services de renseignement de Saddam mais le FBI maintient le plus
grand secret, sur l¹état d¹avancement de ses enquêtes, or, c¹est de cet avancement et
des preuves que les enquêtes pourraient fournir, que dépend la décision d¹attaquer
Saddam Hussein.
A Jérusalem, on n¹est pas non plus dans le secret des décisions américaines. Pour le
moment, entre Israël et les États-Unis, l¹information ne circule que dans un sens.
Israël participe de tout le poids de ses services spéciaux, à recueillir diligemment
les informations réclamées par la CIA et par le FBI. On sait, par exemple, à la Ména,
que les Fédéraux ont demandé à Israël de ³s¹occuper² d¹obtenir des informations
sur les ramifications du terrorisme arabe, dans certains pays d¹Amérique du sud et que
les services du Mossad s¹y emploient sérieusement. Dans le sens contraire, les USA ont
fait savoir à Israël, qu¹ils l¹aviseront des détails de leur action militaire
³avant² que celle-ci ne débute. Combien de temps ³avant² ? Avec quelle précision ?
Quel sera le seuil de dangerosité induit par l¹action alliée, en termes de défense
d¹Israël ? de ses intérêts immédiats ? Quelle sera l¹implication d¹autres États
arabes, aux côtés des Américains ? Que leur aura promis le Président Bush, en échange
de leur collaboration ?
Voilà autant de questions cardinales, qui inquiètent, par leur état de suspension
acrobatique, les stratèges israéliens ! Alors, dans de telles conditions, Israël n¹a
qu¹une chose à faire : se préparer à parer à toutes les éventualités ! Qui vil
pacem para bellum, (celui qui veut la paix prépare la guerre) est devenue la devise de
tous les services de l¹État hébreu, dans la situation d¹ignorance assez étrange, dans
laquelle il est tenu.
Mais voici qu¹en théorie, pour le moins, Israël dispose des moyens d¹assurer seule sa
défense contre tout acte belliqueux de l¹Iraq. D¹après les experts en armement, Saddam
disposerait encore de 10 à 20 Scuds, en état d¹atteindre Tel Aviv. Au sujet de la
capacité de ces missiles balistiques, d¹emporter des charges non-conventionnelles, les
avis des même experts sont partagés. En tous cas, il semblerait bien, qu¹il existât un
réel problème, pour leur faire transporter une charge biologique ou chimique. Il
semblerait, que lesdites charges ne résisteraient pas aux températures générées par
le frottement de l¹air, au moment où les Scuds réintègrent l¹atmosphère terrestre.
Pour Saddam Hussein, en plus de l¹aspect technique énoncé plus haut, trois problèmes
majeurs sont liés à l¹emploi de Scuds à ogives non-conventionnelles contre Israël :
1. Les missiles anti-missiles israéliens ³Khetz ² (la Flèche), dont la première
batterie opérationnelle a été déployée la semaine dernière. Si tout se passait
³comme durant les essais ², Israël pourrait abattre les 20 missiles de Saddam Hussein,
même si ceux-là étaient tirés en même temps ! Le Khetz est le premier système de
missiles anti-missiles balistiques à être opérationnel.
2. La réplique d¹Israël ! L¹État hébreu, s¹il était attaqué avec des moyens
non-conventionnels, réagirait vraisemblablement avec des armes du même type, à la
différence près, que l¹arsenal de Tsahal, n¹est pas constitué de missiles balistiques
des années soixante, dont l¹efficacité tactique reste à démontrer.
3. Mais le plus grand problème du Branque de Bagdad, c¹est ce qu¹il ferait après avoir
balancé ses Scuds. Il demeurerait en effet, sans aucun moyen de dissuasion contre
l¹Occident et contre Israël et il ne lui resterait plus qu¹à attendre docilement la
fin de son régime ou à avaler une pastille de cyanure.
Ca n¹est pas tout à fait exact, de prétendre que l¹Iraq ne possède pas d¹autres
armes secrètes ! A part les Scuds, l¹Iraq aurait modifié des avions (voir photo) de
type L-29 Delphin, pour en faire des avions téléguidés, porteurs d¹armes biologiques
et chimiques. A la base, le Delphin est un avion d¹entraînement, qui a été développé
en ex-Tchécoslovaquie, au début des années 60. Trois mille Dauphins ont été
construits jusqu¹en 1974 et quelques centaines volent encore. Aujourd¹hui, le prix d¹un
L-29, en parfait état de marche, tel que proposé aux pilotes privés en mal d¹émotions
fortes, par les États issus de l¹Union soviétique, varie entre 50 et 60.000 dollars. En
termes de dépenses militaires, c¹est une vraie broutille !
Il est dès lors fort possible, que les préparateurs de l¹armée iraquienne aient
bidouillé quelques-uns de ces avions, afin qu¹ils volent sans pilotes et pour un vol
unique, en direction de Tel Aviv. Pourtant, les limitations techniques de la mutation
envisagée ne manquent pas !
- D¹abord, le Delphin est un avion assez lent, qui ne dépasse pas les 500 km/h en
croisière et qui ne vole pas très haut, ce qui en fait une cible d¹entraînement
idéale, pour les pilotes du Khel Avir. Ceci, pour autant, qu¹il n¹en arrivent pas 100
à la fois !
- Secondement, je serais assez surpris, que les électroniciens israéliens ne parviennent
pas à déterminer les modalités des contacts entre le pilote à distance et les
Dauphins, quitte à pouvoir les dérouter de leurs objectifs et même, peut-être, à les
re-diriger vers leur envoyeur !
La limitation la plus sérieuse, cependant, réside dans l¹acte lui-même et le risque de
représailles qu¹il encourre. Si envoyer des Scuds sur Israël, au plan militaire, est un
acte qui tient de la déraison et de la haine, envoyer des L-29 transformés en avions
sans pilotes, relèverait des symptômes du crétinisme tactique ou du désespoir. La
³chance² pour que ces Seveso volants atteignent leur cible procède du miracle, par
contre, le risque qu¹ils s¹abattent par erreur sur une ville iraquienne, jordanienne,
syrienne ou palestinienne, entraînant des dizaines milliers de morts arabes, est
sensiblement plus matériel ! Quant à la probabilité, de déclencher, dans toutes les
éventualités d¹emploi de ces Dauphins, à des fins tactiques, une riposte dévastatrice
de la part d¹Israël, c¹est la seule chose, sur laquelle Saddam Hussein puisse compter.
On le voit, la situation sécuritaire d¹Israël, au moment où la drôle de guerre contre
le terrorisme va commencer, a quelque chose d¹ubuesque ! En termes des risques
calculables, dans les jeux de rôles qu¹on enseigne à West Point et à Saint Cyr, les
Israéliens devraient pouvoir dormir tranquilles. L¹Iraq n¹a ni les moyens, ni
l¹intérêt, ni encore les mobiles, de s¹attaquer à l¹État hébreu. Le confort
sécuritaire, cependant, est hors de prix, ces jours-ci; alors, lorsque les habitants de
Tel Aviv, de Jérusalem, de Haïfa et surtout de Métula, considèrent l¹éradication du
World Trade Center, ils réalisent, avec quelques frissons dans le dos, que cette guerre
n¹est plus mue par les rapports de forces, les intérêts définissables et les mobiles
compréhensibles. Les pilotes-kamikazes de New York, ne disposaient même pas de vieux
Scuds, ni d¹avions militaires aux capacités surannées. Lorsqu¹ils ont franchi la
passerelle des Boeings, qu¹ils allaient dérouter, ils avaient les mains vides.
Et lorsqu¹ils se rappellent les attaques de Scuds de 1992, les Israéliens préfèrent,
décidément, prendre les choses très au sérieux.
| Page d'accueil | Objectif | Histoire | Religion | Coutumes | Délires | Commentaires | Arts | La bouffe | |Links | Galerie Photo | Contacts | Musique | Tunes Célèbres | Chatroom | Annonces | Enregistrement | Souvenirs | |Communautés | Recherche | Samsara | Fun |
Pour toutes informations, critiques et commentaires, envoyez un émail a : jhalfon@mediaone.net