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Hommage aux soldats israéliens d'origine francophone.

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On oublie de penser à ces jeunes garçons et filles désintéressés et généreux qui ont quitté leurs douillets foyers et des études assurées en France, pour non seulement faire le pas de l'Alya, seuls, loin de leurs familles, mais en plus s'astreignent au service militaire qui est long et fastidieux déjà pour les natifs d'Israël. Pour couronner le tout, ils n'hésitent pas à intégrer les unités de chocs les plus dures comme Golani, les parachutistes, Givati, le Nahal, les blindés et autres unités. L’histoire et actualité d'Israël sont riches en incidents militaires, ainsi ils ont pratiquement tous essuyé le feu, que ce soit en période de guerre, dans les accrochages frontaliers ou dans la lutte anti terreur.
Pourquoi cette intervention maintenant, parce que je crois qu'on oublie ces garçons et ces filles qui sont la preuve la plus éclatante du lien indéfectible des juifs avec leur Terre. Ac! tuellement, il y en a qui sont mobilisés et participent aux opérations de Tsahal en cette période de tension et de terrorisme. Le Judaïsme de France a fait sortir de son sein ces braves jeunes gens, on les rencontre parfois quand ils sortent en permission sans que leurs mamans soient là à pouvoir les attendre avec un bon repas qui réchauffe le cœur ou pour leurs laver et repasser le linge sale.
Certains parmi eux sont tombés comme Bernard Brami en 1973 sur lequel je voudrais un peu plus m'étendre, Elie Pressman et le fils Madar lors des combats au Liban en 1982, Dan Tellier tué lors d'un accident d'hélicoptère qui s'est écrasé dans la Vallée du Jourdain en septembre 1984 au cours d'un exercice d'une unité de Golani ou bien, l'année dernière, cette jeune fille de 20 ans dont j'ai honte de ne pas me souvenir le nom, elles fut écrasée en février dernier ainsi que six autres personnes lors de l'attentat d'une bête immonde palestinienne qui fonça sur une station avec l'autobu! s qu'il avait volé. Les périodes de guerre et de tension n'ont pas dissuadé ces jeunes de venir, au contraire, se joindre à leurs frères juifs pour combattre à leurs côtés est le cœur même de leur motivation. Ils sont religieux ou non, ils sont d'opinions politiques de toutes tendances. Dans certains cas, ils viennent de foyers assimilés, et parfois, un de leurs parents n'est pas juif comme le père de Dan Tellier. C'est le cœur serré et avec les larmes aux yeux que je me souviens de ce monsieur et de son épouse juive venus d'urgence en Israël pour accompagner leur fils dans sa dernière demeure.
On ne pense pas à eux, et pratiquement nous tous, même parmi les israéliens d’origine francophone, n’avons pas entendu parler de Bernard Brami, jeune juif de Paris venu s’engager dans Golani, soldat brillant et brave, apprécié de ses coéquipiers. Il se trouvait sur le fortin du Hermon le jour où la guerre de Kippour éclata. Pour cela je voudrais parler d'un chapitre que j'ai lu dans le livre "Hitkadshout" de Yossi Bloom, qui nous fait le narratif des derniers moments de Bernard . C'est un livre excellent qui analyse l'origine du fiasco conceptuel qui a précédé la guerre de Yom Kippour éclatée le 6 octobre 1973, ainsi que le déroulement des combats. J'en apporte une traduction résumée.
Le haut commandement militaire et la direction politique d’Israël avaient failli anticiper l'agression d'envergure que planifia! ient les pays arabes ce jour de Yom Kippour le 6 octobre 1973. Enfermés dans leur conception de confiance en soit exagérée et de nonchalance, les positions de Tsahal étaient mal préparées et en effectif insuffisant pour faire face au raz de marée qui allait se soulever à 14 heures en ce jour. Sur le fortin du Hermon qui domine la Syrie et était considéré comme "les yeux du pays", on pouvait repérer n'importe quel mouvement militaire syrien jusqu’à Damas, tout juste un peloton (mahlaka) de combattants du régiment Golani était stationné là pour sécuriser le fortin du Hermon et les militaires du Renseignement et unités de soutien qui s’y trouvaient. La plupart de ces soldats furent tués lors de l’assaut syrien de grande envergure, très peu parmi les prisonniers survécurent, les blessés prisonniers furent finis au couteau. Lors du début des combats, une balle blessa Bernard Brami à l’aine, il fut transporté à l'infirmerie de fortune pour être soigné. Les syriens dans leur avancé! e atteignirent l'infirmerie et tuèrent les derniers combattants qui leurs opposaient résistance, les israéliens qui se rendirent furent fauchés par un tir nourris, 5 soldats qui furent pris captifs puis ligotés furent exécutés sauvagement, les blessés et le docteur furent pris en captivité et forcés de marcher, Bernard Brami saignant abondamment fut jeté par terre de la table des soins et il marcha courageusement un kilomètre et demi épouvantables jusqu'à ce que ses forces l’abandonnent. Shalom Lavi, l’un des rares captifs qui survécut à la captivité syrienne, tourna la tête en direction de Bernard quand ils vit les syriens l'exécuter d'une courte rafale. Bernard tomba du sentier dans le lit d'une rivière. Il fut porté disparu et ce n’est que 8 mois et demi plus tard, qu’il fut emmené à sa dernière demeure décemment selon la Tradition Juive de Moshé notre Maître. Si les Syriens avaient honoré les conventions de Genève envers les p! risonniers, Bernard serait probablement là avec nous en Israël aujourd'hui. Comme lui de nombreux prisonniers et blessés ont été sommairement exécutés, avec lui 2298 soldats juifs sont tombés entre le 6/10/73 et le 24/10/73.
Le Hermon fut repris à l'arracher par Golani dans un exemple de combat courageux et de compétence et lourd en vies humaines. Les forces israéliennes pénétrèrent profondément en Syrie et arrivèrent aux abords de Damas, et le Régiment Golani ainsi que les autres unités de Tsahal firent preuve d’une opiniâtreté sans précédent dans l’histoire militaire. Ils firent couler du sang syrien et égyptien en quantité pour redresser la situation catastrophique et désespérée d'Israël pour faire de cette guerre une victoire éclatante sur les arabes qui avaient l’avantage tactique de la surprise et des effectifs et équipements nettement supérieurs.

A tout jamais, nous devons maintenir le souvenir de Bernard Brami et des autres soldats juifs qui ont fait le sacrifice ultime de leurs vies pour que , avec l’aide du Dieu d’Israël, nous puissions vivre sur la Terre promise à nos patriarches.

De même, une pensée spéciale pour tous ces garçons et filles qui on servis dans Tsahal et se sont installés un peu partout dans le pays pour y fonder leurs familles, ainsi que ceux qui sont repartis en France ou ailleurs. On peut reprendre pour les décrire cette formule de nos Sages : « Apres comme le tigre, légers comme l’aigle, courants comme la gazelle et aux cœurs braves comme le lion…. »

HMEIR, Tekoa, ISRAEL

hmeir60@netvision.net.il


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