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Jen ai marre de ce type ! |
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Jen ai marre de ce type ! (info # 010712)
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
« Jen ai marre de ce type ! » cest en ces termes, que le Président Bush sest
exprimé à légard de Yasser Arafat. Cette expression populaire du ras-le-bol
présidentiel, fait suite à de longs mois dimpatience. Depuis longtemps déjà,
dans les couloirs du Pentagone, on appelait le leader palestinien « le menteur-erscroc,
liar-crook » mais pendant ce temps, au département dÉtat de Colin
Powell, on continuait à croire en Yasser Arafat.
Pas mal deau est passée sous les ponts du Potomac, depuis que George Bush intimait
à Ariel Sharon, en direct à la télévision, lordre de retirer ses troupes de
territoires palestiniens, quil venait de ré-occuper temporairement. Une heure de
discussion a suffi, lors de leur rencontre, il y a dix jours à Washington, pour vérifier
que les rouages de leur nouvelle entente avaient été correctement mis en place et que
cette dernière ne souffrait daucun malentendu.
Cest quentre temps, la Maison blanche avait connu sa propre révolution de
palais. Les conceptions qui prévalaient en septembre avaient été remplacées par dautres.
Dans la cuisine interne des Américains, lhomme fort de lété, Colin Powell,
celui qui avait presque fait figure de co-listier de Bush lors des présidentielles, celui
qui avait rassuré lAmérique, lorsque le Président, frappé par la stupeur des
attentats de New York, balbutiait son anglais, Colin Powell le parrain, était tombé en
disgrâce.
Entre temps, Bush avait terminé son apprentissage, il avait pris conscience du fait quil
était porteur dune mission. Le président était devenu Président, il avait pris
la mesure de sa tâche. Les choses étaient réellement entrées dans la structure de sa
personnalité, pour sy ancrer, alors quauparavant, cette structure nabritait
pas grand chose !
Surtout, Bush avait compris, que si le rôle des autres, consistait à lui soumettre des
options de stratégies, son rôle à lui, consistait à faire les bons choix. Il avait
compris, à ses dépends, que toutes les stratégies ne se valaient pas et que les divers
appareils de son administration, pour efficaces quils soient, nen étaient pas
moins faillibles.
Depuis le 11 septembre, deux conceptions saffrontaient, presque violemment, afin dobtenir
la bonne grâce présidentielle. Lune était donc celle de Colin Powell et du
Département dÉtat. Cest celle que le Président avait initialement choisie.
Elle prônait « la coalition dabord » et elle impliquait, de faire pression sur
Israël, afin quIsraël fasse preuve de modération. Elle basait la guerre contre le
terrorisme sur une large entente entre pays et entendait inclure le plus grand nombre
possible dÉtats arabes et musulmans dans les rangs de cette croisade.
En face, les militaires US, Rumsfeld et compagnie, navaient jamais cru à lefficacité
dune telle coalition. Aux palabres politiciennes sur des alliances hypothétiques,
ils préféraient les alliances stratégiques « naturelles », celles qui existaient
avant le 11 septembre ! Aux yeux des militaires, lAmérique ne doit compter que sur
elle-même et sur ses alliés « organiques », que sont lAngleterre, le Canada et
Israël et sur lAllemagne et lAustralie, si les choses tournaient vraiment au
vinaigre. Au Pentagone, on a autant confiance quà la Ména dans les intentions du
Président Chirac et on a dautres choses en tête, que de lui servir dalibi
électoral. Si, côté français, le réflexe gaullien de méfiance envers lAmérique
persiste depuis la seconde guerre mondiale, les Yankees ne sont pas en reste et ils se
demandent toujours « dans quel camp se trouvent les Frenchies ? »
En bref, la conception du Pentagone, cest « la mission détermine le reste ! » En
suivant cette doctrine, il apparaissait tout à coup évident « quIsraël avait le
droit de se défendre », aussi vrai que les États-Unis avaient le droit de se prémunir
contre de nouvelles attaques, du genre de celle du World Trade Center. Mais avant tout, au
Pentagone, on avait commencé par définir, sans concessions, les objectifs de la guerre
contre le terrorisme. Si les USA avaient déclaré cette guerre, il fallait désormais la
gagner et pour ce faire, il fallait impérativement définir les moyens de « détruire le
terrorisme musulman », faute de couvrir lAmérique de ridicule et de permettre aux
adversaires de lui asséner une deuxième vague dagressions. Or, pour détruire le
terrorisme islamique, il fallait se reposer sur ceux des alliés, qui étaient
"willing to fight", prêts à en découdre, doù la préférence dune
coalition restreinte "avec Israël" et sans les Arabes, sur une coalition
"qui nexistait que sur le papier ! "
Pour les familiers de Georges Bush, il ne fait aucun doute, que le Président a été
marqué par les récents assassinats collectifs, perpétrés en Israël par les
terroristes suicidaires palestiniens. "Ce nest plus le petit Bush, sans
vocation particulière, davant le 11 septembre", fait-on remarquer dans le
premier cercle de ses amis. "Depuis, il sen est trouvé une", insiste-t-on
et les attaques terroristes en Israël, sont donc interprétées par le Président au sens
de cette nouvelle mission.
A Métula, nous pensons que cette sympathie de sort, avec les Israéliens, na pas
tout fait dans le changement de conception stratégique du Président américain. Avec laide
de nos amis, analystes américains, qui se trouvent sur place en permanence et sans lavis
desquels cet article aurait été bien évidemment impossible à écrire, nous avons
observé un élément factuel, qui a précipité lécartement de Powell et de ses
théories :
Il y a cinq semaines exactement, alors que la bien nommée Alliance du Nord avait déjà
pris Mazar e Sharif, Powell avait encore du poids. Il a convaincu Bush d'en appeler aux
"partenaires" de l'Alliance, pour qu'ils s'arrêtent en chemin et quils ne
prennent pas Kaboul. Bush suivant les conseils du chef du Département dÉtat, lance
cet appel et pas plus tard que le lendemain matin, il avait lair dun grand
thon, ma mère, quand Kaboul est tombée !
Bien sûr que les Afghans du Nord sont des "partenaires" indisciplinés et quils
avaient envie de parader dans leur capitale, tout autant quun astronaute à envie de
descendre la Fifth Avenue en décapotable mais ça nexplique certainement pas tout !
En fait, le clan des militaires a pris de vitesse le clan des politiques, qui entendaient
"micro-gérer" les opérations, en fonction de ce que Rumsfeld et Cie
considèrent être des inepties diplomatiques. En créant des faits accomplis sur le
terrain, Rumsfeld et ses amis ont mis un terme aux manuvres de Powell et des siens !
Depuis ces événements, le Président Bush, qui naime décidément pas être pris
pour un poisson, a largement cessé de prêter attention à Colin Powell et au State
Department. Il a compris que la "stratégie de la coalition" ne menait à rien
ou, plus précisément, quelle menait manifestement à limpasse.
Powell désormais écarté, le Président US a chargé un militaire, le général Anthony
Zinni, dune mission diplomatique, qui aurait naturellement du tomber dans lescarcelle
des diplomates. Comme les abonnés de la Ména le savent depuis plusieurs jours déjà,
Zinni (même si on avait estropié son nom, et on sen excuse) nest pas venu au
Proche Orient pour relancer le processus de paix mais pour en finir avec le terrorisme. A
ce titre, il sest rendu hier après-midi au chevet de Yasser Arafat, confiné à
résidence à Ramallah, par les Israéliens. Aux supplications du leader palestinien, qui
lui demandait de faire cesser le siège, Zinni a répondu en lui transmettant les
nouvelles exigences du Président Bush, qui sajoutent à celles du Premier ministre
Sharon :
- Larrestation des terroristes les hommes armés sattaquant
systématiquement à des civils - (les "militants" de Védrine et de lAFP)
et la mise en interrogation des personnes suspectées dactes de terrorisme.
- La fermeture des "laboratoires de la terreur" et la récolte des armes
illégales.
- Des mesures énergiques visant à lassèchement du marais de la terreur.
La prise de contrôle des mosquées (qui incitent quotidiennement à lassassinat des
non-musulmans Ndlr) et les fonds qui sont transférés aux organisations terroristes.
Et puisque Arafat semble continuer à prendre les nouveaux coalisés pour des marchands de
sable, en ayant fait arrêter seulement deux cents sous sous-fifres de la terreur et pas
ceux quon lui avait demandés, les Israéliens ont repris leurs opérations
militaires, ce matin. Sil continue à faire la sourde oreille, Yasser Arafat
pourrait bien se retrouver "off-side" pour de bon, versé définitivement dans
le camp du terrorisme arabe. Cela aussi, Bush la fait dire par Zinni à Arafat !
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