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LES NEGOCIATIONS A TABA

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 Les négociations israélo-palestiniennes avaient sensiblement progressé à Taba en janvier. LE MONDE | 19.06.01 | 13h12

Lors d'un forum organisé, lundi 18 juin, par la revue Passages, l'ambassadeur d'Israël à Paris, Elie Barnavi, a livré une série de détails quant aux ultimes négociations israélo-palestiniennes, tenues à Taba, en Egypte, du 21 au 27 janvier 2001. Il ressort de ses propos que les Israéliens y auraient fait des propositions qui allaient au-delà de celles présentées en juillet 2000, au sommet de Camp David.

Israël avait proposé alors de restituer au futur Etat palestinien 91% des territoires occupés en juin 1967, plus 1 % de territoire israélien, en compensation des 9 % annexés par Israël. Le président américain, Bill Clinton, avait, lui, avancé le chiffre de 95% de territoires à restituer. A Taba, selon M. Barnavi, Israël a proposé de "rendre aux Palestiniens 97 % de territoires, plus 3 % de territoires israéliens. Soit l'équivalent de 100 % des territoires" conquis en 1967. Une solution "sémantique" aurait également été trouvée sur la question des réfugiés palestiniens. Son règlement aurait été fondé sur la reconnaissance formelle par Israël de leur "droit au retour", tel que défini dans la résolution 194 des Nations unies. Mais ce droit n'aurait été applicable que sur le territoire de l'Etat palestinien, Israël acceptant le retour d'un nombre très restreint de réfugiés "pour raisons humanitaires".

Enfin, selon M. Barnavi, Israël aurait présenté trois options permettant, de son point de vue, de régler la question de la souveraineté sur le mont du Temple-esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, en admettant une souveraineté palestinienne sans renoncer à sa propre souveraineté.

- Une "souveraineté partagée", dans le cadre d'une "administration conjointe" de l'endroit ;

- Une "souveraineté divine", consistant en une sorte d'extraterritorialité des lieux ; dans la pratique, Israël administrerait le mur des Lamentations et la Palestine l'esplanade des Mosquées ;

- Une "internationalisation du bassin sacré" (l'ensemble des Lieux saints, juifs, musulmans et chrétiens), qui serait administré par un "pool de pays".

Israël, a jugé l'ambassadeur, est "parvenu à la limite extrême des concessions envisageables" lors de ces négociations. Il a accusé M. Arafat de les avoir fait capoter, alors que des négociateurs palestiniens souhaitaient aboutir, tout en estimant que le premier ministre de l'époque, Ehoud Barak, n'aurait pas obtenu le soutien de son opinion publique si un accord était intervenu sur ces bases.

"BIEN PLUS QU'À CAMP DAVID"

Interrogé lundi soir à Paris, où il participe à un forum à l'Unesco, le ministre de la coopération internationale de l'Autorité palestinienne, Nabil Chaath, qui a participé aux négociations de Taba, confirme plusieurs points soulevés par Elie Barnavi. "Oui, dit-il, nous avons été beaucoup plus loin à Taba qu'à Camp David. "
Ainsi, les Israéliens acceptaient d'inscrire la résolution 194 avalisant le droit au retour des réfugiés dans un accord, mais la discussion n'a pas été suffisamment loin sur l'"aménagement" pratique de ce principe.

Concernant les frontières de l'Etat palestinien, M. Chaath affirme que la proposition israélienne ne parvenait pas à l'équivalent de 100 % des territoires conquis en 1967, mais à 97 % (soit 94 % plus 3 % de territoire israélien rétrocédé). "Ce qui est déjà bien plus qu'à Camp David", ajoute Nabil Chaath. Enfin, concernant Jérusalem, "l'internationalisation du bassin saint n'a jamais été sérieusement évoquée". Les Israéliens, dit-il, voulaient "toute la souveraineté du sous-sol plus la souveraineté sur le sol de la totalité du Mur occidental" (qui déborde au-delà du mur des Lamentations).

Quant à l'arrêt des négociations, M. Chaath présente une version exactement inverse de celle d'Elie Barnavi. "A Camp David, c'est nous qui avons dit non. A Taba, c'est Israël. Nous voulions poursuivre, Barak a dit à ses négociateurs d'arrêter. Il jugeait ne plus avoir de légitimité, ni à la Knesset, ni dans l'opinion, pour signer ne serait-ce qu'un bilan écrit des négociations. Et les militaires ont fait pression sur lui, expliquant qu'un accord à Taba faisant plus de concessions qu'à Camp David aurait, de fait, politiquement légitimé l'Intifada. Yossi Beilin et Amnon Shahak voulaient poursuivre, mais Gilad Sher et Shlomo Ben Ami, sur ordre d'Ehoud Barak, ont mis fin aux pourparlers."

Selon Elie Barnavi, de nouvelles négociations israélo-palestiniennes ne pourraient pas "reprendre à partir de Taba". Cependant, faisant référence à l'incident qui a opposé, dimanche, Shimon Pérès à Ariel Sharon, quant à l'opportunité de rencontrer Yasser Arafat (Le Monde du 19 juin), M. Barnavi a ajouté : "On peut préférer pas de fin du tout (du conflit israélo-palestinien) à cette fin-là. Mais si nous (les Israéliens) voulons conclure une paix avec les Palestiniens", sachant qu'"on ne s'en tirera pas sans l'appui de la communauté internationale", il faudra "aboutir à quelque chose qui ressemblera à Taba".

Sylvain Cypel

ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 20.06.01

 


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