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SOLITUDE D'ISRAEL |
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Le mois de mai 2001 a été particulièrement chaud en Israël, avec une mer souvent démontée, des incendies
de forêts et de la moitié nord du centre commercial Dizengoff, incendies plus ou moins criminels, un
effondrement inouï d'un immeuble sur une noce de 700 personnes, et le cortège de coups de feu, de
grenades, de mortiers et de bombes humaines on non.
La coupe d'Europe de basket-ball a apporté un certain apaisement.
La rue israélienne
"Business as usual" avec un brin de perplexité, voire d'anxiété. Réduit de moitié, le tourisme n'est plus
alimenté que par les israéliens et les achats palestiniens sont au niveau le plus bas. Le high-tech
licencie et se restructure. Le PNB qui croissait au rythme allègre de 5 à 6% sera réduit à 1% ou 2% au
mieux. Le chômage avoisinera les 10%, valeur record.
Mais cela n'est rien à côté du "tir au pigeon" qui s'amplifie sur les routes de Judée, de Samarie et de
Gaza, et près de la ligne verte. De nouvelles armes et de nouvelles méthodes sont mises en ouvre pour
terroriser le citoyen, user sa patience et le mettre à genoux.
Près de 100 morts en huit mois! Pour chaque mort il faut statistiquement ajouter une quinzaine de blessés
dont cinq graves. Imaginez ces chiffres transposés au niveau de la France! Mille morts et quinze mille
blessés dont cinq mille graves. Pensez-vous que le gouvernement français attendrait l'autorisation de
l'Europe ou de l'ONU pour intervenir et protéger ses citoyens? Pensez-vous un instant qu'il "aurait
mesuré" ses interventions pour les "proportionner" aux attentats subis par de simples citoyens? Imaginez
la réaction américaine devant 50 attentats du type "Oklahoma City". Les Etats-Unis sont entrés dans la
2ème guerre mondiale après l'attaque japonaise de Pearl Harbour, dont les pertes n'étaient en
proportion que la moitié de celles d'Israël!
La seule démocratie du Moyen-Orient est pourtant incapable de gérer ses excès démocratiques. Trois
exemples notoires exaspèrent l'homme de la rue:
a.. les députés arabes de la Knesset, et notamment Ahmed Tibi, n'arrêtent pas de vociférer des
propos haineux et insultants à l'égard de leur pays et notamment de son chef du gouvernement et de son
chef d'Etat-major, sans que les tribunaux puissent les ramener à la raison ou à la modération.
b.. sans aucun ordre de mission, des députés juifs de l'opposition vont "négocier" avec l'ennemi
Arafat, en toute impunité!
c.. résidents en très grand nombre en Israël, jouissant d'une grande liberté de mouvement et
profitant de la transparence de l'Etat, les médias étrangers rédigent des articles généralement
défavorables à Israël. Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils n'ont qu'une information limitée et
officielle du côté de l'Autorité palestinienne. S'ils cherchent à en savoir plus ou si leurs articles ne
plaisent pas, ils sont éconduits, séquestrés ou interdits de séjour. Alors ils désinforment par
nécessité.
La rue palestinienne
Depuis Oslo, Arafat a promis à sa rue "monts et merveilles", ni plus ni moins que le "retour" en
Palestine, du Jourdain à la mer. Incapable de constituer un Etat politiquement et économiquement
viable, il a tout simplement montré la voie de l'avenir, Israël, un Etat existant et réussi, qu'il
suffit de dépouiller de ses racines et de noyer dans une masse musulmane pour le posséder sans coup férir!
Il suffit de revendiquer le mont du Temple et le "droit au retour". De plus, il a des alliés sur
place, un tiers de la population israélienne, les arabes israéliens et les juifs pacifistes, prêts à
toutes les concessions, espérant naïvement laïciser toute la région.
N'avez-vous pas remarqué que depuis sa guerre d'usure, Arafat ne menace plus de créer
unilatéralement un Etat palestinien?
La rue palestinienne est haineuse et fanatisée, parce qu'on lui a appris la haine du juif à l'école, à la
mosquée, dans les médias et dans tous les actes et faits de la vie quotidienne.
La rue palestinienne est refoulée et elle rêve de revanche. L'autorité palestinienne offre à certains
illuminés prêts au sacrifice, le paradis avec 70 femmes et aux autres, moins crédibles ou plus
sceptiques, les villes et les femmes israéliennes!
La rue palestinienne est désoeuvrée, non parce qu'Israël lui ferme la porte d'entrée après chaque
attentat, mais parce que la majeure partie de l'argent donné par le contribuable européen (le
vôtre) a été détourné vers les divers comptes d'Arafat et de sa clique, soit pour acheter des armes
de guerre, soit pour remplir les coffres des banques.
La rue palestinienne a perdu contact avec toute réalité, hormis la violence quotidienne pour assouvir
sa haine et son refoulement, et occuper son désoeuvrement. Grâce aux généreux subsides arabes et
européens cette rue ne meurt pas de faim.
Curieusement la rue arabe israélienne a pris fait et cause pour les objectifs destructeurs d'Arafat.
Peut-être parie-t-elle sur ses chances de succès?
Les médias européens rendent compte rarement de l'état lamentable des structures socio-économiques de
l'oligarchie palestinienne.
Le rapport Mitchell
Voilà que les nations adoptent le nouveau slogan-prétexte d'Arafat: pas de cessez-le-feu sans
arrêt de l'extension des implantations en Judée Samarie. Pour Israël, faire ce lien aujourd'hui c'est
"rémunérer la violence". Par ailleurs, c'est un droit inaliénable pour un juif d'habiter où bon lui semble
en Erets Yitsrael, tant qu'un accord territorial n'est pas conclu en Judée Samarie; au même titre
qu'un arabe peut s'installer même à Tel Aviv, s'il le souhaite.
Les accords d'Oslo interdisent le recours à la violence entre les parties pour régler leurs
différends, mais n'interdisent en aucune façon l'extension des implantations. La guerre d'usure
menée par l'Autorité palestinienne contre les citoyens israéliens a entraîné comme d'habitude la
formation d'une commission internationale pour déterminer les causes de la violence, malgré les
réticences israéliennes à l'égard des résultats d'une telle mission. La commission Mitchell a pondu un
rapport qui prend le chemin de remplacer les accords d'Oslo dans l'esprit des nations et dans les
faits.Arafat aura réussi ainsi à obtenir gain de cause sur deux fronts:
a.. malgré le cessez-le-feu unilatéral israélien, Arafat amplifie sa guerre d'usure par organisations
interposées (Hamas, Jihad, Tanzim..), suivant l'exemple de la Syrie qui maintient un front
permanent par Hezbollah interposé, malgré le retrait israélien du Sud Liban. Arafat oblige ainsi Israël à
négocier sous la menace, dans un climat de violence, pour l'inciter à d'interminables concessions.
b.. sous la pression des nations, Israël gèle l'extension des implantations, même pour un
accroissement naturel de la population locale. Alors un juif n'aurait plus le droit de construire sa
maison en Judée Samarie, quand un arabe aurait ce droit sur toute la terre de Palestine! Deux poids et
deux mesures!
Ce qu'Arafat n'a pas réussi à obtenir à Oslo, il veut l'obtenir par une guerre d'usure amplifiée, avec
l'aide des médias internationaux, sensibles à la détresse du peuple palestinien, détresse entretenue
par les pays arabes, détresse inexplicable car elle dure depuis 53 ans, malgré tous les subsides des
nations.
Les implantations
Les implantations juives en Palestine et en Judée Samarie en particulier n'ont jamais cessé depuis la
destruction de 2ème Temple, en dehors des 19 ans de l'occupation hachémite. Elles ont été reconnues comme
légitimes par le Mandat britannique qui en a toujours autorisé la construction. La convention de Genève
n'interdit pas le retour d'individus dans les villes et les villages de Judée et de Samarie, d'où leurs
ancêtres ont été chassés. Aucune règle internationale n'interdit la création de nouvelles implantations par
Israël. Ainsi les territoires de Judée et Samarie sont des territoires où les Juifs ont autant de
droits que les Arabes et le partage ne peut se faire que par négociation.
L'expression de la haine et de la violence
Après avoir poussé la haine antisémite au paroxysme auprès de leurs populations, les dirigeants arabes
s'emploient à la distiller en Europe, constatant que le terrain y est propice.
Le nouveau président syrien Bashar el Assad, en visite en Espagne, déclare devant la famille royale
et devant le premier ministre Aznar "les israéliens qui ont voté pour Sharon sont le produit d'une
société plus raciste que les nazis", propos déjà tenus en mars devant la Ligue arabe. Il réitère des
propos étonnants devant le pape à Kouneitra "Sous l'occupation israélienne, les arabes endurent une
souffrance égale à celle du Christ, entre les mains des juifs du 1er siècle!" Et ceci sans que le pape ni
Aznar ne daignent contredire cet ophtalmologiste, qui a encore beaucoup à apprendre de la vie et en matière
d'histoire. Son ministre des affaires étrangères Farouk el Shara, lui, ne donne pas dans la dentelle
"Si chaque arabe tue un isrélien qu'il rencontre, on sera vite débarrassé d'eux!"
Devant une assemblée de femmes américaines, Souha Arafat déclare "les associations de femmes
israéliennes m'invitent à leurs réunions, mais j'ai toujours refusé, parce que je hais Israël.la paix
avec eux est un mensonge."
L'ex ministre des affaires étrangères égyptien Amr Moussa, antiisraélien notoire débite des propos
violemment antisémites qui suggèrent à un chanteur de seconde zone une chanson, devenue un "hit" dans tout
le Moyen Orient Arabe, "Je hais Israël.et j'aime Amr Moussa". Lors de la visite de Shimon Peres chez
Moubarak, le journal Al Akhbar l'accueille avec cette diatribe "Merci Hitler! Tu as vengé par avance le
péché des Juifs contre l'âme palestinienne!"
En Iran, le soit disant modéré Khatami, candidat à la présidence, signe un accord de coopération avec le
chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour une guerre sainte "multiforme" contre Israël.
Venant en écho à ces propos et pour les renforcer, René Kosirnik, président de la Croix Rouge
Internationale, affirme qu'un juif qui construit sa maison en Judée Samarie est un "criminel de guerre";
dans la même veine antisémite, l'organisme international qui nomme les futurs cyclones et
ouragans a prévu cette année le nom d'Israël!
(Abraham Foxman, président de l'Antidefamation League
ADL, lui aurait suggéré plutôt le nom de Jésus, des fois qu'il dévaste les Philippines!)
Pendant ce temps là en Iran, en Egypte, en Syrie et dans les territoires contrôlés par l'Autorité
palestinienne on enlève des journalistes et des artistes opposants, les contradicteurs sont arrêtés
et condamnés, on tire sans sommation, on muselle et on assassine sans vergogne, dans le silence
international.
La militarisation de l'Autorité palestinienne
Les accords d'Oslo prévoyaient des armes légères fournies par Israël aux policiers palestiniens pour
maintenir l'ordre. Très vite ces armes se sont retournées contre des soldats israéliens, au Tombeau
de Joseph notamment. Puis la police est devenue une petite armée. Puis elle s'est scindée en plusieurs
milices armées. Aux fusils et aux pistolets, se sont ajoutées des grenades, des bombes télécommandées,
puis des mortiers et bientôt des katioushas, des missiles antichars et des missiles antiaériens
Strella.L'Autorité palestinienne reçoit des armes à travers la frontière égyptienne par des tunnels, par
mer, les armes étant larguées des bateaux dans des tonneaux étanches, par avion, hélicoptère, voiture, à
travers les voies "diplomatiques", par larcin et complicité locale criminelle dans les arsenaux
israéliens.
Aucune voix ne s'élève sur le plan international pour condamner ce trafic et cette militarisation
accélérée. Par contre, quand Israël s'emploie à éliminer cette menace, des voix nombreuses s'élèvent
pour crier à l'exagération, à la "disproportion"!
La menace du Nord
Tishrine, journal gouvernemental syrien écrit "Israël présente un danger pour tout arabe et il n'y a pas
d'autre alternative que de l'affronter avec le langage qu'il peut comprendre.", confirmant ainsi que
la Syrie aide l'Autorité palestinienne en armes et en méthodes de combat, par Hezbollah interposé.
Al Baath, journal du parti d'état explique que la leçon qu'on tire de la libération du Sud Liban doit
être appliquée à la Palestine, ".ni l'arsenal sioniste, ni la mort, ni la destruction ne pourront
plus protéger les forces d'occupation, où qu'elles soient".
Cette attitude arrogante syrienne et la longue guerre d'usure subie par le citoyen israélien seraient la
conséquence directe du départ précipité et non négocié de l'armée israélienne du Sud du Liban. Ce
départ fut perçu par les arabes comme une faiblesse, voire une défaite. Aujourd'hui les pertes
israéliennes sont dix fois plus importantes que celles subies au Liban où l'armée "contenait" le trop
plein de l'âme belliqueuse islamiste.
Une centaine de journalistes occidentaux ont eu l'impudence d'aller fêter avec le Hezbollah
l'anniversaire du départ des troupes israéliennes. On leur a montré les nouvelles installations à la
frontière israélienne et les positions avancées prêtes à attaquer les citoyens du nord d'Israël.
Ceux-ci n'auront eu qu'un répit d'un an!
Rappelons que l'Onu a décidé que la ferme de Shaba restait sous contrôle israélien tant qu'un accord
n'était pas conclu avec la Syrie. L'Onu a aussi décidé que l'armée libanaise devait remplacer les
forces illégales du Hezbollah au sud du Liban. Mais qui se préoccupe d'appliquer ces décisions? En dehors
du Congrès américain qui a supprimé les subventions américaines au gouvernement de Hariri, tant que son
armée ne se déploie pas au sud du Liban, personne!
Et alors?
Pour Arafat, Oslo était une ruse de guerre, comme il l'avait affirmé dans une mosquée de Johannesbourg,
une fois les accords signés. Depuis Oslo, sa ligne de conduite est transparente, détruire l'Etat juif en en
sapant les bases, en faisant croire aux israéliens pacifistes et naïfs à une laïcisation utopique de la
région, en terrorisant le citoyen israélien, en
exigeant la souveraineté sur le symbole le plus important de l'âme juive, le Mont du Temple. Pour
couronner le tout, le "droit au retour" des réfugiés palestiniens permettra alors en peu d'années de
n'avoir qu'un seul état du Jourdain à la mer, un état arabe de plus.
Le représentant de l'Autorité palestinienne à Jérusalem, Fayçal al Husseini, qu'il parle à Téhéran,
à Beyrouth ou au Jerusalem Post, développe la même thèse, sans aucune gêne. Il a précisé, il y a
seulement deux jours, que la stratégie palestinienne était de n'avoir qu'un seul état du Jourdain à la
mer; mais que sur le plan tactique, les palestiniens se contenteraient de la solution avec deux états,
jusqu'au moment favorable. Et des commentateurs israéliens sérieux parlent d'ambiguïté dans ces
propos.! Pourtant, comme le dit si bien cet homme de la lignée d'Amin al Husseini, de sinistre mémoire, il
n'y aura pas de place pour deux peuples antagonistes dans cette région du monde.
Selon le très sérieux "Wall Street Journal", à moins que les Etats-Unis n'incitent Israël à capituler, on
s'achemine inéluctablement vers une confrontation majeure, pour amener Arafat à la raison et peut-être
à la table de négociation.
Albert SOUED - 30 mai 2001
Retour d'Israël (3
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