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Tactiques militaires et médiatiques (info# 180701) Analyse de Stéphane Juffa © Metula News Agency

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La situation est très tendue, pourtant, elle a indéniablement le mérite d¹être claire.

D¹un côté, nous avons le gouvernement israélien, qui respecte le cessez-le-feu à la virgule, nous permettant ainsi d¹être clairs à notre tour : Si l¹Autorité palestinienne ne commet pas d¹agressions ou ne permet pas d¹agressions (ce qui est exactement pareil) contre des intérêts israéliens, aucun Palestinien n¹a à craindre l¹ire des soldats hébreux. Aucun d¹entre eux ne sera tué, ni même blessé !

Dans l¹hypothèse, où l¹AP n¹est pas capable d¹empêcher les actions armées contre Israël, il ne peut, par philologie, être question de cessez-le-feu. Dans cette hypothèse d¹anarchie, dans laquelle le pouvoir d¹Arafat ne serait pas reconnu par les Palestiniens armés, si Israël décidait à nouveau d¹observer une trêve unilatérale, elle manquerait à son devoir premier, celui de protéger ses ressortissants.

Faisons un pas de plus dans la réflexion logique ! Dans ladite hypothèse, où Arafat n¹aurait pas l¹autorité de contenir ses propres troupes, on ne devrait pas négocier avec lui. Lors d¹une négociation, en effet, chaque parti est amené à faire des concessions mais s¹il est établi, que l¹un des partis, est incapable de réaliser ses engagements, on se retrouverait à faire des concessions unilatérales. Ce ne serait plus une négociation mais bien une reddition.

Côté palestinien et seulement côté palestinien, on génère des actes de violence préméditée, entraînant ainsi les représailles de Tsahal. Ils s¹agit, à n¹en point douter, d¹une tactique de guerre et plus précisément, d¹une tactique basée sur la stratégie de la confrontation médiatique et diplomatique. L¹état major palestinien ne doute pas un instant, en effet, qu¹il n¹a rien à gagner, au titre du gain militaire, en permettant les attentats de kamikazes et les tirs de mortiers sur des quartiers de Jérusalem. Il sait, au contraire, puisque Israël usera de son droit de représailles, qu¹il expose ses soldats et ses civils aux réactions de l¹Armée de Défense d¹Israël. Mais le commandement palestinien n¹est pas fou, qui a justement misé, pour la réalisation des buts politiques de l¹AP, sur l¹exploitation de la victimisation du peuple palestinien, qui fait pourtant suite à ses propres actes !

Même si une pareille tactique réduit le public palestinien, non plus à l¹état de d¹appâts mais bien désormais à celui, encore moins confortable, de munitions, cette " méthode " possède l¹avantage de contrôler l¹intensité du feu et de placer l¹adversaire dans un embarras constant.

Le prix de cette tactique est extrêmement élevé et il passe par le sacrifice humain des volontaires du suicide sanglant, au nombre de 27, pour cette seule campagne d¹attentats !

Pourtant, ces sacrifices ne suffisent pas au succès de l¹option choisie par les stratèges d¹Arafat. Le succès de cette option passe, comme nous l¹avons dit plus haut, par le " marketing " du sacrifice. Sans écho ciblé et contrôlé de cette bien étrange façon de faire la guerre, cette dernière est inutile. Pour que le plan réussisse, il faut impérativement brouiller les cartes de l¹information ! Il faut, dé-clarifier la relation de la situation et créer, au moins la confusion, au mieux le rétromimétisme de la violence !

La tactique d¹Arafat dispose donc d¹un vocabulaire de marketing. Lorsque des spectateurs innocents de l¹information entendent parler d¹échanges de tirs, ou d¹embrasement de la violence, c¹est déjà une victoire sur la froide vérité. Lorsque l¹Obs parle de l¹inertie d¹Arafat ou qu¹Hubert Védrine, en réaction à l¹attentat de Binyamina, émet un communiqué dans lequel, pas un mot ne condamne l¹acte criminel, se contentant plutôt de mettre à profit cet épisode sanglant, afin de prodiguer des conseils parallèles aux deux partis en présence, ils prodiguent simultanément à l¹AP, ce soutien tactique, dont elle a si nécessairement besoin.

Les tacticiens du Raïs ne se contentent toutefois pas de ces\ petites conquêtes. Le point coïtal de leur entreprise, n¹est atteint que par le rétromimétisme, dont j¹ai aussi parlé plus haut. Lorsqu¹ils parviennent à faire justifier leurs initiatives armées et terroristes (hommes armés s¹attaquant délibérément à des civils) par des membres de l¹opinion publique occidentale, ils ont alors véritablement atteint leur but ! L¹idée, c¹est de faire entériner les plus extrêmes actes de terrorisme par voie de justification politique. De mélanger, dans un même creuset, les revendications politiques de Palestiniens et l¹emploi, par ces derniers, de la plus immodérée des violences. De pousser les supports médiatiques et diplomatiques, a ignorer l¹existence même de l¹engagement palestinien à respecter le plan Tenet et les conclusions de Sharm Al-Sheik ou mieux (pire ?) à générer l¹amnésie médiatique, par voie d¹adhésion (sympathie ?) à leur cause !

C¹est là que cette tactique devient véritablement nuisible pour Israël, car la justification du mélange entre la revendication politique et la légitimité de l¹action militaire, ne connaît aucune borne, aucune limite. La légitimité n¹est pas quantifiable ! On ne peut pas se dire : les exigences des Palestiniens sont légitimes, donc, on les autorise a utiliser des fusils contre les colons mais pas d¹obus de mortier ! Non, du moment que l¹on justifie le recours au terrorisme, on remet au terroriste un blanc seing absolu et dont il se servira à satiété. Il n¹y aura dès lors plus d¹engagement au cessez-le-feu qui tienne, plus de respect pour les revendication de l¹adversaire et même, plus aucun égard pour la santé physique de ses ressortissants. Le rétromimétisme sera consommé, lorsque les agressions deviennent des ripostes et que les ripostes, à leur tour, deviennent des massacres et des génocides ! 

Une dépêche AP, reproduite ce matin dans l¹Obs virtuel, me donne matière à illustrer mon propos : deux hélicoptères Apache dit la dépêche, ont tiré des roquettes sur un poulailler en parpaing, tuant quatre personnes. Et moi de vous dire, que nous avons ici un bel exemple de rééquilibrage de l¹information, par voie de superposition de la vérité événementielle, par la vérité anecdotique.

Les hélicoptères en voulaient-ils vraiment aux poules ? Cherchaient-ils a tuer des personnes ? Non, bien sûr. En fait, les pilotes des Apaches traquaient spécifiquement Omar Saadeh, qui, outre le fait anecdotique d¹être une personne, était événementiellement, le cerveau du Hamas, association terroriste hégémoniste de l¹Islam, pour perpétrer des attentats suicides contre des civils innocents à l¹intérieur même d¹Israël !

Vive la différence !

Selon des responsables de la sécurité palestinienne, poursuit l¹AP, deux activistes du Hamas recherchés depuis longtemps par Israël figurent parmi les victimes, dont Omar Saadeh, chef local des Brigades Izzedine al-Kassem, la branche militaire du Hamas.

De nouveau, Tsahal est présenté, au service de la tactique arafatienne, comme une armée qui tue les activistes et non les criminels. Saadeh, aurait été abattu, à en croire la dépêche, parce qu¹il était le chef des Hamas de Betlehem. Pourtant, en réalité, les services de sécurité israéliens n¹avaient strictement rien à faire du titre de guerre de Saadeh (si nous exécutions tous les responsables armés palestiniens, les morts se compteraient en milliers !). Saadeh et trois complices, ont été abattus, uniquement parce qu¹ils étaient en train de mettre la dernière main à un attentat suicide, qui devait avoir lieu durant la cérémonie de clôture des jeux olympique juifs. Cet attentat aurait coûté la vie à des dizaines d¹innocents.

J¹admettrais, au titre de l¹information, que l¹AP mette en doute les sources des services israéliens, soit qu¹ils questionnent la légitimité de frapper des personnes qui s¹apprêtent à tuer d¹autres personnes mais à mon sens et selon tous les critères déontologiques qu¹on m¹a appris, ce type de manipulation est à classer au titre de la propagande activiste et pas de l¹information.

Et pourtant, si la situation n¹avait qu¹un seul mérite, c¹est toujours celui d¹être claire. 

 


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