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G.Maman a écrit : « l'acceptation de la creation, telle que la decrit la Torah, releve de la foi (bien qu'elle ne souleve pourtant aucune difficulte scientifique), mais je constate egalement que l'acceptation de la theorie du Big Bang (qui souleve par contre beaucoup de difficultes scientifiques) releve d'une foi plus grande » Dire que la Thorah ne soulève aucune difficulté « scientifique » nest pas sérieux. Si on la prend à la lettre, cest un tissus de légendes, de préjugés archaïques, et derreurs scientifiques. Celui qui veut jouer à ce jeu cours à la vitesse grand V vers le ridicule. Si par contre on sattache à la VALEUR symbolique de la Thorah POUR les êtres de la parole que sont les êtres humains, alors dun seul coup, tout change : cela devient une source dinspiration, de réflexion, de chaleur. Sans parler de limmense valeur intrinsèque du document historique que sont les archives, la bibliothèque nationale, du peuple juif, en rouleaux. Le niveau de croyance de chacun est un fait différentiel, et en démocratie, une matière riche de discussion publique : dès quun problème social se pose où les valeurs humaines sont engagées, il est légitime quon aille aussi lire la Loi (Thorah). Chacun a le droit dy puiser argument, puisque chez les juifs il ny a pas de hiérarchie papale (quoique les fanatiques en mal de POUVOIR cherchent à nous en recoller une dans les pattes).
Le BigBang est une théorie de plus en plus solide selon la plupart des cosmologistes, nouvelle discipline scientifique portant sur les caractères généraux de lUnivers. Celui ci aurait 15 milliards dannées ; on ne peut remonter au temps zéro, cest à dire en deçà de 10 puissance moins 43 secondes (du premier dix million de milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde) : temps de (où est-ce quil se) Planck. Cest la limite actuelle de la notion scientifique de temps pour nous, humains, de la planète Terre. Et pour les tailles on ne peut mesurer en deçà de 10 puissance moins 35 m. Cest la limite spatiale. Après grosso modo 5 milliards dannées, apparaît notre Galaxie parmi 100 milliards dautres. Elle mesure 100 mille années lumières de diamètre, contient 100 milliard détoiles et en son sein apparaît, dans sa banlieue (peut-être après lexplosion dune étoile massive en supernova ce qui enrichi lespace en oxygène, carbone et azote, etc) une jeune étoile moyenne de durée de vie de 10 milliards dannée. Nous lappelons le Soleil. Cétait il y a 4,8 milliards dannées. Autour du Soleil un cortège de planètes se forme. Une de celles ci nous lappelons la Terre, par héritage de nos ancêtres qui nommaient lélément où croissent les plantes : terre (adama en hébreu). Sur cette planète, il y a entre 3,8 et 4,5 milliards dannées, apparaissent des formes dorganisation des groupements datomes quon nomme macromolécules. On ne sait pas quand, vers 3,8 milliards, cest lapparition des cellules, mais aussi probablement, des virus, parasites des cellules. Elles sont simples au début, et anaérobies (pas doxygène). Les réactions biochimiques à la surface de la planète changent latmosphère en la chargeant dO2. Des cellules sadaptent. Dautres meurent. Dautres pas sectaires incorporent intelligemment les cellules à oxygène dans leur cytoplasme, et se dotent ainsi de ladaptation à loxygène atmosphérique. Cest le début dune extraordinaire conquête de lespace terrestre : bactéries, puis pluricellulaires, puis, il y a environ 700 millions da., végétaux qui prennent de lénergie solaire pour fabriquer du sucre, puis animaux qui bouffent les végétaux, donc le sucre ; puis animaux qui bouffent les animaux : la chaîne alimentaire. Pendant ce temps ça EVOLUAIT sans cesse, le HASARD des mutations faisant « tester » à ces organismes une immense palette de possibles, ne survivant que ceux qui étaient suffisamment compatibles avec lécosystème (y compris de leur propre organisation). Dans les animaux, des aquatiques , poissons entre autres (nous possédons embryologiquement des arcs brachiaux hérités deux, par exemple la mâchoire inférieure= heureusement que les chirurgiens en tiennent compte!) ; quelque dizaines de millions dannées later , y a des pattes qui apparaissent pour des poissons des flaques deau (peut-être mis en péril de mourir). Ce commence à marcher sur la terre ferme. Puis ce sont les dinosaures. Il y a environ 250 millions dannées. Parmi eux Spielberg qui a pu tourner un reportage tip top. Ca narrête pas dEVOLUER. Il y a 60 millions dannées, comme elles le font toutes les 50 ( ?) millions dannées, une volée de comètes croisent lorbite de la Terre autour du Soleil (qui fait avec nous un tour de la Voie Lactée, notre Galaxie, en 200 millions dannées donc au moins 20 tours depuis sa naissance par agglomération de poussières et de gaz). Une de 10 km de diamètre tombe dans le Yucatan, Golfe du Mexique. Plouf. Plus de dinosaures. Il y a 3 millions dannées, les hominiens, dans lAfar en Ethiopie, sur une limite forêt/savane. Là aussi risque de mourir. Sadapter ou disparaître. Ex-singe, redressé sur ses jambes ce qui libère les mains. La face devient très visible : les mimiques plus riches. Très peu nombreux, ils meurent jeunes. Ils font blocs, chassent ensemble. Se communiquent des infos sur les dangers, la nourriture : la vocalisation fait un bond. Cest le début du langage. Et la combinaison avec la main libérée de larbre et de la marche à 4 pattes provoque une révolution= on entre dans le monde de la Culture, du langage, de la parole. (hypothèse= On vit dans un culte permanent de la pierre taillée. On invoque, en parlant, la pierre avant de la tailler.) Des milliers de générations. Ca survit tout juste, par petits groupes. Diverses races coupées les unes des autres. De nombreuses disparaissent. Il y a 700 mille ans découverte essentielle= le feu. On commence à manger cuit (stérilisation des germes), à dominer les animaux sauvages terrifiés. Il y a 100 mille ans, nos ancêtres commencent à enterrer les morts, en position ftale, saupoudrés de terre rouge. Début des TRACES du religieux. Il y a 30 mille ans , époque des statuettes de vénus partout sur Terre : peut être époque matriarcale : la survie des petits groupes tribaux (50 personnes ?) est toujours difficile. Or il suffit de quelques hommes pour féconder toutes les femmes. La valeur maternelle est peut être LA valeur de cet âge qui a duré 20 mille ans ! ! Pauvres papas. Il y a 10 mille ans, début de lâge néolithique et de lagriculture. Révolution technologique : le nombre de survivants explose. Où ? Dans le croissant fertile= (noms actuels) Iraq, Syrie, Turquie du sud, Liban, Israël, Palestine. Invention de lécriture pour faire de la comptabilité ! ! Donc en même temps des mathématiques. Culte de la fécondité avec la déesse de la Lune (croissant en forme de cornes de bovin)= Astarot (Astarté). Le culte de la fécondité exige le sacrifice des 1er nés mâles à lidole, animaux et humains.
Evidemment la vérité scientifique est approchée (et en plus mon baratin est approximatif !). Cest la définition de cette face de la vérité de la parole : approcher sans cesse le réel. Puisque nous ne sommes PAS Dieu, nous ne possédons pas le réel, et ne le connaissons que par le petit bout de notre lorgnette dhumains. Il est logique ( !) donc que notre connaissance scientifique soit en remaniement. Cest une vérité à remanier. Mais pas par nimporte quoi : il faut que ce soit COHERENT avec les faits acquis précédemment. Le baratin ny suffit pas (et mon récit est loin de la valeur du vrai travail scientifique, dont je rappelle quil est pluriel et nourri de lhéritage de nos anciens). Et là vous pouvez brancher lhistoire biblique dAbraham.
Un MYTHEdAbraham par un quidam nommé Jean Simon Sarfati : <<Une femme accoucha dun fils quelle aimait tendrement, à Ur, en Chaldée. Malheureusement, cétait le premier ; elle savait que son sort funeste était le couteau, pour satisfaire la déesse. Elle se plia, la rage au cur, à la Loi du sacrifice du 1er né mâle. Malgré sa peine, elle eut un SECOND fils, suivant en cela la sagesse de sa belle-mère, et le nomma Abram. Lenfant la comblait par son intelligence, mais elle ne pouvait chasser de sa mémoire le souvenir du premier, tant aimé. Abram grandissait, et promettait. Un jour il vit sa mère aller faire ses dévotions à la déesse. Il se cacha et eu la surprise de la voir invectiver lidole, laccusant de lui avoir pris son premier garçon. Cette expérience marqua Abram à jamais : il conçu une haine profonde contre la déesse. Il celait son sentiment en son cur, sachant bien que cétait la mort assurée si quiconque lapprenait. Il devait régulièrement entretenir lautel. Quoique soigneux, il le faisait avec grande répugnance et expédiait la chose au plus vite. Arriva ce qui devait arriver : alors quil essuyait un recoin de la statue, il fit inconsciemment un geste trop brusque de la main. La statue dargile bascula, et se brisa au sol. Lenfant resta pétrifié, sattendant au pire : quun éclair le foudroie sur place, ou que sais je encore. Mais rien. Rien ne se passa. Largile nétait que de largile. Abram séclipsa. Laffaire fit grand bruit ; on dit que la déesse était mécontente de cette maison et quelle avait décidé de la déserter. On dû faire de nombreux sacrifice de bovins, et on les mis au bûcher pour faire monter leurs effluves vers les narines de la déesse, pour quelle soit apaisée.
Abram regarda toute cette effervescence avec une certaine distance. Ainsi donc, ce nétait quun bout dargile, et tout le monde simaginait quil avait pu tomber par terre tout seul. Son esprit subit un choc invisible, comme si un voile se déchirait. Il résolu que dès quil serait grand, il partirait de ces contrées pour aller à lautre bout du monde, là où ces croyances imbéciles et meurtrières navaient sûrement pas court. Cette nuit là il fit un rêve. Et au matin, il était sûr quil existait un vrai Dieu, sans idole.
Et quand il fut grand, il quitta Ur. Pour toujours.>>
=> Cette historiette pour illustrer la place du mythe et de la vérité. Ainsi que le respect que nous devons à toutes les structures psychiques, y compris psychotique car cest celle qui se confronte le plus rudement à lautre face de la vérité : celle du grand Autre (vérité de la parole, mais cest un pléonasme ; il nest de vérité que de la parole, ce sur quoi de nombreux scientifiques sont aveugles croyant quils possèdent « directement » le monde) Il est deux face de toute parole vraie : sa face scientifique corrélée aux fait recueillis sur le réel (qui peut tuer !) ; sa face « altériste » surdéterminée par sa référence à lAutre garant du sens que suppose toute parole humaine. Elles sont indissociable, et leur enjeu est notre survie/vie même. La vérité de la face scientifique est relative à létat de la vérification par lexpérience qui nous soumet au risque du réel, son corpus référentiel est ouvert puisque cest le réel lui-même. Elle soppose à lerreur. Elle donne lieu aux polémiques scientifiques. La vérité de la face « altériste » est absolue, son corpus référentiel est clos, sans cesse matière à interprétation, et enjeu dincessantes discussion. Elle soppose au blasphème. Le blasphème fondamental est la remise en cause dune forme de croyance actuelle en lAutre. Il donne lieu à lexcommunication (mise hors de léchange de parole), à lexécution, aux schismes et guerres de religion ; mais aussi à lenfermement psychiatrique, à lextermination des malades mentaux (comme en France en 1940-44).
Les deux formes de la vérité de la parole sont des enjeux de pouvoir essentiels, car le POUVOIR cest en fait la reconnaissance dune AUTORITE par les autres sociétaires. La méthode terroriste (dictature des mollah p.ex.) ou persuasive (démocratie) en change le type, mais pas la fonction.
Croire quil nest de vérité que scientifique mène tout droit (derect) au totalitarisme, avec le pire, lanimalisation nazie de lhumanité (loi de la sélection par la racialisation). Croire quil nest de vérité qualtériste mène à la débilisation religieuse obscurantiste, avec le pire, le fascisme moyenâgeux des mollahs.
Et pour ce qui est de la question de la foi dans le BigBing euh band (jy arriverais pas) BANG (ouf), je propose lidée quil est trois notions : La foi cest la foi dans lAutre garant du sens de la parole du sujet, La croyance, cest la foi incarnée dans des rituels, des règles, des récits (que ceux qui ny adhèrent pas nomment « mythes »),etc. La conviction, cest ladhésion à une représentation de type « scientifique ».
Selon ces définitions, avoir foi dans le Big truc ne veut rien dire. On a la foi, point. On croit dans la Thorah. On a la conviction que le Big=l^lmzl fut un fait réel. Ciquiouafdit.
Ceci nest que mon point de vue et nengage personne dautre (quoique ;)
Sarfati Jean Simon.
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