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Exercice de logique |
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Exercice de logique ! (info # 012711)
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Anthony Zanni nest pas vraiment à Jérusalem pour relancer le processus de paix, cest
désormais évident. Ce matin, larmée israélienne a laissé filtrer (elle nest
décidément pas étanche !), quelle considérait que les États-Unis sattaqueront
à lIrak, après avoir rétabli lordre, en Afghanistan. En termes de
coordination avec les déclarations du Président Bush, hier, cest soit un flop,
soit un coup de maître.
Rappelons que le président américain, a énoncé un ultimatum à lencontre du
régime de Saddam Hussein, en lenjoignant de laisser revenir les observateurs de lONU,
afin de vérifier que le tyran de Bagdad, navait pas reconstitué un arsenal de
destruction massive et darmes non-conventionnelles.
Lannonce de Tsahal nest certes pas tombée dans loreille dun
sourd. Si elle sappuie sur des renseignements valides, cette information casse le
jeu de M. Bush. Elle voudrait dire, en effet, que laffaire des observateurs nest
quun prétexte et que lAdministration US a déjà marqué dun X, le
gouvernement irakien, comme son prochain objectif militaire. Ca, cest dans le cas du
flop !
Dans lhypothèse du coup de maître, Zanni était porteur dune demande de
George Bush, pour quIsraël fasse cette déclaration pendant le séjour du général
américain en Terre Sainte. En termes diplomatiques, cela signifierait, surtout à lendroit
des autres pays arabes : « Nous, gouvernement américain, sommes conscients du rôle
joué par Saddam H., dans le processus terroriste actuel et nous avons décidé de le
neutraliser ! » Et pour bien souligner, à quel point cette décision est sérieuse, on
émet deux déclarations, à trois jours dintervalle. La première à Washington,
qui « permet à Israël de riposter à lIrak, en cas dattaque de son
territoire » et lautre, à Jérusalem, qui fait savoir, à ceux qui doutaient de la
détermination américaine, que lallié numéro un des USA, est persuadé de limminence
dune attaque contre Bagdad ! Si cétait le signal, décidé à la Maison
blanche, il aurait sans doute le mérite de la clarté, car si les Américains « mettent
les Israéliens dans le coup », cest que leur détermination, prime désormais, sur
le souci de rallier les régimes arabes à la cause de lanti-terrorisme.
Il faut bien dire aussi, que la casquette de médiateur sied bien à la mission dAnthony
Zanni. Que pourrions-nous imaginer, comme autre couverture ? Que le Pentagone déclare,
officiellement, envoyer un émissaire militaire de haut rang, en Israël, « afin de
coordonner une attaque contre lIrak ? » Convenons, si vous me laccordez, quune
telle déclaration serait un peu brutale !
Dans les faits, on est déjà bien loin daccorder une trop grande importance au
message diplomatique. Ces déclarations sont nécessaires mais elles ne sont plus
déterminantes. Ce qui compte, cest létat des renseignements recueillis par
les Américains et les conclusions quils en tirent :
A. LAdministration US a désormais acquis la certitude, que Saddam Hussein, a
trempé dans les attentats du 11 septembre. Nous envisageons, que les Américains ne
disposeraient que dépais indices, au sujet de ces implications et pas encore de
preuves formelles. On parle, cependant, dindices concordants et nombreux, qui
passent par le regroupement des traces, laissées par les rencontres directes, entre les
plus hauts chefs des services du renseignement irakien et certains des auteurs des
attentats.
A Métula, on maintient lhypothèse, qui nous semble toujours la seule plausible,
selon laquelle Saddam, a été larchitecte des attaques du 11 septembre et que le
rôle des mouvances islamiques internationales, sest limité à pourvoir les camps dentraînement
irakiens, en volontaires fanatisés. Même si notre hypothèse est exacte, nous doutons
fort den obtenir la confirmation dans un proche avenir, car nous imaginons mal, que
le Président Bush, admette un jour, avoir chamboulé lAfghanistan, pour avoir la
peau du sous-fifre Bin Laden. Ca ferait désordre !
B. Les USA sont persuadés, que lIrak est derrière loffensive à lAnthrax.
Comme pour précipiter les Boeing, sur le World Trade Center, beaucoup dexperts saccordent
aujourdhui, pour estimer que la profondeur logistique, les moyens et lorganisation
dun pays souverain, sont impérativement nécessaires à laccomplissement de
ce genre dopérations. Je sais que cela déplaît à certains, qui prennent, à
tort, la mention de nos analyses précédentes pour de la suffisance mais il est ici
efficace de rappeler, que nous ne nous sommes jamais éloignés de cette considération
absolue et que nous lavions déjà mentionnée, le jour même des attentats. Ceci
pour dire, que dans bien des cas, lanalyse peut devancer les preuves, si ce nest
les remplacer carrément !
Ajoutons à ces considérations, que les méthodes terroristes choisies, tant à propos
des avions que de lAnthrax, recoupent parfaitement, à la fois les moyens techniques
dont sest pourvu lIrak, que ce quon sait des programmes dentraînement
militaire et de dotation, dans lesquels Saddam sest engagé.
C. Les Américains et leurs alliés les plus proches, possèdent des relevés de
renseignement tangibles, démontrant que Saddam Hussein a reconstitué, en priorité, sa
dotation en armes non-conventionnelles de destruction massive. Dans ces conditions, George
Bush savait, bien avant quil nen parle, que lIrak ne possède pas
vraiment loption, de laisser les observateurs de lONU faire leur travail. La
proposition de Bush, dans ce sens, est rhétorique uniquement, puisque, sils
procédaient à linspection des sites, les experts internationaux découvriraient
certainement les armes non-conventionnelles, dont le Texan fait état. En conséquence de
quoi, lIrak serait, de toutes façons, condamnée et poursuivie par la coalition
occidentale.
On voit que lAmérique est à la recherche dune justification, pour préparer
son action contre Saddam Hussein. Noublions pas, cependant, que cette justification
existe bel et bien et quelle ne saurait être assimilée à un alibi, puisque la
dotation de lIrak en moyens de destruction, biologiques et chimiques, le place en
contravention avec les accords qui ont suivi la guerre du Golfe et que Saddam a
entérinés. De plus, ces armes menacent effectivement tous les voisins de lIrak.
B. Le régime de Saddam Hussein constitue une source intarissable de violence et de
déséquilibre, dans la région. Hier encore, la Ména annonçait le démantèlement dune
cellule de terroristes-commandos, formés en Irak et envoyés dans les territoires de lAP,
par le maître de Bagdad, afin de raviver les flammes de lIntifada. Quelques mois
auparavant, cest contre le royaume Hachémite, que Saddam H. dirigeait ses commandos
de déstabilisateurs et de fomentateurs de troubles.
Replacés dans la perspective des agressions contre le Kuweit et contre lIran, qui
ont fait, il est utile de le rappeler, des millions de victimes, ces actes de violence
répétitifs, mettent en péril toute forme davancée positive dans notre zone. Les
camps dentraînement dislamistes internationaux et des gens du FPLP, lovés
dans larrière-pays babylonien, sont autant de promesses de misère et de larmes,
pour tous les peuples du Moyen Orient.
On distingue désormais une orientation stratégique, dans les derniers mouvements
effectués par lAdministration américaine. On y voit une nouvelle application de la
méthode salami. A la place daborder tous les ennemis de front, au risque de
coaliser les énergies anti-occidentales, on envisage de les neutraliser les uns après
les autres. Après la découpe de la tranche « Afghanistan », le reste du bâton est
fragilisé, en perte dappuis, en proie aux retournements de vestes. Au cas où
Tsahal aurait raison et où le régime de Saddam Hussein va être neutralisé à son tour,
les mouvements terroristes, ainsi que les États qui les protègent, vont se retrouver
isolés, privés de bases arrières mais aussi, de ressources et de communications. Nul
doute, que le despote alaouite de Damas, lautre grand tyran du Moyen Orient,
adoptera une attitude plus constructive, au sujet du démantèlement du Hezbollah, du FPLP
et du Jihad islamique, lorsque les GIs camperont sur sa frontière orientale. A
moins que le Président Bush décide alors, de couper également la tranche Assad, donnant
ainsi, une nouvelle chance à lindépendance libanaise et un nouvel essor, au
processus de paix. En ces temps, le général Anthony Zanni, pourra revenir à Jérusalem,
avec de vraies chances de persuader les Israéliens et les Palestiniens, de mettre enfin
un terme à leur horreur !
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