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Les ravages du judéo-poujadisme |
Les ravages du judéo-poujadisme
par Maurice Szafran, Directeur général de " Marianne ", chargé de
la rédaction
Dans un pamphlet d'une rare violence, deux universitaires se prétendant de
"renommée internationale" dénoncent ceux qui entretiendraient la
"religion de la Shoah" et un "culte de la mort".
Réplique
Universitaires et historiens, Mme Benbassa et M. Attias publient un pamphlet
consacré au judaïsme et aux Juifs*. Pour couper court à toute
réfutation de leurs thèses, Mme Benbassa et M. Attias se dissimulent derrière
des diplômes, allant se présenter comme - je cite - des "savants de
renommée internationale". Rare exemple de cuistrerie .
De quel droit, dès lors ,un journaliste ou quiconque d'autre d'ailleurs,
pourrait-il contester pareilles sommités de la science historique et du judaïsme
?
Rassurons-nous, pauvres autodidactes de la réflexion que nous sommes: Mme
Benbassa et M. Attias enfilent sans discontinuer tous les clichés de l'époque,
toutes les idées fausses du moment, tous les à-peu-près idéologiques qui
transforment à bon compte un piètre penseur en un pseudo - anticonformiste.
C'est donc à une charge politique que nous sommes confrontés, à un brûlot,
en aucun cas à une réflexion sur l'avenir des juifs, ici et ailleurs. Un livre
de combat n'est pas appelé à la critique prudente. Il se combat. Revenons donc
à "l'érudition" des auteurs. Elle s'avère , par instants, d'une étonnante
superficialité. Aussi peu "savants"
sommes-nous, nous n'avons pas attendu la sentencieuse Mme Benbassa et le
pontifiant M. Attias pour attendre et pour comprendre: 1) que "les grands
penseurs juifs ont toujours été en contact avec ce qui se passait au
dehors"
(p.24); 2)qu' "il n'est parfois rien de plus exotique pour un juif qu'un
autre juif" (p.34); 3) "quant à la distinction entre antisémitisme
et
antijudaïsme, il est bien dommage qu'on croie souvent pouvoir en faire l'économie"
(p.42) etc... Banalités + banalités = pédanterie.
Cette pédanterie pourrait prêter à sourire si Mme Benbassa et M. Attias
n'utilisaient pas, par ailleurs, quelques énoncés indécents. Ainsi, évoquant
l'arrivée en métropole , au début des années 60, des Juifs d'Afrique du
Nord, nos deux "savants de renommée internationale" perdent-ils le
contrôle de leurs nerfs et de leurs plumes.
Page 117 : "La communauté ashkénaze, bien installée, avec ses
intellectuels,
ses lettrés, sa valorisation du savoir, ses enfants réussis, a regardé les
nouveaux venus, je ne dirais pas avec mépris, mais avec quelque
condescendance. Les barbares étaient arrivés ".
Page 123: "dans le" regard dépréciateur "d'une certaine
intelligentsia ashkénaze, " un sépharade est un marchand du Sentier.
Quand il s'occupe
d'écrire des livres, il devient facilement l'objet de moquerie ou suscite
l'incrédulité (...) Mais les ashkénazes ne tiennent plus le pouvoir et, c'est
tout leur problème". Voilà des
exemples d'une "pensée" effectivement inédite: le judéo-poujadisme.
Mme Benbassa et M. Attias l'ont inventé. Rappelons-leur, tout de même, qu'il y
a quarante ans la majorité de ces ashkénazes qui les obsèdent à ce point n'étaient
que de modestes artisans penchés sur leurs machines à coudre.
Ces saillies seraient sans importance si elles ne visaient pas en réalité à
fonder un discours pernicieux : vitupérer la "religion de la
Shoah". Arrêtons-nous à ces deux seules citations: "C'est une
passion morbide que ce culte de la mort dont on entoure le génocide"
(p.110);
ou encore: "Comme si pour être un bon juif, quand il ne subsiste plus
grand-chose de la pratique religieuse, il fallait non seulement être
ashkénaze mais aussi avoir l'expérience de la Shoah" (p.124). Il se
trouve que j'appartiens à ce groupe étrange, dérangeant pour certains, et qui
débecte, tant Mme Benbassa et M. Attias, ces "enfants de la Shoah"
dont les grands-parents et parents, oncles et tantes, ont été déportés et
gazés à Auschwitz. C'est ainsi. Adolescent puis adulte, élève appliqué de
l'école de la République et bon exemple de l'intégration à la française,
longtemps convaincu que l'antisémitisme était en cours d'extinction, j'ai
voulu réfléchir avec tant d'autres, et écrire, comme quelques autres, sur la
Shoah, ce trou de la société européenne civilisée, sur le comportement pour
le moins ambigu de ce pays, la France, mon pays, qui m'a accueilli et intégré
au point de faire de moi un citoyen lambda. Mais auparavant, cette France-là
n'avait pas hésité à livrer mon oncle Paul à la Gestapo.
D'Auschwitz, lui non plus n'est pas revenu. Je dois en tenir compte dans mon
histoire politique, française et juive. Qu'importe si cela déplaît à Mme
Benbassa et à M. Attias.
Notre démarche, loin d'être névrotique, obsessionnelle ou malsaine, a rempli
une fonction essentielle: elle a permis à la société française de se débarrasser
enfin, de cette gangrène vichyste qui la rongeait.
Jacques Chirac et Lionel Jospin, notamment, l'ont compris. Pas Mme Benbassa et
M. Attias, ravagés par la haine (de qui ? de quoi ?) Tant pis pour eux.
* Les Juifs ont-ils un avenir ? (Lattès, 249p. 118F) MARIANNE ( 5 au 11
novembre 2001, pages 26 i 27)
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