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QUI A DIT QUE LE JUDEO-ARABE N’ETAIT PAS UNE LANGUE ?


   

   QUI A DIT QUE LE JUDEO-ARABE N’ETAIT PAS UNE LANGUE ?


En exclusivité mondiale, pour Harissa.com.

De Paris. De notre correspondant particulier, permanent et fidèle.

Par et pour l’Agence Breitouna and C°.

Barbès, Temple, Charenton, Maisons-Alfort.


Hier soir, mardi, j’ai eu l’honneur de dîner chez des amis communs, en compagnie de Monsieur le Professeur Yosef Tobi et de son épouse Zivia.

Professeur Yosef Tobi, Hebrew and Comparative Litterature.

University of Haïfa.

Le professeur Tobi faisait partie des conférenciers devant intervenir au colloque de l’université Bar Ilan, «les juifs de Tunisie, création, tradition et culture. »

Au cours du dîner, quelle n’a été ma surprise d’apprendre, que le Professeur Tobi avait écrit un ouvrage sur le Judéo-arabe.

Cet ouvrage, écrit en hébreu, est intitulé : « LA LITTERATURE JUDEO-ARABE EN TUNISIE 1850-1950 »

Un exemplaire dédicacé m’a été offert par le Professeur, je vous livre son introduction, en plusieurs parties.


Cet ouvrage est le fruit d’une recherche approfondie menée au cours de la dernière décennie, par le Professeur Yosef Tobi et sa femme, Zivia.

Celle-ci, originaire, elle-même, de Tunisie, pratique couramment le judéo-arabe qui est la langue de la littérature qu’ils examinent ici.

L’ouvrage rassemble plusieurs études de cette production littéraire, fort négligée jusqu’ici par la recherche universitaire, ainsi qu’un choix de textes représentatifs des divers genres littéraires qu’on y trouve, et qui sont donnés en traduction hébraïque.

La floraison de la littérature judéo-arabe en Tunisie, est un des caractères les plus marquants et les plus significatifs du vécu collectif de la communauté juive de ce pays, du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle.

Il reste que les études qui lui sont consacrées sont très peu nombreuses, essentiellement du fait de l’absence de documents d’archives ou de bibliothèque sur lesquels elle pourrait s’appuyer.

Ce n’en était pas moins une littérature dont on peut penser qu’elle était très répandue, si l’on considère, entre autres données, le nombre considérable d’imprimeries juives qui ont été fondées en Tunisie au XIXe siècle, et où se manifeste une intense activité d’impression de textes de toutes sortes, en judéo-arabe.

Ces textes se comptent par centaines, voire par milliers : Livres, revues, brochures, feuilles volantes, etc. Cependant, et plus que pour les nombreuses publications et la pléthore d’ouvrages qu’on trouve chez les libraires, c’est peut-être essentiellement par l’imposante présence de ces œuvres dans les bibliothèques privées, que se révèle toute la dimension de cette littérature.

Il ne nous a pas été possible de mener cette étude dans les communautés juives de Tunisie, mais avec l’assistance de Zivia Tobi, native de Gabès, en Tunisie méridionale, nous avons pu nous rendre dans de nombreux foyers de juifs tunisiens immigrés en Israël, et établis depuis dans ses villes, grandes et petites, et dans ses agglomérations rurales.

Dans chacun d’entre eux, nous avons trouvé d’importantes collections de livres en judéo-arabe qui sont, pour leurs propriétaires, une lecture tout à fait familière.

Et, on notera qu’il ne s’agit pas uniquement d’un public particulièrement lettré ; c’est le cas également pour tout un public qui ne possède qu’une instruction tout à fait ordinaire.

Dès lors, la manifestation la plus frappante, et également la plus émouvante, est la très large diffusion de cette littérature et le refus des propriétaires de ces ouvrages de s’en séparer.

Tout cela n’est vrai, cependant, que pour la première génération de ces immigrants ; la génération qui suit, et qui est déjà éloignée de la culture de ses parents, manifesterait plutôt une tendance à la négliger.

Dès lors, ces livres trouvent plus aisément, et en grand nombre, le chemin des étals des bouquinistes.

Agence Breitouna and C° à la pointe de l'info.
NB/Je recherche correspondant aux Iles Maldives et à l'Ile de Paques.CV souhaitè   
           

  

 

 

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