Par Maurice (Maurice) le mardi 29 juin 2004 - 17h06: |
Racisme
29-06-2004
Dégradation de la mosquée de Nanterre
Le CRIF tient à exprimer sa profonde indignation devant les inscriptions indignes et haineuses taguées sur le mur de la mosquée de Nanterre.
Le CRIF exprime sa sympathie et sa solidarité à la communauté musulmane et appelle les pouvoirs publics à une prompte mise en œuvre de tous les moyens préventifs et répressifs afin de lutter contre les actes racistes et antisémites.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 29 juin 2004 - 17h00: |
Albert Je sais La Kayla c'est la sieste mais moi je cherche le nom propre de femme. Ne sauront repondre sauf ceux qui connaissent l'arabe a fond.
Par exemple un musulman erudit.
Par Albert (Albert) le mardi 29 juin 2004 - 15h53: |
Sourire moqueur, c’est le début de mépris.
Celui par lequel on montre sa mesquinerie.
Sourire enjoliveur. ? C’est celui qui trompe autrui,
Qui vous charme avec arrières-pensées.
Après le regard, c’est le sourire,
Ce léger écart de lèvres
Qui vous charme qui laisse apparaître
des dents d’agneau ou de carnassiers.
Sourire masque à travers un regard triste,
Sourire triste sous des regards d’espèrance..
Mille sourires, milles facette. !
Mille regards, milles caractères. !
Heureux regards dans les sourires innocents..
Par Albert (Albert) le mardi 29 juin 2004 - 08h43: |
KAYLA..... Sieste...??? Non...Emile...!
Par Email (Email) le mardi 29 juin 2004 - 08h25: |
Greetings from Serbia and Monte Negro!
I am one of the members from Jewish community from north of Serbia. I am coming to Tunisia next week and I would like to make contact with community in Sousse. Could you tell me some information about servise, e mail adress, adress,...
Thank you very much.
Lidija Jasic
Par Primo (Primo) le mardi 29 juin 2004 - 07h42: |
Urgent: soutien à Louis Chagnon
Professeur d'histoire dans un collège d'enseignement secondaire, Louis Chagnon subit depuis Septembre 2003 les assauts d'un groupe constitué pour mettre en cause l'enseignement qu'il a dispensé sur l'islam dans une classe de 5ème, conformément aux textes et programmes en vigueur, en s'en tenant à la réalité historique des faits et sans y avoir ajouté le moindre jugement de valeur personnel.
A l'Education Nationale, l'enseignement de la vérité historique devrait-il faire place désormais à des mythes réconfortants ?
Dès le début, ces agitateurs ont réussi à faire céder une administration qui a lâché l'enseignant en lui infligeant un blâme injustifié.
Or, il se révèle qu’il n’y a aucune spontanéité dans les attaques contre Louis Chagnon, et qu’il s’agit en fait d'une poignée d'individus animés par des militants musulmans dont le mode opératoire rappelle bien celui d'activistes islamistes.
Ils sont parvenus à orchestrer un battage médiatique autour de cette affaire en prétextant l'émergence d'une pensée "islamophobe". Ce faisant, ils ont réussi à mobiliser le MRAP qui a porté plainte contre Louis Chagnon, pour finalement annuler la procédure.
Louis Chagnon a décidé de contre-attaquer et de porter plainte contre le MRAP.
Aujourd'hui, Louis Chagnon se bat pour son honneur et sortir totalement réhabilité de cette affaire où le religieux veut empiéter sur le politique, pour que l'on puisse, dans ce pays, parler sereinement de l'Islam comme de toute autre religion.
Il se bat pour la laïcité. Son combat est désintéressé : il n'a subi qu'un blâme de la part de l'Education Nationale et la sanction judiciaire ne risquait pas d'aller bien loin. Mais son combat est le nôtre!
Son combat est, certes, désintéressé mais il n’est pas gratuit : ne le laissons pas seul face à l'adversité.
Louis Chagnon a dépensé en frais d’avocats plus que ses moyens ne le lui permettent, aidons-le à défendre notre liberté!
Envoyez vos dons par chèque à l'ordre de Louis Chagnon à :
Louis Chagnon
BP 19
94001 Créteil Cedex
Par Mena (Mena) le mardi 29 juin 2004 - 07h44: |
La glu de l'oiseleur francallemand ou la constitution de l'oignon européen, 1ère partie (info # 012806/4) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
Avant de reprendre la suite de l'étude sur le Way of war arabe (3ème partie), je veux dire un mot des élections européennes, faire une digression, mais qui finalement n'est pas si extérieure que cela au thème de la série.
Les élections pour le Parlement européen du 13 juin dernier ont été un fiasco retentissant. Fiasco avoué, même si l'on n'a pas encore mesuré toute sa portée. Enfin sont éventées les affirmations hâtives et péremptoires de Habermas et Derrida en mai de l'an dernier. Souvenons-nous du «Plaidoyer pour une politique extérieure commune» cosigné par les deux philosophes français et allemand, publié en grandes pompes, simultanément dans tous les grands quotidiens d'Europe — Libération du 31 mai 2003 — et que je dénonçais [1]. Le Plaidoyer de Habermas annonçait urbi et orbi que depuis le printemps anti-américain «contre la guerre» en Irak de 2003, les prémisses d'une Europe politique étaient posées parce que sa condition essentielle se trouvait désormais remplie. Cette condition, c'était qu'existât une opinion publique européenne qui fusse, en tant que telle, distincte d'une simple juxtaposition des opinions nationales des pays composant l'UE. Seule une telle existence en effet, parce qu'elle le conditionnait du point de vue de sa légitimité démocratique, pouvait autoriser le pas ultérieur décisif vers «l'Europe politique» comprise comme une véritable entité politique — se posant en s'opposant (surtout aux Etats-Unis) — et donc dotée d'une «politique étrangère».
Dans une version «faible» de l'idée d'un soubassement à la construction d'une Europe unitaire fédérale, il n'était pas exigé l'affirmation d'une véritable conscience identitaire européenne trop cohérente, une «identité» au sens fort ethno-populiste ou culturaliste, fondée dans la tradition, la religion (de ce point de vue la «laïcité» de la Constitution est logique), l'histoire ou la race, mais on se contentait d'une sphère publique, d'une opinion publique commune fondée sur quelques grandes valeurs garantissant la cohésion de cet espace démocratique supranational. Bref, c'est la seule base d'un Konstitutionspatriotismus.
Or ce que le Plaidoyer prétendait annoncer, à grands coups de trompettes et en fanfare, c'était que ça y est, que cette opinion européenne existait désormais bel et bien, puisqu'on l'avait vue dans les rues de toutes les capitales d'Europe ! C'était elle, oui, c'était elle qui défilait massivement «pour la paix» et contre Bush-Sharon. De sorte qu'enfin l'Europe était prête, qu'elle avait désormais conquis et acquis sa légitimité, puisque, dans le creuset de cette expérience originaire, elle avait vécu l'archi-événement populaire fondateur, cette étincelle initiale de vie qui allait éveiller le corps du Frankenstein rapiécé, cet «acte» originel, ce fiat grâce auquel sa conscience de soi allait faire fusionner ses membres encore disjoints dans l'unité d'un corps politique vivant. Dans l'expérience initiale où elle se reconnaissait au miroir dans son identité de sujet politique, telle le bébé de Lacan découvrant l'image de son corps unifié lors du stade du miroir, l'Europe pouvait enfin dire «Je». Son auto-affirmation antiguerre et anti-Bush l'avait ainsi démocratiquement «fondée», constituée au sens authentique d'un acte constitutif commun, et l'aurait, par conséquent, rendue apte à se donner un texte de Constitution et à disposer normalement d'une véritable assemblée représentative et législative afin de se donner ses lois en toute autonomie.
Mais voilà, ce constat s'avère aujourd'hui faux et précipité. J'avais déjà dénoncé dans "Les prémisses du ‘nouvel’ antisémitisme" l'élaboration artificielle, par «planification idéologique» des médias, d'une identité européenne factice fondée sur l'antiaméricanisme. Cet artefact ne pouvait à mon sens fonder une démocratie européenne digne de ce nom. On voit aujourd'hui que le simulacre d'assemblée constituante européenne sortant du dernier scrutin n'a qu'une très piteuse valeur représentative. Et s'il y a quelque chose que prouvent clairement les résultats du 13 juin, c'est bien qu'il n'y a pas d'opinion publique européenne, mais seulement un puzzle déparéillé de peuples, des membra disjecta schizoïdes, certes entravés par une lingua diplomatica médiatique de bois, mais ne formant aucune unité politique, et incapables à ce titre d'exprimer une quelconque volonté politique concernant des «enjeux» européens communs. L'Europe a bredouillé un gros brouhaha incompréhensible et presqu'inaudible, elle n'a pas réussi à dire «Je».
Comme on l'a vu, dans chaque pays de l'union, les soi-disant Européens se sont soit complétement désinteressés du suffrage, soit se sont exprimés sur des enjeux purement nationaux. Les logiques nationales ont court-circuité la logique européenne. Au moment même où elle est censée devenir une véritable entité politique, l'Europe n'est plus une union, c'est un oignon. L'oignon européen ! Mieux, elle se révèle avoir la forme d'un oignon gâté: le coeur se vide, tandis que le reste ne tient qu'à la tête ou s'effeuille en autant de pelures. Sans aller jusqu'à demander l'impossible d'une démocratie active et participative, le moins qu'on puisse dire, c'est que les véritables enjeux de la construction de l'Europe-puissance échappent maintenant même au contrôle minimum d'une démocratie réduite au smic du consensus, les peuples s'étant déssaisis de ce qui occupe l'activisme commissionnaire d'une bureaucratie lointaine et manipulatrice dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.
Bien qu'on connaisse l'asymétrie relative à la preuve concernant ce qui existe et ce qui n'existe pas — Stéphane Juffa l'a rappelé dans son entretien avec Guillaume Dasquié — , voilà ici un contre-exemple. Pour prouver une existence, il suffit de l'exhiber, mais il est plus difficile de prouver une inexistence car, n'ayant aucune instance positive, il faudrait épuiser un dénombrement de l'univers entier pour établir celle-ci avec certitude. Heureusement, l'ontologie politique n'a pas de ces rigueurs logiciennes, et l'on peut sans hésitation tirer le bilan du démenti infligé au coup de force habermassien. Un constat philosophique d'une soi-disant existence d'une opinion publique européenne ? Les manifestations anti-américaines du printemps 2003 étaient-elles suffisantes pour susciter son existence ? Cette opinion a pour ainsi dire elle-même ouvertement manifesté qu'elle n'existait pas, on l'a vue de nos yeux s'abstenir d'exister le 13 juin 2004, lorsqu'on l'a solennellement convoquée à s'auto-affirmer en tant que telle.
S'il n'y a pas d'opinion publique européenne, j'estime par conséquent qu'il n'y a pas et ne saurait y avoir actuellement d'Europe politique. Et s'il n'y a pas aujourd'hui d'Europe politique, autant dire que l'Europe-puissance n'est pas encore en vue ! Son devenir-puissance est rendu éminemment problématique et précaire par les peuples qui se sont massivement abstenus de lui accorder la caution de légitimité démocratique qu'elle réclamait en leur nom. Or le projet européen n'est rien sans cette légitimité, la culture européenne étant telle, fort heureusement, qu'elle empêche rigoureusement qu'une puissance puisse se bâtir en son nom sans elle. Ce n'est pas le Reich de Bismarck qu'il s'agit de proclamer!
Autrement dit, sa volonté de puissance est minée et l'Europe de Bruxelles a beau se rédiger une belle «Constitution» en bonne et due forme, laïque et tout, il n'empêche qu'elle ne s'est jamais réellement auto-constituée, et que sa Constitution flottera en l'air. La leçon n'a peut-être pas encore été explicitement tirée, mais les jeux sont faits. Que Habermas l'apprenne à ses dépens: pas plus qu'une hirondelle ne fait le printemps, une campagne d'antiaméricanisme médiatiquement orchestrée ne suffit à faire une opinion publique et encore moins une identité européenne. Bruxelles ou des traités franco-allemands peuvent bien financer des médias pour «forger une opinion européenne commune» (Arte), ce n'est guère suffisant. L'Europe peut imposer des tabous linguistiques de toutes sortes pour faire entrer de force l'opinion des européens dans le lit procustéen d'une langue de bois diplomatique [2], rien n'y fait. Les «Européens» l'ont dit eux-mêmes: ils ne se perçoivent pas comme tels politiquement et ils ne forment aucune unité politique.
Car qu'est-ce qu'une unité politique?
Pour autant qu'elle se veuille érasmienne, c'est-à-dire cicéronienne, il convient de rappeler à l'Europe ce que Scipion, dans De la République de Cicéron, proclamait: Est igitur respublica, res populi (la chose publique est la chose du peuple). Mais à condition d'ajouter ce qu'il ajoutait: « un peuple n'est pas un rassemblement quelconque de gens réunis n'importe comment; c'est le rassemblement d'individus qui se sont associés en vertu d'un accord sur le droit et d'une communauté d'intérêts » (Cicéron [3]). Il interdisait ce faisant de confondre un «peuple» avec une foule quelconque accidentellement assemblée, et définissait celui-ci par le fait qu'il forme un corps politique, et qu'il ne forme ce corps qu'en ce que chaque individu le composant reconnaît qu'il s'y agrège.
Or à s'en tenir à cette acception cicéronienne, il est clair qu'il n'y a pas aujourd'hui ni «chose publique» européenne — c'est-à-dire d'enjeu que les Européens reconnaissent explicitement comme étant le leur — ni de «peuple» européen — ou d'opinion publique européenne, qui est son substitut moderne (que je tiendrais pour acceptable si elle existait réellement et non manipulée !) —, et c'est très précisément cela que les élections ont mis en évidence. L'Europe, pour l'instant, n'est qu'un conglomérat maintenu par la glu francallemande et construit à partir du sommet par des élites volontaristes à coups de décrets technocratiques et d'une brutale planification idéologique par les médias (comme je l'ai montré sur les exemples d'Arte ou du projet de «CNN à la française»).
Aussi, la grosse «déception» qu'ont exprimée Chirac et Schröder — ils ont fait juste un peu mieux que la liste Euro-Palestine à Saint-Denis… — n'est pas seulement la mauvaise humeur passagère provoquée par la déconvenue d'un mauvais score électoral, mais perce plus gravement jusqu'à la signification profonde de cet échec. Entre les votes-sanctions myopement collés à des préoccupations intérieures (comme «sanctionner» Raffarin, Blair, ou Schröder, etc. si c'est ainsi qu'on interprète ces échecs) dans les principaux pays de la vieille Europe, l'entrée d'anti-Européens et d'Eurosceptiques à Bruxelles, le désintérêt glacé des dix nouveaux entrants qui ont rendu la monnaie de sa pièce à l'arrogance chiraquienne (qui les avait tancés avec tant de mépris brutal) et montré leur hostilité à l'hégémonie de la Francallemagne, et surtout, surtout, cet abstentionisme record — plus de 50% d'abstentions malgré certains pays où le vote est obligatoire ! —, la signification majeure de cette élection, c'est que l'entité appelée «Europe» s'est vue adresser un sérieux message de quasi illégitimité — ou alors ce mot n'a pas de sens — de la part des peuples d'Europe, qui ont clairement notifié qu'ils n'étaient nullement habités par une volonté commune de bâtir une Europe politique.
Notes :
[1] Voir Les prémissses du 'nouvel' antisémitisme (Mena, 5 août 2003). J'y analysais l'herméneutique humaniste et pacifiste du «dialogue des cultures» qui fonde la nouvelle idéologie de l'Europe, en montrant que ce soi-disant «humanisme» avait la particularité curieuse pour un humanisme de relativiser les droits de l'homme face à l'islam, et de n'exister que comme revendication pacifiste face à la supposée guerre perpétuelle fomentée par les Etats-Unis et Israël. J'appelais cette nouvelle théorie «l'Humanisme diplomatique», et je montrais qu'il était essentiellement négatif, c'est-à-dire construit polémiquement contre le «messanisme» démocratique américain, cet antiaméricanisme à forts relents antijuifs étant la seule idéologie identitaire de l'Europe anti-atlantiste.
[2] Voir mon analyse de la «langue artificielle» de la diplomatie européenne: Deux tabous de la Lingua Nova Diplomatica européenne (Ména, 2 janvier 2004). Pour unifier ses médias, l'Europe nouvelle ne s'est pas contentée d'élaborer l'idéologie pseudo-humaniste que j'analyse ci-dessus. Elle a fabriqué le carcan d'une langue de bois «européennement correcte» dans laquelle elle tente de mouler l'expression politique, en interdisant à certains concepts et à certaines voix de s'exprimer. Ainsi, par exemple une expression telle que «terrorisme antisémite» y est une expression agrammaticale. On menace de stigmatiser comme d'«extrême-droite» tout ce qui ne cadre pas avec l'orthodoxie européenne, comme l'a rappeké Ilan Tsadik à propos des récentes accusations du MRAP contre la Mena, à cause du «rapport sur le MRAP» dont je suis signataire.
[3] Cicéron, De la République, livre I, chap. XXV. Trad. Ch. Appuhn, ed. Classiques Garnier, 1954, pp. 44-45: un peuple n'est pas un «troupeau». D'une multitude dispersée (vaga), seule la concorde (loi et communauté d'intérêt) fait une «cité».
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 29 juin 2004 - 04h22: |
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 29 juin 2004 - 03h50: |
Qui est en mesure de me donner la signification du nom arabe "KAYLA"
Par Albert (Albert) le lundi 28 juin 2004 - 22h56: |
HOMMAGE A RAY CHARLES AU PTB. RECITALE UNIQUE AU PARADIS.
Par Nao (Nao) le lundi 28 juin 2004 - 17h50: |
http://www.ronaldreaganmemorial.com/photo_gallery.asp
Un lien a aller visiter. Ronald Reagan aura recu tous les honneurs d'un Grand Chef d'Etat.
Tres emouvant..
Par Nao (Nao) le lundi 28 juin 2004 - 17h44: |
Naomi, c'est parce que tu as su toucher mon ame par ta belle voix et cette chanson chere au coeur de tous les Juifs "Yerushalaym Chel Zahav" que j'avais choisi ce prenom pour ma fille..
Repose en paix!
Par Bazooka (Bazooka) le lundi 28 juin 2004 - 16h52: |
Emotion à Anvers après l'agression contre un jeune juif
LE MONDE | 28.06.04 | 13h23
Bruxelles de notre correspondant
"C'est l'événement le plus grave commis à Anvers contre la communauté juive depuis la guerre", déclare Kouky Frohmann, vice-présidente du Forum des organisations juives de Belgique. La violente agression subie à Wilrijk, dans la banlieue d'Anvers, jeudi 24 juin, par un élève de l'école talmudique Yeshivat Etz Chayim a indéniablement marqué une étape dans la tension entre les communautés de la ville.
Le jeune garçon de 16 ans était, avec trois de ses camarades, attendu à la sortie de l'école par un groupe d'une dizaine de jeunes d'origine nord-africaine selon les témoins. Les agresseurs étaient armés de couteaux et de barres de fer. Alors que ses compagnons parvenaient à fuir, il était rattrapé et poignardé dans le dos. Gravement blessé, ses jours ne semblaient toutefois plus en danger, lundi 28 juin.
Si, officiellement, les actes antisémites sont en diminution, le Forum des organisations juives en a toutefois recensé une trentaine en 2002. Les représentants officiels des 15 000 juifs d'Anvers estiment que le nombre de plaintes déposées traduit mal la réalité d'une ville où certains jeunes n'osent plus se rendre seuls aux arrêts de bus et évitent de se rendre dans certains quartiers.
Dimanche, la ministre fédérale de la justice a expliqué qu'elle avait mobilisé tous les magistrats spécialisés pour faire aboutir les enquêtes. Sa collègue chargée de l'intégration sociale s'est, elle, fait huer par quelques personnes lorsqu'elle a relié l'agression d'Anvers à la montée incessante de l'extrême droite dans la principale ville de Flandre.
Ces derniers temps, le Vlaams Blok, formation xénophobe qui réalise plus de 30 % des voix dans la ville, a fait taire ses militants antisémites et négationnistes et entrepris une campagne de séduction des milieux juifs en insistant sur la menace que faisait peser sur eux la forte présence de Maghrébins. En écho, la Ligue arabe européenne tente, elle, de mobiliser les jeunes d'origine arabe autour du conflit israélo-palestinien. "Unies, il y a vingt ans, pour manifester contre la montée de l'extrême droite, deux communautés risquent, si on laisse faire les pyromanes, de s'affronter de plus en plus fréquemment", explique, consterné, un responsable de la ville.
Jean-Pierre Stroobants
ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 29.06.04
Par Albert (Albert) le lundi 28 juin 2004 - 08h39: |
Simeoni, Albert - Auteur, comedien, fedleg, createur et directeur du Petit Theatre de Breitou ...!!!
Un peu couillon parfois.
C'est dans les TUNES CELEBRES.Merci...