Archive jusqu'au 18/mai/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Mai 2005: Archive jusqu'au 18/mai/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 17 mai 2005 - 18h48:

UNE QUESTION DE TUNE POUR LES TUNES

Je voudrais savoir si 1 kilogramme d'huile d'olive est égal a 1 litre d'huile d'olive?

Merci de votre réponse.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Roger_Chemouni (Roger_Chemouni) le mardi 17 mai 2005 - 18h38:

Semaine de la critique. Variation réussie sur l'identité juive et féminine.
La Petite Jérusalem sous la loi du désir

Par Philippe AZOURY


La Petite Jérusalem, de Karin Albou (France), avec Fanny Valette, Elsa Zylberstein, Bruno Todeschini... 1 h 36. Sortie en novembre.




aptisé du nom du quartier juif de Sarcelles, le premier film de Karin Albou est tout sauf une photo du paysage urbain de la banlieue française. Le temps de la Haine étant passé, il semblerait que les «banlieues-films» soient passés de mode, que l'heure soit plutôt à l'interrogation des communautés sur elles-mêmes, non par repli mais pour essayer de porter plus avant la réflexion sur leur propre mutation. Ce nerf nouveau relance la puissance du propos cinématographique, par l'intimité du rapport à soi.

C'est la double consonance juive et féminine du titre qu'il faut retenir dans la Petite Jérusalem, presque comme un problème mathématique, le film regardant droit dans les yeux l'émancipation possible, mais pas donnée, d'une jeune femme de 18 ans ne voulant se plier qu'à sa propre loi. Laura préfère la philosophie à la Torah, et se refuse au sentiment amoureux derrière une carapace théorique un rien butée. En s'obligeant à une kantienne balade quotidienne à 7 heures du soir, elle fait la connaissance d'un Algérien, ancien journaliste passionné par les mystiques, et s'éprend de lui.

Entièrement porté par une toute jeune actrice, Fanny Valette, monstre de charme et de détermination, la Petite Jérusalem est imparfait peut-être, mais passionnant dans sa façon d'incarner ses doutes, de revenir de toutes les crises (philosophique, spirituelle, charnelle, sentimentale) les mains pleines de questions.

Karin Albou ne maîtrise pas entièrement son outil, son film avance de façon parfois encombrée et se met dans la tête de vouloir se conformer à des canevas scénaristiques balisés, on peut juger ses choix esthétiques (image sombre, trop de musique, naturalisme) comme manquant encore de force. Mais, voilà, dès qu'elle s'approche de son personnage, dès qu'elle lui donne la parole, dès qu'elle cadre un échange de vues entre deux soeurs, entre une mère et une fille ou entre une jeune nana et son propre désir de solitude, le film s'envole assez haut pour se présenter comme l'une des bonnes surprises de cette Semaine de la critique.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 17 mai 2005 - 18h12:

LA CONSCIENCE D’UN GOULETTTOIS
L’ENFANT DE LA GOULETTE
PAR ALBERT SIMEONI (BEBERT)
23/8/2001

Simon Baroukh…Ou…
‘….Sba 1038486…..
‘L’IMMATRICULE CONCEPTEUR’

Proverbe chinois….

‘ 10 enfants trouvent un abri chez leur père mais un père ne trouve pas de
toit chez 10 enfants….’

Les commentaires sur Harissa ne retiennent pas mon attention. Chacun y va de sa petite sauce piquante qui tourne souvent à l’aigre-doux. Quelques-uns uns justifient, telles ou telles opinions alors que d’autres accusent.

Les romains avaient leur cirque pourquoi pas nous après tout… ?

Ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’hui mais d’un grand Monsieur qui, lors d’un de ces derniers articles, proposait une vente ou association pour sortir de son angoisse, tenir le coup dans un pays ou seul le dollar a sa raison de vivre.

Je veux parler de celui ‘qui n’a pas eu d’enfance’ et d’une communion qu’il n’a pas vraiment eu et qu’il raconte d’ailleurs, et qui arrivé à un âge ingrat n’a pas eu la vieillesse qu’il mérite.

‘El yakal oul ndar hatta bèl èl gbar’ (la sagesse et raison jusqu’à la porte de la tombe.) Proverbe judèo-arabe.

Sba ( Simon Baruch) a 75 ans je crois, vit à New York, dans cette jungle du chacun pour soi. Son magasin a pris feu….A cause d’un malheureux mégot tombé par mégarde. Ce monsieur a bourlingué un peu partout ….Il a fait parti d’une organisation clandestine juive pour bouter les Anglais d’Israël m’a t’on dit avec quelques valeureux et tèméraires compagnons de fortune.

Il a oublié de laisser sa peau. Que voulez –vous il a eu de la chance ? !

Mais il a eu le temps de faire des enfants …Des garçons… ! Une dizaine... m’a t’il dit dans ses messages…. Devenus tous loubas…alors que lui était un traditionnaliste tune ….Mais ne pouvant supporter le jusqu’au boutisme intégriste de ses enfants, il a préféré continuer dans ‘sa foi’ c’est à dire contre ‘ ses dix fils du livre’ ; un commandement stipule ‘Honore ton père et ta mère..’ Mais comme cette race n’est jamais à court d’arguments, ils répondront toujours par une parabole. Laisser ses parents flirter avec l’angoisse puis avec la folie n’est t’elle pas contraire à la torah… ?

Si, dix enfants barbus…du cul à la barbe en passant par les mollets, portant tssisiths et face blanche ont laissé un père arriver au seuil de la folie sans intervenir…Pourquoi voulez-vous que les étrangers que nous sommes, habitant à des milles et des cents, puissions faire quelque chose….. ?

Et pourtant…. ! J’ai entendu l’appel.

A la Goulette, nous vivions cote à cote et étions à l’écoute du voisin.

Bon…la solidarité ne se mesurant pas en km, ni en kg encore moins en volume ; j’ai donc décidé de faire parler ma fibre juive …ma conscience de père de famille pour contribuer tant soi peu à l’appel de madame Miller.

Y’a t’il d’autres consciences qui vont suivre… ?

Il s’agit là de vivants pas de cimetière de Borgel dont nous attendons toujours la rénovation..

A ce Monsieur, que je lisais en sourdine, à ce monument de mémoire intacte
A cette Icône d’instruction et du conte juste, Albert le directeur du PTB
Présente à sa famille toutes ses sincères condoléances attristées.
Ce texte est déjà passe sur Harissa, il y a qq années déjà.
Allah yarh’mou oun challah kssar ou mouch GBAR… !
Que D ieu ait son âme et souhaitons lui que cela soit pour lui un château et pas une tombe.

Albert.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le mardi 17 mai 2005 - 16h46:

Je viens présenter à la famille de Monsieur Simon BAROUKH mes plus sincères et profondes condoléances pour la perte de cet être cher.
Même si je n'ai pas connu ce grand Monsieur, je partage votre peine. Qu'il repose en paix auprès de Dieu.

Axelle KHAROUBI

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 17 mai 2005 - 13h07:

C’est une question d’éthique

Par Paule-Hélène Szmulewicz pour Guysen Israël News

Lundi 16 mai 2005 à 23:34


27 juin 1976, le vol 139 d’Air France parti de Tel-Aviv pour Paris via Athènes n’arrivera jamais à destination : l’avion est détourné par quatre terroristes, il se pose à l’aéroport d’Entebbé.


Tout le monde se souvient de cet épisode de l’histoire d’Israël.
Les passagers ayant un passeport israélien sont retenus en otages, tandis que les autres sont rapatriés. Le capitaine français Michel Bacos, suivi de son équipage, décide de rester avec les israéliens.

Mercredi soir, la télévision israélienne a retransmis une émission en direct de l’aéroport de Lod sur l’évènement, à l’occasion de Yom Atzmaout (jour de l’indépendance). Il s’agissait de se rappeler de cette opération d’envergure mené par Yonathan Netanyahu, z’l, (le frère de Benyamin Netanyahu).

Revenons en arrière, il y a bientôt trente ans, les terroristes demandent la libération d’une cinquantaine de terroristes détenus dans les prisons israéliennes, et la jolie somme de cinq millions de dollars au gouvernement français. Le cas échéant, les otages seront exécutés.

Les conditions sont inacceptables.
L’heure tourne.
Israël est seul.

Quatre avions Hercules de l’armée de l’air israélienne décollent. À leur bord un commando préparé en quelques jours, qui va tenter l’impensable: aller récupérer les passagers israéliens sur place, en Ouganda.
Prétention ou culot?
L’accord final pour l’opération ne sera donné qu’après le décollage.
A coup sûr, c’est du culot. Pour sauver des vies, peut-on se permettre d’attendre un ordre?

Trois mille cinq cent kilomètres. Entre quatre et cinq heures de vol.
Le temps presse, nous sommes Samedi soir, l’exécution des otages doit commencer Dimanche matin.
Les otages le savent, les familles le savent, le monde entier le sait, le monde entier attend… et Israël agit.

Torches sur la piste d’atterrissage.
L’opération commence par une mise en scène, la plus remarquable que le cinéma puisse imaginer. Une Mercédès noire comme celle d’Idi Amin sort d’un Hercules avec à son bord des soldats israéliens maquillés de noir. Manque de chance, Idi Amin avait depuis quelques jours changé sa Mercédès pour une Rolls. Mais le détail n’entrave pas l’opération.

Plein phares.
Le premier groupe de soldats israéliens arrive devant le hangar où sont regroupés les otages réveillés par des coups de mitraillette. La surprise est totale pour les otages et pour les terroristes.
“Ce sont nos soldats”.
Grenade.
Mitraillette.
Toutes les salles sont explorées une à une.
Grenade.
Mitraillette.
“Tu tires seulement s’ils tirent sur toi”.
Yonathan Netanyahu est gravement blessé par un soldat ougandais du haut de la tour de contrôle.
Grenade.
Mitraillette.
Des soldats arrivent avec des brancards.
“On est venu pour vous ramener à la maison, vous prenez vos affaires et vous vous dirigez vers les avions, en silence et sans panique”.
En quelques minutes les israéliens contrôlent l’ancien aéroport où allaient être assassinés les passagers.
“Ne vous attardez pas, les avions vous attendent à l’extérieur”.
Tous les otages entrent dans l’un des airbus.
Dans les jeeps israéliennes, les tireurs d’élite détruisent tout ce qui pourrait empêcher le sauvetage.
Destruction de la tour de contrôle.
Destruction de tous les avions au sol.
On rentre à la maison.

Dans l’avion, la joie se mèle à la tristesse. Trois morts parmi les passagers.
Yoni a le temps de voir le succès de l’opération avant de s’éteindre.
La joie et la tristesse.

Le 4 juillet 1976, quelques heures plus tard, c’est une liesse en drapeau et au son du chofar qui accueille les avions. Cent trois passagers. On fait danser la Torah. Cela ressemble à une fête. Une grande fête nationale.
Moralité, on ne peut compter que sur nous.
Cette histoire a bien valu quelque condamnation de la communauté internationale… qui s’en souvient?
Les otages ont été sauvés. C’était bien ça le but, non?

Pour en revenir à la soirée télévisée de mercredi, Benyamin Netanyahu était là, les quatre pilotes des Hercules sont arrivés, et puis arrive aussi… le pilote français de ce fameux vol 139, le capitaine Michel Bacos.
Grand, fort, souriant, trente ans après. Très applaudi, comme au moment où il faisait savoir qu’il n’abandonnait pas les passagers israéliens.
Les pilotes se sont serré la main. Les rescapés de l’opération se trouvant dans la salle ont été invités à saluer les cinq pilotes, et beaucoup se sont attardés à parler avec le capitaine français.
“Mais pourquoi avez-vous décidé de rester avec les passagers retenus en otages?” lui demande Yoram Gaon, le présentateur (et acteur du film israélien).
Et Michel Bacos de répondre : “C’est une question d’éthique…”.

Les israéliens français que nous sommes, ont apprécié d’entrendre ces mots et de pouvoir associer leur deux citoyennetés avec fierté… c’est une question d’éthique.

Faut-il le savoir ou l’oublier, il y a trente ans, à son retour à Paris, le capitaine Bacos fut réprimandé par ses supérieurs à Air France (pour son acte d’éthique), et il fut suspendu quelques temps (référence Answers.com Operation Entebbe).

Au fait, où sont passés les soldats à la descente d’avion?
Pendant que la foule chantait et accueillait les passagers, les autres avions ont atterri loin de la foule, les soldats sont sortis des avions, en silence, épuisés, les vainqueurs en coulisse, ceux qui s’étaient entrainés durant des heures, ceux à qui il manquait quelques heures de sommeil, ceux à qui on devait tout le succès de l’opération marchaient simplement et humblement… c’est une question d’éthique.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Suggest1 (Suggest1) le mardi 17 mai 2005 - 10h22:

L’alliance Israélite Universelle

Hébreu en gloire

Dimanche 5 juin 10 h 00-19 h 00
Concert spirituel

10h00 ~ Shmuel TRIGANO : Rakhamim
10h30 THÉÂTRE à BRETELLES : La Fiancée dAleph
11 h00 ~ Yaël YOTAM : Sha'har
11 h30 -Emmanuel YERDAY : Poésie hébraïque sur reggae

PAUSE

14h30 STERN et DREYF L'Hébreu en rap
15h00 Jean-Pierre WINTER : BeReshith
15h30 Esther AMANDIER : Chant de la Genèse ; Psaumes de David
16h00 Joëlle DAUTRICOURT : Shem, Sefer
16h30 Roula SAFAR : Variations sur chants hébraïques

PAUSE

17h30 Francine KAUFMANN : Panim
18h00 Marlène SAMOUN : Piano jazz sur mélodies traditionnelles

FIN

Accueil au théâtre Fontaine à partir de 9 h 30
10, rue Fontaine - PARIS (9ème) - Métro Place Blanche

suggest1

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mardi 17 mai 2005 - 10h16:

Quelle tristesse d'apprendre que Simon est parti.

Mes plus sinceres condoleances a ses proches.

Hihie zichro baroukh.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 17 mai 2005 - 04h19:

CENTRE D'ÉTUDES ET DE RECHERCHES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

Appel à communications

Journées d'études
« Mémoire(s) de la Tunisie coloniale de l'entre-deux guerres »

organisées par l'Unité de Recherche
« Représentation de soi, représentation de l'autre dans les textes de l'ère coloniale»

Le jeudi 1er et le vendredi 2 décembre 2005
à l'annexe du CERES sise 1 place Ali Zouaoui, Tunis


Chaque fois que nous tentons d'élaborer une représentation de nous-mêmes ou de ce « double inverse » qu'on appelle l'autre, nous sommes renvoyés à tous les cataclysmes que la rumeur et l'histoire immédiate ont vite fait de transformer en évidences intangibles, en ressentiments vivaces mêlés d'aspirations confuses travaillées par la souffrance, par le manque et par le fantasme.
Le discours sur soi, mais aussi sur l'autre, semble condamné au stéréotype et aux élans primaires propres à toute fondation mythique ; peut-être est-ce là une fatalité que l'homme ne peut traiter que par le temps et l'intelligence.
Peut-être ce temps est-il arrivé, par delà les clichés et les ressentiments, de relire une composante importante de l'histoire moderne de la Tunisie : la composante coloniale avec toutes les voix qui l'ont constituée : celle des colonisateurs mais aussi celles des autochtones.
Le groupe de recherche sur « La représentation de soi, la représentation de l'autre dans les textes de l'ère coloniale » entreprend, dans le cadre de son programme d'étude des textes de la période du protectorat d'organiser, le 1er et le 2 décembre 2005, deux journées d'étude sur : « Mémoire(s) de la Tunisie coloniale de l'entre-deux guerres ».
Au cours de cette rencontre, les résultats des enquêtes menées à partir du fonds de la Bibliothèque nationale de Tunis seront présentées par les membres de l'équipe. Ces enquêtes porteront sur la vie culturelle en Tunisie.
Ces mêmes centres d'intérêt feront l'objet de communications que pourront présenter les personnes intéressées par la vie culturelle de la Tunisie pendant la période de l'entre-deux guerres.
Les propositions de communications devront parvenir au comité d'organisation avant le 1er octobre 2005.

Le comité d'organisation
Hend Gaha, Rabâa Abdelkéfi, Rafika Abbès
Contacts :
Rabâa Abdelkéfi
Rabaa_abdelkéfi@yahoo.fr
Fax : 00 216 71 567 845
Adresse : 5, rue Dar El Djeld, Tunis 1006

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Latitesse (Latitesse) le mardi 17 mai 2005 - 01h17:

Condoleances sinceres et attristees a l'epouse et a la famille de Simon Baroukh.
En ces moments si durs, je me sens tres proche de vous, meme si nous ne nous connaissons pas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 17 mai 2005 - 01h18:

A TOUTE LA FAMILLE DE FEU MONSIEUR SIMON BAROUKH ZIKHRONO LIBRAKHA.

MINE ACHAMAYME TENOUKHAMOU.(sincéres condoleances)

Cohen Victor

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 17 mai 2005 - 01h08:

Pétition Contre le Boycott Inique des Universités Israéliennes

Cher(e)s Ami(e)s,

SVP,
Veuillez signer cette pétition importante pour essayer de combattre cette injustice qui se drappe dans une rectitude politique démagogique et en fait antisémite en jugeant Israël selon des critères iniques.
Merci,

Morad EL HATTAB, écrivain-conférencier,
Lauréat du Prix Littéraire Lucien Caroubi,
Prix pour la Paix et la Tolérance.

Site de la pétition:
http://www.petitiononline.com/isboy05/petition.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 17 mai 2005 - 01h04:

Une mouche, sans elle et sans oeufs ! (info # 011605/5) [analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Il ne sera pas dit que l’on peut impunément invectiver la Ména en racontant n’importe quoi. La métaphore de Jésus tendant la deuxième joue n’a fait que peu d’adeptes en Haute Galilée, aussi, me faut-il remarquer l’intrépidité des compères Bensoussan et Brodowicz – l’un qui réfléchit, l’autre qui tient la plume – de revenir à la charge dans un article publié hier chez Guysen Israël News [lire]. Il semble qu’ils n’ont pas appris la leçon douloureuse de leur dernière sortie, puisqu’ils en redemandent. De plus, ils n’ont rien changé de leurs méthodes, où s’illustre l’insulte personnelle, plusieurs fois même par paragraphe, qui a totalement remplacé la raison. Ce doit être plus fort qu’eux, lorsque quelqu’un ose critiquer leur église, d’un seul coup ils s’emportent, perdent leur dignité et le sens de la mesure. A la Ména on ne déçoit personne, ces messieurs vont donc être bien servis.

Quelle est donc cette manière prétentieuse, d’abord, de s’auto décerner l’érudition et d’en priver ses contempteurs ? Dans la comparaison entre une mouche sans aile(s) et un ange du ciel, de décider soi-même qu’on est le séraphin ? Sachez, mes bien bons, qu’il y a grand péril à s’attribuer les titres qu’on n’a pas mérité par la démonstration, et qu’à se coller les ailes que l’on n’a pas gagnées, lorsqu’on s’approche un peu du soleil, on se retrouve sans plumes…

Je sais que dans de nombreuses écoles hilkhatiques, on n’enseigne plus la mathématique, la géographie ni l’histoire des autres cultures. On juge cela inutile à la compréhension du monde. Alors de vous dire, pour ne pas vous perdre à ce stade de la lecture, que la sagesse qui précède me vient d’une histoire grecque. On a récemment demandé à des étudiants diasporiques d’écoles situées en Israël qui était Théodore Herzl ; certains, comme vous, ont regardé le ciel, la bouche grande ouverte, pour attraper les mouches, et d’autres ont chassé les interviewers.

Certes, je ne vais pas prétendre que dans toutes les Yeshiva on élève des bourriques, ce serait effectivement tomber dans l’amalgame et la détestation. Il y en a aussi où l’on apprend un peu les sciences. Reste qu’il est suffisant, pour qu’on les soumette à la critique, de relever ce plongeon de nombreux lycées religieux vers la monoculture hilkhatique. Je n’ai pas de fiel, le fiel, c’est votre obscurantisme, la nuit artificielle dans laquelle vous exigez de nous tenir. J’y vois assez clair pour constater que votre monde ne tourne pas très rond, et qu’on compte, en Israël, en valeur absolue, vingt-deux fois plus de cas de pédophilie, d’homosexualité et de harcèlement dans vos institutions que dans leurs pendants laïcs. Pour saisir l’étendue du désastre, il faudrait rapporter cela en données relatives et donc multiplier ce chiffre par cinq… Ce week-end encore, les journaux israéliens ont eu à se pencher sur le cas d’une institutrice mariée d’un lycée hilkhatique – Yeshivat ha darom, (la Yeshiva du Sud) – qui avait attiré cinq collégiens chez elle sous prétexte de leur donner des cours de rattrapage, et qui, à la place, leur donna des leçons de choses.

Que personne ne se méprenne, ne se laisse surprendre par ceux qui nous agonissent, ce n’est pas moi qui me prétendrais un ange, ni qui séduirais mes élèves. Ce n’est pas chez moi que l’on battra le petit ami de ma fille (ni personne d’autre d’ailleurs). Ce que l’on peut se risquer à me reprocher, c’est de ne pas prolonger ces indignités en m’associant à la règle du silence. Regardez la chose écrite par nos pharisiens : à la lire, le fait qu’un jeune homme pratiquant se fasse tabasser sous le toit d’un grand rabbin d’Israël, c’est un "fait divers". Une peccadille d’aussi peu d’importance qu’il n’en faut pas parler, ne serait-ce qu’en un mot.

Le coupable, c’est Juffa l’Antéchrist, plus antijuif que l’antijuif Enderlin qu’il a démasqué. Au point d’écrire qu’il est une fieffée "crapule" "ridicule", et plus encore, qu’il éprouve de la sympathie pour les kamikazes islamiques, perpétrant des assassinats collectifs contre son propre peuple. Mes détracteurs n’ont pas le sens de la mesure, la dernière fois qu’ils se sont emparés d’une plume, j’étais Céline et maintenant, je suis milicien au Hamas. L’éducation, c’est aussi débattre avec ceux qui ne partagent pas nos convictions sans se salir la langue, mais pour cela il faut des arguments !

J’ai bien noté que le Kama-Sutra était l’ombre effacée de la Halakha, mais alors pourquoi, lorsque je me promène dans le quartier des Cents Portes à Jérusalem, vois-je sécher aux fenêtres des draps de lits avec un trou au milieu pour faire passer le sexe ? Est-ce pour augmenter le contact charnel, pour voir son aimée rougir du plaisir qu’on lui donne ? Pour voir qui on embrasse et on aime ?

Certes, il y a bien, dans la tradition que ces néojuifs doivent suivre, des textes qui parlent de plaisir mais il y a aussi le contraire. Et c’est bien le problème de la Halakha et de ceux qui l’interprètent, on peut leur faire dire tout et le contraire de tout. Certains rabbins en déduisent, par exemple, que c’est un pêché mortel que de déloger les juifs de Gaza, tandis que d’autres docteurs de la loi promettent l’enfer à ceux qui s’opposeraient par la force au transfert de ces gens.

Alors, pour ne pas se perdre, on se choisit des maîtres, que l’on écoute plus que d’autres, et souvent, contre l’avis de tous les autres, comme si les vrais juifs pouvaient avoir des maîtres ! Bensoussan s’est choisi Israël Abouhatsera, dit aussi Baba Sali. Et pas Salé, docteur, ou faut-il, maintenant que vous avez dévoilé vos titres, vous appeler professeur ? C’est l’eau de mer qui est "salée", et si, avant de vouloir m’enseigner la morale, vous commenciez par apprendre les langues sémites ? Dans un même effort, apprenez le nom de vos idoles avant de vous prosterner devant elles. Sali, en judéo-marocain signifie Israël, Baba Sali, signifie ainsi : le père d’Israël. La sainteté de cette famille lui vient de son ancêtre, le rav Yakov Abouhatsera, un rabbin enterré à Damanhour, en Egypte. Son nom de famille dérive de l’arabe : khassira, la paillasse. Le rabbin, originaire du Maroc, voulait prendre un bateau en Egypte en direction d’Israël ; mais le bateau était déjà plein, ce qui obligea le voyageur à s’asseoir sur une paillasse volante et à traverser (ledaleg d’après l’explication cabalistique consacrée) la Méditerranée jusqu’en Israël.

Il est absolument exact que l’univers que je me suis choisi n’est pas peuplé de tapis volants, de voyantes, de rabbins magiciens ni de bons et de mauvais génies, plus que l’admettre, je le revendique. On n’y vend pas non plus d’objets porte-bonheur, ni d’amulettes bénies par des saints et on n’y demande rien aux juifs célèbres une fois qu’ils ont quitté ce monde. Ces manifestations portent pour moi les signes de la pire des perversions, celle qui a rongé le peuple juif à tous les âges, de l’avoda zara, de l’idolâtrie.

Mes deux juges du Sanhédrin me font encore le grief d’énoncer une autre vérité première, à savoir que "le peuple d’Israël a vécu les deux tiers les plus spirituellement remarquables de son histoire en se passant de rabbins". Après que mon texte ait passé quelques heures aux soins des deux histrions, je découvre y avoir "qualifié" – décidément, vous ne respectez rien ! – la période diasporique de "moins spirituellement remarquable de l’histoire du peuple d’Israël". En vérité, je n’ai rien qualifié de ce genre, mais qu’est-ce que cela change ! Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron, les Juges, Salomon, David, les grands prêtres n’ont jamais rencontré de rabbins durant leur vie. Prétendre le contraire équivaut historiquement à essayer à nouveau d’affirmer que la terre est plate. Quant à m’appeler "une mouche sans aile(s)" parce que je prétends que la naissance du monothéisme, la traversée du Nil et l’occurrence du Mont Sinaï – durant laquelle l’homme a définitivement réalisé la présence du métaphysique et a commencé à tenter de s’en accommoder – ont représenté les moments déterminants de la spiritualité juive, cela montre que les mouches piétonnes ont au moins le sens de l’histoire et que les anges du ciel n’ont pas celui de ce qui est grotesque. Ceci étant exposé, avec tout le respect dû aux conducteurs de tapis volants, bien entendu !

Les auraient-ils croisés, vêtus de leurs espèces de pyjamas à capuche, de leurs pseudo habits d’académiciens, ou des vêtements "noirs et ridicules" dont ils commencèrent à se vêtir volontairement, voici seulement deux cents ans en Pologne, "afin de marquer par un signe extérieur la différence qui les séparait du commun des mortels", qu’Abraham et Moïse n’auraient jamais pu reconnaître en eux des juifs.

Non contents de leurs derniers essais spectaculaires, mes deux rugbymen se lancent premièrement dans une terrible diatribe contre l’institution du grand rabbinat et des grands rabbins d’Israël, ce pour dire que : "Ce sont des personnalités officielles élues, au sens civil du terme, et dont le mandat ne leur confère d’autorité qu’au regard de la loi laïque qui a institué leur fonction. Aucun juif religieux d’aucune obédience ne peut être tenu comptable des agissements de personnes dont l’autorité officielle n’émane que de la loi civile".

En d’autres termes, Bensoussan et Brodowicz émettent l’opinion que cette institution et ceux qu’elle a élus ne jouissent d’aucune autorité dans le monde religieux. Bah, pour ce que j’ai à en dire… Juste que je ne saisis pas bien en quoi cette démolition en règle de l’institution rabbinique gérant les affaires religieuses dans l’Etat hébreu me concerne, et surtout, à quel titre elle est surmontée de l’avertissement suivant : "Alors les faits, rien que les faits et pour une fois, comme dirait mon ami Shlomoh, nous nous contenterons d’être brefs, pour que le diptère – c’est moi, le diptère, un insecte qui n’a qu’une paire d’ailes. Comme c’est raffiné, mais un peu contradictoire, ils prétendaient jusque là que j’étais sans aile(s) ! – comprenne que sa nourriture n’a pas sa place à la table des rois".

Brefs, certes, mais en quoi ces règlements de comptes entre néojuifs me concernent-ils ? En quoi répondent-ils à mon article et me valent-ils d’être déshumanisé ? Moi qui attendais effectivement quelque fait au-delà des injures…

Et leurs "faits, rien que les faits" antijuffa numéro 2 ! Aurais-je jamais prétendu le contraire ?

Et le fait numéro 3, la phrase : "il n’est pas concevable que des religieux se rencontrent avant le mariage" ? – Selon Yedioth, Maariv, Haaretz, toutes les chaînes de télévision israéliennes, cette phrase a été prononcée par le fiston du Premier grand rabbin sépharade d’Israël. En quoi cela me concerne-t-il, je n’ai tout de même pas assuré son éducation religieuse !

Point 4, au revoir les faits qui devaient me confondre et qui ne me concernent pas, et retour à l’exercice de prédilection de mes exégètes. Il y est question de "journalistes nauséeux" et "sans états d’âme" (lisez : sans conscience, elle doit être l’apanage des gens grossiers) auxquels "Israël est jetée en pâture" ; j’y "plonge le groin" – quoi de plus normal pour une mouche ! – "jusqu’aux oreilles" (idem !) "dans cette auge méphitique (beurk !) afin de ruiner l’image de la loi de Moïse et d’Israël ". J’y apprends, entre autres, être atteint du "sida mental". Le reste et la fin de ce chef d’œuvre recèlent les mêmes parfums et métaphores animaliers, inutile donc de faire en redondances…

Pourquoi ce déchaînement et l’énergie qu’il renferme ? La réponse est : "malaise" ! Sur la base d’exemples de méconduites de grands rabbins, que j’ai traités très professionnellement et avec des pincettes, j’ai osé affirmer que le peuple juif pouvait vivre sans rabbins, ce qui lui a fort bien réussi jusqu’au cinquième siècle de l’ère chrétienne. En rétablissant ces faits – en voilà des faits, les amis ! – j’ai pleine conscience de mettre en question une conception qui est pour certains un monde entier. Tout un monde, puisque la Halakha a même consacré l’idée saugrenue que le judaïsme était une religion et que l’on pouvait la vivre hors de toute considération nationale.

Je ne suis ni bon, ni charitable et, comme tous les autres rédacteurs de la Ména, je ne cherche pas à me faire des amis. Mais qu’y faire ? J’imagine Claude Bensoussan, avec son grand chapeau et ses certitudes, dans une ville comme Strasbourg. Il a toujours vécu du commerce avec les gentils et il passe cinq fois par jour devant l’une des meilleures charcuteries d’Alsace. Il a fait le choix de vivre dans un pays laïc, parmi les gens d’une autre foi et d’une autre nation. C’est assurément son droit de vivre où il veut, et je ne me vois pas celui de critiquer ce choix. Mais comment ne pas discerner l’amphibologie – non, ce n’est pas une insulte c’est une sorte d’ambiguïté ! – du destin de Claude et de ceux qui lui ressemblent ? On lit, en filigrane de ce qui ressemble à de la rage dans son texte, tant de manichéismes semblant inconciliables. Ils s’accrochent aux montagnes, dans le soir qui tombe des deux côtés de cette superbe plaine du Rhin qui n’est pas la sienne. Ils se font écho, l’un crie "Israëëël", l’autre répond "exil !". "Teeeeemple de Jééérusalem", l’autre : "ta Synagogue !". "Coooheen hagadol", "rabbin-messie de Brooklyn !". L’un reprend, encore plus fort : "viiivre dans ton peuuuple", l’autre lui répond : "vivre en France !".

La nuit est venue et le silence total a remplacé le bruit. Claude ne sait si son fils ne se mariera pas à l’église. Et si ce n’est pas son fils, son petit-fils. Et si pas son petit fils, son arrière petit fils ? Et si son arrière petit-fils se marie à la synagogue, selon la Halakha, on viendra voir la cérémonie de loin, un peu comme on va voir un musée, un zoo, en faisant un détour après être allé voir la Route du vin. Elle a lieu ailleurs, la renaissance des juifs, et lui et ses convictions, ils n’y participent pas…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Sibylle (Sibylle) le mardi 17 mai 2005 - 00h28:

Toutes mes condoléances à la famille et les proches de Simon baroukh