Archive jusqu'au 03/juin/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires Juin 2007: Archive jusqu'au 03/juin/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le dimanche 03 juin 2007 - 00h50:

Cher Braham,

Mon beau-père d'origine ashkénaze est décédé à l'âge de cent ans en Israël. Mon mari Claude Guerchon a eu la bonne idée de l'enregistrer pendant plusieurs heures et nous avons transformé ces échanges en Compact Disques. Tristan Bernard disait : "il faut vite écrire ses mémoires avant de les oublier". Mon beau-père Yéh'il avait une mémoire fabuleuse. Il avait lu tout Alexandre Dumas en yiddish et d'autres auteurs populaires français du 19ème siècle. Si le judéo-arabe transcrit en hébreu symbolisait la misère et l'ignorance, le yiddish n'avait pas meilleure presse auprès des "réformateurs"; ces derniers surnommaient le yiddish : "la langue des belles-mères". Viviane

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le samedi 02 juin 2007 - 21h24:

Lu sur tdg.ch

Synagogue en feu: c’est un incendie criminel

ENQUÊTE | 00h05 Le juge d'instruction écarte la thèse d'un sinistre accidentel. La police a relevé des traces d'ADN.

Il s'agit du deuxième incendie d'une synagogue en deux ans en Suisse. Consternation à Genève

© P. Frautschi | Malagnou. La synagogue, fréquentée surtout par la communauté séfarade, a brûlé le 24 mai.

FEDELE MENDICINO ET FRÉDÉRIC JULLIARD | 02 Juin 2007 | 00h05

Les enquêteurs n’ont plus de doute: l’incendie de la synagogue Hekhal Haness, survenu le 24 mai dernier à Malagnou, est bel et bien d’origine criminelle. Dans un bref communiqué, le juge d’instruction Michel Graber, qui ne souhaite pas faire d’autres commentaires, écarte la piste accidentelle.

Les hypothèses telles qu’un court-circuit dans l’armoire électrique ou une bougie laissée allumée sont abandonnées. «Les traces de calcination auraient été différentes», souligne une source proche de l’enquête, ajoutant que «de l’essence a pu être utilisée».

Ces derniers jours, les inspecteurs ont entendu plusieurs témoins. Mais pas de suspect en vue. En revanche, la police scientifique a retrouvé un mégot de cigarette à proximité du foyer. Reste à prélever l’ADN sur l’objet, mais l’eau et le feu ont compromis la qualité de l’empreinte génétique. «Faute d’ADN, ça sera plus difficile, souligne une source. Mais on fera comme il y a dix ans, lorsque cette technique n’était pas développée.»

Si l’ADN est lisible, la partie n’est pas gagnée pour autant: il faut que le profil figure dans les fichiers de police, donc que l’individu soit connu des forces de l’ordre.

Le communiqué précise que «toutes les pistes sont exploitées, celle d’un acte de mouvances extrémistes n’étant toutefois pas privilégiée».

Pas de revendication

«Lors d’actes antisémites, on retrouve fréquemment des emblèmes racistes sur les murs, précise une source. Des déprédations sont commises dans le lieu de culte, ces événements surviennent à l’occasion de certaines dates symboliques et des groupes extrémistes revendiquent parfois leur geste.»

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 02 juin 2007 - 20h27:

Pour commencer la semaine, une partie belotte au "Soleil Levant"

Shav Tov 020607

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le samedi 02 juin 2007 - 13h39:

Braham,

Tu possèdes là des livres très exceptionnels, il datent de quand?
L'éditeur est il Tunisien?

Quand au yiddish "renaissant", c'est bon signe pour le judéo arabe; je crois qu'il est dans l'air du temps, un peu partout, de se replonger dans les racines de ses grands parents ou arrières grands parents et que le judéo perdurera.

En France, par exemple, alors que les langues régionales étaient passées de mode totalement et que, avec la télévision les accents régionaux ont quasi disparu, fleurissent un peu partout, à la demande des enfants des cours de basque, de breton, de niçois...etc

C'est presque écolo comme phénomène et il n'est pas impossible que si aujourd'hui certains se dévouaient pour donner des cours de judéo, ils seraient surpris du nombre d'élèves...

Bien sur, il ne s'agirait plus de langue véhiculaire, mais de langue pour le kif avec ce qu'elle exprime d'intraduisible qui permet de conserver l'esprit des racines.

Enfin, je ne sais pas, je me pose juste la question, donc je te la pose.

NB J'ai vu passer une lettre écrite en judéo et en caractères hébraïques, envoyée par ballon monté, durant le siège de Paris, par un tune ayant à coeur de régler ses affaires tunisiennes.

Maître Haddad avait eu l'obligeance et la gentillesse de la traduire.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 02 juin 2007 - 12h41:

(Judeo-arabe)

1001 Nuits

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 02 juin 2007 - 12h38:

Mes chers amis, Vivianne et autres

J'osais esperer que l'interet que vous avez porte au Yiddish soit accorde au Judeo-arabe, langue parlee et ecrite par nos parents et qui a presque disparue.
Plusieurs des intervenants sur Adra (meme parmi les sexageneres) n'en comprennent malheureusement que quelques mots, qu'ils ont du entendre de leur grand-mere.
Des le debut du 20eme siecle, la plupart de ceux qui pouvaient quitter le Ghetto ont copie le mode de vie du Colonisateur. Parce qu'ils croyaient que le Judeo arabe etait associe a la misere et a l'ignorance de leur passe, ils avaient voulu que la generation future soit Europeenne.
Ils ignoraient peut etre la richesse de cette langue avec ses journaux hebdomadaires, sa litterature traduite des auteurs comme Dumas ou Hugo … ou sa litteraure philosophique et Talmudique ecrite par nos anciens maitres spirituels.

Je possede une collection rare de 26 volumes des Mille et une Nuits ecrite en Judeo arabe, en caracteres hebraiques. (je joindrai ici les dernieres pages, 1636 et 1637)
Jusqu'à cette "evolution" vers le francais., les correspondances et les traites commerciaux se pratiquaient en Judeo-arabe ecrits dans un alphabet qui ressemblait beaucoup a celui de Rashi.
J'ai suivi dans mon enfance les evenements en ecoutant les articles du Journal "El-Nejma" que mon pere lisait toutes les semaines. Les premiers livres de notre enfance etaient les traductions en Judeo-arabe des "Trois Mousquetaires" et "Le dernier des Mohicans" ou "Le Comte de Monte Cristo".

Cette langue disparaitra dans moins d'un demi siecle.
Devant les quelques centaines de Djerbiens qui continueront a la faire vivre (pour combien de temps ?) il y a des millions de juifs Ultra Orthodoxes qui ne cesseront jamais de parler le Yiddish.
Tandis que tres peu d'intellectuels Tunes se rappellent de l'existence meme de la langue de leurs grands parents, on regarde avec envie le reveil du Yiddish chez l'Intelligentsia Ashkenaze, en Israel.

N'oublions pas non plus le Ladino, ou Judeo Espagnol, qu'une partie de nos ancetres parlaient il y a plus de 5 siecles et que leurs enfants avaient abandonne en arrivant en Tunisie. Il s'eteint doucement, malgre les efforts de ceux dont les parents le pratiquaient encore, a l'Est de la Mediterranee.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le vendredi 01 juin 2007 - 21h01:

Isaac Singer, Beghin et Shamir:

Il y a des années, Isaac Singer, Prix Nobel de littérature Yddish, rencontrait à New York les deux autres compères, qui s’étaient quelque peu mis à le critiquer, pour son engagement à écrire des tas de livres en Yddish, une langue sois disant morte !

Il leur répondit ce qui suit : “Si j'écris en Yddish chers amis, c'est pour que le jour de la résurrection, ceux qui n'ont connu que le Yddish puissent trouver des livres à lire.”

Puis il ajouta : “Mais, comment vous les fondateurs d'Israel, qui êtes tous de langue maternelle Yddish, avez vous choisi et du apprendre l'Hébreu, pour la nouvelle nation que vous étiez en train de bâtir, le plus simple et plus économique aurait de choisir le Yddish !”

Et les deux compères de rétorquer : “Mais mon cher Singer, comment t'y prendrais tu pour faire marcher une armée, plusieures fois victorieuse, en leur parlant Yddish ?”

Singer réfléchit et s'exclama : “Et bien c'est très simple ! Il suffit de gueuler les ordres suffisamment fort, et là tous les soldats comprennent.”

Oui mais, me direz vous, il n’y avait heureusement à l’époque pas suffisament de Tunes,,, pour critiquer!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le vendredi 01 juin 2007 - 22h48:

PROBLEMES DE CONNECTION SUR HARISSA

Bonjour,

Comme vous avez pu le constater, Harissa a souffert recemment de lenteurs d'acces et meme aussi d'arrets de service.

Ceci est du a des attaques de "deni de service" (voir ci-dessous definition de Wikipedia) ou les perpetrateurs noient le serveur de demandes, ainsi bloquant votre acces. A vous d'imaginer qui cela peut servir et jusqu'a quelles methodes infames certains peuvent aller.

Je veux vous assurer que Harissa mettra tout en oeuvre pour lutter contre cette forme de terrorisme et que nous ne flechirons pas devant l'adversite.

Jaco, webmaster


Déni de service
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

D'une manière générale, l'attaque par déni de service ou Denial of Service (DoS) vise à rendre une application informatique incapable de répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

Une machine serveur offrant des services à ses clients (par exemple un serveur web) doit traiter des requêtes provenant de plusieurs clients. Lorsque ces derniers ne peuvent en bénéficier pour des raisons délibérément provoquées par un tiers il y a déni de service.


Déni par saturation

(Dos Denial of Saturation) La puissance de traitement des équipements (ordinateurs, équipements réseaux…) mobilisés est d'ordinaire définie afin qu'un nombre donné de requêtes soient simultanément honorées. Lorsque ce nombre augmente trop et de façon prolongée l'un des équipements sature et donc n'accepte plus toutes les nouvelles requêtes. Cela constitue un déni de service puisque certains utilisateurs ne pourront dès lors plus employer l'ensemble.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le vendredi 01 juin 2007 - 21h15:

Viviane merci pour ton conseil de passer par GOOGLE pour récupérer les articles sur le yiddish parus dans Le Monde daté du 1er juin.
On trouve ainsi cinq articles sur ce sujet.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le vendredi 01 juin 2007 - 20h21:

Honte à l'Angleterre !!!!!

Cette semaine en Angleterre tous les programmes relatifs à la commémoration de la Shoah ont été retirés de certains établissements scolaires, avec pour motif que cela «heurte» la population musulmane, qui nie l'existence de la Shoah.

C'est le signe de l'approche d'une catastrophe qui progressivement s'organise dans le monde, un témoignage alarmant du laisser aller des pays s'y soumettant.

60 ans se sont écoulés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe.

Ce message est envoyé dans le but de former une chaîne du souvenir et en mémoire des

- 6 millions de juifs,

- 20 millions de russes,

- 10 millions de chrétiens,

- 1900 prêtres catholiques

qui ont été tués, violés, incinérés, morts de faim et humiliés par ceux qui cherchaient un autre chemin !!!

Aujourd'hui, plus que jamais, avec les efforts de l'Iran et autres pays, ayant déclaré que la Shoah était une «légende», il est impératif de tout faire pour que le monde n'oublie jamais.

Ce message doit parvenir à au moins 40 millions de personnes dans le monde.
Joignez-vous à nous et prenez part dans la chaîne du souvenir, aidez à sa diffusion dans le monde entier.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 01 juin 2007 - 19h50:

DOUBLE TRAHISON

Par Barry Rubin, directeur du Centre Gloria, Global Research in International Affairs à Hertzlyah

Paru dans le Jerusalem Post du 7 mai 2007

Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com

En politique ce qui est important ce n'est pas seulement ce que vous faîtes, mais c'est surtout comment on vous perçoit et comment on réagit. Cela ne veut pas dire qu'on ne doit pas agir du fait de la perception d'autrui, mais on devrait simplement en tenir compte.

Le mois dernier Nancy Pelosi, speaker à la Chambre des Représentants, accompagnée d'autres démocrates, a visité la Syrie. Ils ont parlé avec respect du gouvernement de ce pays et n'ont fait aucune déclaration publique pour condamner le parrainage par ce pays des terroristes en Irak, au Liban ou en Israël. Nulle part, ils n'ont affirmé leur soutien aux dissidents Syriens, que cela soit en public ou en privé! Cette visite a attiré l'attention des médias, mais les caméras de TV ont été débranchées quand ces illustres visiteurs ont quitté le pays et elles n'ont pas filmé la suite des évènements.

Mon dernier livre "La vérité sur la Syrie" (The truth about Syria) explique comment la nature même du régime rend inévitable son soutien au terrorisme, son radicalisme et son intransigeance. Comme ce régime ne peut offrir ni liberté ni progrès matériel à son peuple, il est amené à la démagogie et à l'extrémisme pour survivre. Et pour donner au peuple une raison de soutenir un régime autoritaire, la Syrie a besoin d'une image islamiste, celle d'un champion de l'Islam qui se bat contre l'Occident et Israël (1). Sans ce prétexte, le pays s'écroulerait. Et les dirigeants le comprennent fort bien. L'alliance Syrie-Iran n'est pas une erreur de parcours, mais la profonde expression de cette stratégie et des intérêts mutuels.

En même temps, comme la Syrie est un cas d'étude impressionnant sur la manière dont les dictatures arabes fonctionnent et restent si longtemps au pouvoir (2), c'est aussi un exemple étonnant de la manière dont l'Occident ferme les yeux sur un comportement qui, par ailleurs, est considéré comme intolérable. Car après tout, la lutte contre le terrorisme est un pilier central de la politique occidentale. Et la Syrie est le champion mondial de la Ligue Terroriste. Pourtant ce qu'on entend aujourd'hui dans le discours occidental, c'est qu'il faut lui parler, lui faire confiance et faire des concessions!

En effet la visite de Pelosi a convaincu le régime et le peuple syrien que le président Bashar el Assad est dans la bonne voie et n'a pas besoin de faire le moindre geste dans le sens de la démocratie ou de justifier sa politique aventureuse. De nombreux Syriens sont d'accord avec les propos d'un Damascène à un reporter américain "Les visites et les entretiens de rapprochement avec la Syrie montrent bien que Bashar avait raison de ne pas faire de concessions"

Mohamed Mamoun Homsi, un important dissident démocrate a été condamné à 5 ans de prison en 2001. Libéré sous condition de silence, Homsi a quitté son pays et a supplié Pelosi de ne pas aller en Syrie. Quand Pelosi était à Damas, le gouvernement Syrien a gelé tous les avoirs de Homsi. Et quand la délégation américaine quitta le territoire syrien, le régime a commencé une série d'arrestations. Anwar Al Bunni a été rapidement jugé et condamné à 5 ans de prison. Bunni et 5 autres dissidents qui sont en prison, de même que le journaliste connu Michel Kilo, et Kamal Labwani arrêté après son retour d'une visite à la Maison Blanche, ont réussi à sortir une lettre de leur geôle "Les détenus devraient sentir qu'ils ne sont pas seuls… et qu'il y a un espoir de solution pacifique dans la crise des libertés et des droits de l'homme en Syrie". Mais eux et les autorités qui les détiennent savent qu'ils sont SEULS.

Mais cela n'est pas le seul problème. L'idée de parler à la Syrie n'est pas nouvelle. Elle avait été lancée par James Baker, suite au rapport d'étude sur l'Irak. Et aujourd'hui elle est reprise par sa protégée Condoleeza Rice, Secrétaire d'Etat. Elle a rencontré récemment le ministre des Affaires Etrangères Syrien lors d'une conférence sur l'Irak, à Sharm el Sheikh. De la même manière, elle a sapé le boycott de l'Autorité Palestinienne gouvernée par le Hamas, boycott initié par les Etats-Unis, en allant rencontrer leur ministre des finances qui recherche des fonds pour son régime terroriste (3).

En termes pratiques, ces rencontres ne mènent pas à grand-chose. Néanmoins leur impact médiatique est un désastre. Comment voulez-vous que l'Europe s'aligne sur une politique que les Américains eux-mêmes ne respectent pas? Et quel est le message reçu par ce brave gouvernement Libanais, par ceux qui luttent pour leur survie en s'opposant à un Hezbollah qui manœuvre pour dominer le pays et en défendant l'indépendance du Liban contre les interférences irano-syriennes? La réponse est : "Abandonnez! Aucun secours occidental ne viendra!", ou comme le dit si bien Shakespeare "Désespérez et mourez!"

Cela ne veut pas dire qu'une politique faisant la promotion tout azimut de la démocratie soit correcte. La Realpolitik est parfois nécessaire. L'Occident doit s'allier avec les régimes arabes les moins radicaux pour faire obstacle à l'alliance Syrie-Iran-Hezbollah-Hamas. Cependant cela ne signifie pas que c'est très moral d'abandonner les dissidents de la liberté, dans le but de calmer des régimes "moins extrémistes" et au même moment, saboter ces gouvernements "pour dialoguer" avec les plus radicaux.

Une triste illustration de l'abandon de ces arabes démocrates, c'est l'interview du blogger égyptien "Sandmonkey" dans le blog "Atlas Shrags" où il annonce qu'il était obligé d'arrêter d'écrire parce que la police était à sa porte. Il expliquait que le gouvernement américain avait cessé de faire pression sur son pays parce que "le public américain n'était plus intéressé à réformer le Moyen Orient, suite aux événements d'Irak". Aussi le gouvernement Egyptien intensifie-t-il sa répression. "Ceux qui parlaient avant, sont amenés aujourd'hui à s'autocensurer". Le régime arrête les dissidents non-violents et les qualifie de terroristes, il traduit en justice tous ceux qui le critiquent sous prétexte qu'ils salissent la réputation de l'Egypte.

Il n'est pas étonnant qu'on lise dans un blog libanais, en réaction au rapport Winograd qui critique sévèrement les responsables Israéliens pour leur conduite lors de la 2ème Guerre du Liban "Dieu sourit aux Israéliens, quand il leur donne le discernement pour se débarrasser de leurs bouffons, alors que nous sommes sanglés avec les nôtres pour toujours"

Notes de la traduction

(1) D'autant plus que la majorité sunnite est suspicieuse à l'égard des dirigeants shiites, de la secte alaouite, très éloignés de l'Islam.

(2) Bashar el Assad vient d'être réélu pour 7 ans, avec 99% des voix…

(3) De même Condoleeza Rice oblige le 1er ministre Olmert à maintenir un dialogue régulier avec l'Autorité Palestinienne, sans objectif sérieux de paix, puisque la charte du Hamas l'interdit et que les chefs du Hamas, Hanyeh et Meshaal, ne cessent pas d'annoncer la fin de l'état d'Israël, avec le soutien de l'Iran. De même, cette même Rice interdit à Olmert de parler pour le moment à la Syrie, le dialogue lui étant réservé. En effet pour sauver son gouvernement impopulaire, Olmert cherche à faire une percée avec les Syriens, en leur offrant le Golan contre on ne sait trop quoi.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le vendredi 01 juin 2007 - 18h05:

Mémoire du Yiddishland
LE MONDE DES LIVRES | 31.05.07 | 15h59 • Mis à jour le 31.05.07 | 15h59
Une carte postale écrite en yiddish dans les années 1920. | GAMMA/LASKI/AUSCHWITZ MEMORIAL

GAMMA/LASKI/AUSCHWITZ MEMORIAL


Max Weinreich, l'un des grands érudits de sa génération, spécialiste du yiddish, donnait une conférence en Finlande, lorsque les nazis envahirent la Pologne le 1er septembre 1939. Cette conférence lui sauva la vie. Au lieu de retourner chez lui en Lituanie, il trouva refuge à New York, où il poursuivit son enseignement du yiddish. Interpellé par l'un de ses élèves qui avait du mal à envisager une pérennité pour cette langue, Weinreich répondit : "Il y a de la magie dans le yiddish, il triomphera de l'histoire."


En 1946, telle prophétie relevait du voeu pieux. Comment entrevoir un avenir pour le yiddish ? La Shoah était passée par là - on dénombrait avant-guerre 11 millions de yiddishophones, en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud - puis les purges staliniennes. Enfin, un phénomène d'assimilation massif, amorcé à la fin du XIXe siècle et accentué après-guerre, explique qu'une grande partie de juifs originaires d'Europe centrale cessèrent brutalement de parler la langue de leurs parents. Dans Portnoy et son complexe, le personnage principal, alter ego de son auteur, Philip Roth, assurait n'avoir retenu qu'une vingtaine de termes en yiddish, essentiellement des jurons. Le yiddish semblait condamné à se limiter à des termes figés. A un folklore de plus en plus désuet, signe d'un passé révolu.

DESTIN TRAGIQUE

On a souvent écrit que cette génération d'après-guerre, celle de Philip Roth entre autres, avait abandonné la langue de ses parents, car elle ne la connaissait pas, ou plus. Or c'est le contraire. Elle la connaissait trop bien. Elle savait tout du destin tragique de la culture yiddish, de ses écrivains assassinés et d'un monde en ruines. Peut-être fallait-il attendre que la génération issue de la Shoah passe la main à la suivante, pour que l'on puisse prendre la mesure - et la pertinence - de la phrase énigmatique prononcée par l'écrivain Isaac Bashevis Singer : "Le yiddish n'a pas dit son dernier mot."

Il y a bien une actualité du yiddish et de sa littérature : les éditeurs, et pas seulement en France, traduisent aujourd'hui, plus que jamais peut-être, les canons de la littérature yiddish. Entre 1864, année où Mendele Mokher Sforim, le père de la littérature yiddish moderne, publia sa première nouvelle, et 1939, 30 000 romans, essais et recueils de poésie furent publiés dans cette langue, fusion d'hébreu et d'allemand. On parle ici d'une période de créativité foisonnante, l'une des plus intenses de l'histoire juive, certes finie dans le temps, mais dont la richesse est inépuisable.

Il y a aussi aujourd'hui une vie du yiddish. Qui se reflète dans la bonne santé de plusieurs institutions, comme La Maison de la culture yiddish à Paris (www.yiddishweb.com), ou le National Yiddish Book Center aux Etats-Unis, dont le travail, mené à travers la planète, a permis en un peu plus de vingt ans de sauver 1,5 million de livres yiddish de la disparition. Trois millions de personnes ont une maîtrise plus ou moins bonne du yiddish. Si dans les milieux laïcs, cette langue est en déclin, elle se trouve, en revanche, en expansion numérique dans le monde juif orthodoxe où l'on estime à 800 000 le nombre d'individus dont la langue première est le yiddish. L'hébreu, langue sacrée, restant réservé à la prière et à l'étude. "Il y a des yeshivots (centres d'études) où l'on ne parle que yiddish, explique Gilles Rozier, le patron de la Maison de la culture yiddish. Ils parlent yiddish car ils ont toujours parlé cette langue. Il y a également une production éditoriale très importante, avec des centaines de livres publiés chaque année. Parmi ceux-ci : de la littérature pour enfants, des atlas géographiques et historiques, de la littérature d'inspiration religieuse, des romans policiers. Il y aussi plusieurs journaux orthodoxes en yiddish. On assiste en ce moment à une structuration de la culture yiddish."

Gilles Rozier prévoit de lancer en 2008 une revue littéraire, Guilgoulim (terme yiddish pour Métamorphoses), intégralement en yiddish, dont la vocation sera de publier des auteurs issus du monde orthodoxe qui ne souhaitent plus se limiter à la littérature édifiante. Recevant, en 1978, le Nobel de littérature, Isaac Singer disait : "Je crois en la résurrection. Je suis sûr que le Messie va bientôt venir et que des milliers de cadavres parlant yiddish sortiront de leurs tombes et que leur première question sera : "Y a-t-il de nouveaux livres en yiddish ?""

Une partie du miracle s'est déjà produite. Si les morts ne sont pas encore revenus, les livres, en revanche, les attendent.
Samuel Blumenfeld