Paris le 7/08/2006.
Passé au PTB, ADRA, BB.
\2{\c{\b{\bleu{Un moment exceptionnel.}}}}
Il est 12heures 45 en ce jour du 7 Août 2006.
Nous sommes à la maison, chacun vaquant à ses occupations lorsque le portable de ma fille
Doris retenti.
Ma fille nous apprend que nous pouvons amener Sharon rendre visite à son père qui la demande depuis deux semaines.
Sam a été transféré entre temps du service REA au pavillon Laveran, un service pour le traitement infectieuse, suite à un germe résistant qui a contracté lors de sa trachéotomie.
Il a pu entre temps évacuer ses selles que le service a analyse et tout va pour le mieux.
Donc, nous habillons Sharon et nous faisons part de la nouvelle.
13 heures 45, je suis devant la porte du pavillon.
Juste au moment où lâon sort Sam sur une chaise roulante.
Il peut marcher mais pour ne pas le fatiguer son papa a trouvé ce moyen pour le faire descendre et le faire asseoir sur ce nouveau banc qui nous a adopté.
Il est recouvert dâune couverture jaune, bien rasé et les cheveux gélifiés comme il les aime.
Il porte une blouse bleu anti- microbienne.
A peine assis sur le banc, la voiture de ma fille avec Sharon et ma femme vient se garer à proximité.
Sharon descend vêtue de sa petite robe façon gitane et un petit haut rose.
Au passage elle cueille une petite fleur, une pâquerette.
\b{\c{\image{ LA PETITE FLEUR}}}
Elle tient la main de sa maman.
Elle aperçoit son papa.
Sam la remarque.
Elles avancent vers lui et pour ne pas la brusquer on lui fait comprendre que son papa
est assis, quâil se repose. Elle est surprise de voir son père en blouse bleue mais ne dit rien.
(Je nâen peux plus, je me retire un instant, les larmes me montent aux yeux.
Jâessaye de sourire mais cela je lâai perdu.
Jâai perdu mon rire.
Je ne crois plus le retrouver. Je suis marqué.
Une partie de mon cÅur est habité par la peur)
Elle le voit mais nâarrive à se décrocher du cou de sa maman, une fois assise auprès de Sam
Qui peine à retenir ses larmes.
Sharon reste une bonne demi-heure à lorgner son père avant de se pencher pour lâembrasser.
Enfin, elle décide de venir sâasseoir près de lui tout en embrassant son bras.
Sam ne peut retenir ses larmes.
On éloigne sa fille pour qqs instants afin quâil retrouve un certain calme.
Il pense quâelle ne le reconnaît plus.
Dix minutes plus tard, elle revient et sâasseoir près de lui.
Elle le caresse et il la prend dans ses bras sous nos yeux
Sam ne peut sâarrêter de pleurer malgré nos conseils de ne pas pleurer devant elle.
Il se calme momentanément mais reste persuadé que sa fille le fuit.
Elle revient vers sa maman qui la cajole et qui lui parle.
Elle revient vers lui et commence à lui parler tout en lui offrant sa petite fleur.
Elle lâappelle Papa enfin. Elle est dans ses bras. Sam par lâémotion continue à pleurer.
Ma femme sâéloigne et la belle-mère aussi.
On laisse la petite famille se retrouver.
Enfin, Sharon parle à son papa qui lui répond.
Lâheure de la pause est terminée. Nous reviendrons demain avec elle.
Deux heures sous les arbres et à lâombre des feuillages.
Sharon une fois que son père regagne sa chambre, pleure et demande son père.
On essaye de lâembrouiller.
Ses autres grands-parents lui promettent dâaller au zoo, ce quâelle affectionne.
Je remonte voir Sam qui est sous le coup de lâémotion.
Je rentre chez moi avec dans la tête lâimage merveilleuse dâune petite fille
Qui retrouve son papa après 35 jours dâabsence.
Messieurs, Mesdames,
Je ne pense pas interférer dans le débat qui vous occupe depuis 27 jours
qui voit notre pays de cÅur subir une tragédie et des familles entières vivrent
un deuil.
Ce site a été crée au départ pour parler de tout sauf de politique.
Vous me pardonnerez cependant de parler dâun cas qui touche ma famille
qui a ému certains nombre dâentre vous, au vu des témoignages que jâai reçu.
Jâai seulement apporté mon témoignage avec sa cohorte de douleur et de souffrance.
Rien ne dure dans la vie comme le dit un vieux proverbe judéo-arabe.
Chey meidoum ou bââd el ghassra nessâra.
Le film des évènements dâun mois de peur et dâangoisse passera sur le PTB.
